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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 08:53

st-trop-paques-20040050.jpgZemmour, à son tour, (sur RTL le 17 mars 2011) émet des réserves sur le "printemps" dit "arabe", (alors que les Libyens massacrés sont Berbères, par exemple à Zouara), non pas une prudence nécessaire, mais l'idée fondamentale a priori que cela ne présage rien de bon sinon un autre pire alors que les vieilles lunettes explosent y compris au Yémen et à Bahreïn (les saoudiens y interviennent comme les soviétiques l'on fait à Prague à Berlin à Budapest).

La position de Zemmour dévoile ainsi son réel conservatisme, négatif, fait de repli sur soi différentialiste (alors qu'il ne suffit pas de se replier dans les bras de Chateaubriand pour combattre le nihilisme) comme si son propre conservatisme de repli (très british) se sentait lié paradoxalement au conservatisme arabo-musulman, qu'il combat pourtant, mais qu'il pose, de fait, comme l'ennemi officiel dont l'élimination le laisserait seul avec son propre anti-modernisme.

C'est là le danger des conservatismes qui en réalité se font concurrence et peuvent se retourner ensemble (tout en marchant séparément) contre la démocratie et la liberté par peur du changement qui en effet doit s'affiner pour consolider (ou le conservatisme positif p. 15, exemples) toute ouverture vers une extension de civilisation et non pas le contraire ; en réalité Zemmour suit en cela nombre de conservateurs pro-israéliens, ou à l'inverse pro-arabistes, dont la hantise première est bien l'émergence d'un mouvement de fond de liberté qui fragiliserait non pas le sionisme, mais le différentialisme religieux (anti-sioniste) tel qu'il est désormais vécu dans certains quartiers de Jérusalem où la Cour Suprême israélienne a ainsi permis que des autobus soient désormais divisés (sur une base volontaire) selon le sexe.

Observons que cela sert déjà d'argument en France, par exemple le halal alors que le cacher n'est pourtant pas exigé dans les écoles, ou pour la construction sur fonds publics de mosquées alors que les synagogues ont toujours été construites sur des fonds privés (en Italie la grande synagogue de Turin n'a cependant pas pu être avalisée telle, elle est devenue l'actuel Institut du cinéma).

Quant à Christine Cler (outre les propos biaisés habituels sur l'intervention américaine en Irak et son refus de toute intervention en Libye) va bien plus loins dans le conservatisme que Zemmour dont les origines sans doute l'empêchent de basculer son conservatisme vers la soumission à la conception musulmane du monde religieux : ainsi lors d'une émission des Grandes Gueules (le 15 mars) et alors que la Grande Gueule Karim Zeribi parle de religion, il fait soudain référence aux différents messages émis par les "Prophètes" dans lesquels il inclut "Jésus", tout en précisant que l'islam le reconnaît tel.

Scoop : Jésus n'est pas un prophète. Christine Cler aurait dû tout de suite démentir ce hoax.

Et là il ne s'agit même pas de croyance mais de vérité objective : en effet, du moins, selon les Evangiles, Jésus n'est pas considéré comme un prophète par les chrétiens mais Dieu venu sur Terre pour annoncer (par le Verbe) la Bonne Nouvelle : le fait que l'on puisse accéder dès maintenant (et sans mourir ou attendre la fin des temps) à la Félicité du Royaume (je l'explique dans un récent texte paru sur le site de la revue Dogma).

Or, laisser ainsi dire la Grande Gueule Karim Zeribi c'est participer à la réduction du christianisme à son devenir de secte dissidente musulmane, comme elle l'est devenue en Orient, avec la complicité des chrétiens orthodoxes eux-mêmes qui ont préféré s'allier aux musulmans radicaux contre les juifs puisqu'ils considèrent ceux-ci comme peuple déicide, ce qui est faux comme l'a affirmé résolument cette fois le Pape (même si cela n'exempte pas le fait que les Pharisiens de l'époque étaient résolument contre Jésus du fait qu'il se présentait comme le Messie que les Juifs attendent).

 

On le voit, les conservateurs, aussi sympathiques soient-ils (et Zemmour est bien plus sympathique qu'un Richard Berry qui en l'insultant copieusement montre qu'il n'a absolument rien compris au débat sur l'immigration en tant que problème objectif) ne sont pas nécessairement les meilleurs défenseurs de la liberté parce qu'ils pensent qu'elle est incompatible à un certain moment avec la persistance de l'être, ce qui est faux. On peut fort bien affirmer qu'en effet être ensemble ce n'est pas seulement vivre ensemble, sans pour autant que cet être ensemble signifie qu'il faille fusionner et donc devenir uniforme : il y a là certaines nuances qui ne sont pas saisies et c'est bien dommage pour la cause de la liberté de plus en plus mis à mal par les absolutismes alors qu'elle tente de limiter le sien propre précisément en ne confondant pas intérêt logique et incidence morale de la conséquence de son application, ce que Bentham appelait l'approche déontologique, ce que je solidifie avec l'approche morphologique de la liberté.

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 19:59

one.jpgLa seule force de l'idiot est d'avancer sans coup férir et taper là où cela fait mal.  Ainsi, il s'agirait de lui faire avaler sa Ferrari (ou lui enfoncer bien profond) au fils du clown en clouant ses chars et ses avions, il n'y aurait donc que les Israéliens qui sont (qui étaient...)capables de faire ça ? Il faut rabattre le petit caquet de ces monstres, pour qui se prennent-ils ? Pour qui se prend ce nabot de contrebande à faire référence à l'Algérie, au Vietnam ? Ces mixtures de tyrans orientaux et de demi-fous désorientés ne méritent même plus que l'on se penche pour leur adresser la parole. Et cela n'a rien à voir avec une histoire de tribus qui n'est que l'écume : ces gens sont des urbains, tout comme les révoltés, et ils baignent comme nous dans le flot d'images montrant que le bonheur existe et qu'il s'appelle liberté démocratique. Observez bien, même au Yémen, à Bahreïn, les jeunes qui avancent sous les balles sont en jeans, pas en tunique. Le clown fait référence à la lutte contre l'Italie, à son passé anti-impérialiste (alors qu'il croule sous l'or en bon Picsou...), pas du tout à une quelconque gloire du temps des tribus.

Que se passe-t-il ? S'agit-il en réalité pour Nicolas Sarkozy de contrebalancer des mauvais sondages à en faire trop sur le nucléaire (japonais...) alors qu'il se fait traiter d'idiot par un simulacre de petit roquet enragé ? Il faut non seulement l'écraser mais l'écrabouiller. 

Ensuite, il faut claquer la porte de l'ONU. Et une raison supplémentaire de quitter l'ONU et aussi de ne plus participer au G8 (éventuellement aller au G20 pour dire à tout beau monde ses quatre vérités) ce sont les attitudes des Chinois qui seraient prêts à revenir travailler en Libye, des Allemands qui se vengent sans doute de leur présence à reculons en Afghanistan -d'autant qu'ils deviennent de plus en plus arrogants avec leur volonté de purifier, ce qui rappelle les mauvais jours (et Luc Ferry a raison de rappeler les racines nazies de l'écologie en Allemagne), n'oublions pas les Turcs qui profitent de l'occasion pour faire payer cher le fait qu'ils ne rentreront jamais dans l'UE.

Que se passe-t-il ? Au moment où les Japonais voire quelques Français encore sur place restent dignement optimistes parce qu'il faut toujours espérer, et ils ne parlent certainement pas d'apocalypse pour l'heure, Nicolas Sarkozy décide de faire de la réunionite à des milliers de km de là-bas, tout en appelant seulement à la raison le Conseil de Sécurité, alors qu'il s'agirait maintenant d'agir et vite, puisqu'il ne faut plus compter désormais sur l'ONU (la Chine bloque), l'OTAN (la Turquie bloque) et l'UE (l'Allemagne bloque). Ce serait en plus une formidable opportunité de montrer que la France est de retour.

Mais il est évident que l'on ne fera rien : tout est mort et enterré, la scène politique est irradiée (depuis longtemps), et le nabot en Ferrari viendra fanfaronner sur les Champs Elysées à vive allure (il en avait l'habitude), comme les SS l'ont fait en 40 : triomphant.

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 21:17

645818 une-photo-de-laetitia-perrais-affichee-a-pornic-devaJe ne sais pas si la France doit sortir de l'Euro et du nucléaire (je crois néanmoins que les choses ne sont pas si simples sur ces deux points et qu'il y a beaucoup de propagande : que je sache ce n'est pas le nucléaire qui est la cause du tremblement de terre au Japon...) mais je sais en tout cas que la France doit sortir, et vite, de l'ONU, en particulier du Conseil de Sécurité, ce qui sera, peut-être, un choc ; ce qui lui permettrait aussi de quitter la Commission des droits de l'homme qui sera sans doute de nouveau présidée par Kadhafi dans quelques années et milliards sous la table, quand, après bien écrasé son peuple, tout sera oublié comme pour la Chine après le Tibet et la place Tian'anmen, la Russie et la Tchétchénie, le Rwanda, etc... 

La France proposera, dans le même temps et mouvement, la création d'une Organisation des Nations Démocratiques (OND) qui n'accueillera justement que des Etats réellement démocratiques, ce qui pourra être diablement intéressant, surtout au moment où les saoudiens viennent de débarquer à Bahreïn dans l'indifférence générale, Obama expliquant même qu'il ne "s'agit pas d'une invasion" alors que l'opposition dit le contarire.

La France peut bien sûr rester à l'OMC, la Banque Mondiale, le FMI, l'OCDE, mais elle doit quitter l'ONU, même si elle est montrée du doigt. Il faut enfin marquer le coup : la France ne doit pas rester dans une structure qui ne fait rien contre les dictatures, et qui sert de paravent à tous les pleutres qui n'ont que le terme "droit international" à la bouche. Ce serait fort. Enfin une concordance entre les principes et les actes. Laissons les bouchers entre eux, les barbares.

Ne faisant plus partie de l'ONU, elle pourrait intervenir là où elle veut, soutenir qui elle veut, même si elle perd des marchés, elle en gagnera d'autres avec les autres pays démocratiques.

Chiche ? Il est grand temps. Après tout la Société des Nations a bien disparu après 1945...

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 20:09

Copie-de-venise-20030026.jpgPreuve qu'Alain Juppé ne sera sans doute pas la planche de salut espérée, malgré un article dithyrambique d'Alain Duhamel sur son duo éditorial avec Michel Rocard ? Sa dernière déclaration sur la Libye :

 

 "Faut-il préparer une intervention militaire [en Libye] ? Nous ne le pensons pas dans le contexte actuel", a déclaré à l'Assemblée nationale le chef de la diplomatie française, Alain Juppé. "Il est probable qu'elle pourrait ressouder contre le nord de la Méditerranée les opinions publiques et les peuples arabes", a-t-il estimé. Les opposants de Kadhafi ont, eux voté en faveur de l'intervention. (L'Express, publié le 02/03/2011 à 19:30).

En quoi un bombardement ciblé pourrait "ressouder" assassins et peuples ? En foulant de leurs pieds ensanglantés les milliers et milliers de victimes désormais repérables également dans les chambres à tortures ? Ce serait un scoop, et c'est visiblement toujours ne rien comprendre à ce qui se passe là-bas... Alain Juppé se croit encore à l'époque des espérances totalitaires et du relativisme anti-démocratique triomphant. Même "là-bas" personne ne croit plus en nos post-communistes néodémocrates et post-laïques qui défendent encore ces idées. Alain Juppé devrait cesser de demander conseil à un Hubert Védrine dont la compétence s'arrête à ses vociférations contre les USA et Israël, ce qui n'est guère original, surtout dans la région ; heureusement que sur la question du bilan des années précédentes le silence se fissure, il suffirait d'ailleurs d'interroger des Kurdes et des chiites non inféodés en Irak pour s'en rendre compte, (Robert Ménard pourrait s'y atteler)

 De son côté Le Point observe : 

 

"À Benghazi, capitale de la Cyrénaïque et fief du mouvement insurrectionnel, le Conseil national libyen (CNL) de trente membres mis en place dimanche a placé à sa tête l'ancien ministre de la Justice Moustafa Abdeldjeïl et a demandé aux Nations unies d'envoyer des avions "attaquer les bastions des mercenaires africains" que Kadhafi utiliserait contre son propre peuple. Le Conseil s'est toutefois déclaré opposé à une intervention de forces terrestres étrangères sur le sol libyen et s'est dit prêt à envoyer des hommes dans l'ouest pour contraindre Kadhafi à abandonner un pouvoir qu'il détient depuis 41 ans. Un porte-parole du CNL, Hafiz Ghoga, a également évoqué l'envoi de renforts à Kadhafi par le Niger, le Mali et le Kenya, et a aussi parlé du "rôle" de l'Algérie".

Il serait préférable d'acquiescer aux demandes des révoltés eux-mêmes...Kadhafi, lui, n'a pas ces états d'âmes...Et il semble particulièrement "indigné" sur les dernières vidéos...

Pendant ce temps, en France, le débat tourne autour des petites phrases à l'emporte-pièce de Marine Le Pen sur ladite nécessité de renvoyer au large les embarcations illégales d'immigrants libyens, ce qui va à l'encontre des lois d'entre-aide (non assistance à personne en danger), alors qu'il aurait mieux valu distinguer les deux problèmes : effets pervers des solidarités sociales incarnées par l'AME -aide médicale de l'Etat- et réfugiés, surtout lorsqu'ils viennent d'Etats soutenus par la France, ou plutôt son étatisme, ce qui a entravé leur développement... Tandis que les phrases de Fillon sur la laïcité reviennent purement et simplement à forcer les personnes nées musulmans à le rester, et donc de continuer à croire en des propos qui discriminent les femmes les juifs et les chrétiens ; mais qui ne tombent pas sous les coups de boutoir de la justice made in MRAP et SOS racisme parce que ces propos ont un vernis religieux ; passons ? Non : car expliquer que tous ceux qui prient dans les rues le font par manque de places est un mensonge aussi gros que celui de Stéphane Hessel lorsqu'il explique que les réfugiés palestiniens étaient " trois millions" en 1948 (p.8) alors que même leurs plus chauds partisans parlent eux plutôt de 730 000, sans oublier le fait que les Juifs ne voulaient pas de leur départ pas plus qu'ils ne voulaient partir d'Egypte, d'Irak, de Syrie, d'Algérie... Passons encore ?... Non plus. Bien au contraire...




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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 12:25

lso.jpgUn exemple de dérive idéologique en matière de justice fut, on s'en souvient, ce charcutier de l'Oise qui fut condamné pour discrimination à l'embauche parce qu'il aurait refusé d'embaucher un jeune issu de l'immigration, ce que ce charcutier nie avec véhémence ; et ce d'autant plus qu'il n'était même pas question de manipulation de viande de porc ; rappelons-nous également l'affaire Fanny Truchelut qui avait refusé de louer une chambre dans son gîte à une femme voilée parce que celle-ci refusait de l'enlever dans les parties communes (alors qu'elle pouvait le garder dans sa chambre, Fanny Truchelut n'y voyant aucune objection); souvenons-nous également de cette affaire de Franprix qui, en nouvelle franchise, refusait à cause de cette nouvelle gérance de vendre du porc et de l'alcool et qui avait été critiqué par Manuel Valls alors que ce magasin en tant que franchise d'une marque généraliste bien connue ne pouvait décréter, sans prévenir sa clientèle, qu'il allait devenir un magasin halal, surtout lorsqu'il existe peu ou pas d'épicerie alternative aux alentours...

Dans toutes ces affaires, une question, lancinante, revient : 
est-ce que, en droit français, le refus d'embauche lié à la violation d'une clause d'un contrat donné, qu'il soit de travail, de location ou autre, est discriminatoire ? Non, cent fois, mille fois non. Et pourtant ce charcutier, et pourtant cette propriétaire de gîte, ce maire d'Evry ont été attaqués, traités de racistes, et les deux premiers lourdement condamnés déjà financièrement, sans compter la meurtrissure d'apparaître ce qu'ils ne sont pas puisque le contrat qu'ils avaient défini n'avaient pas été respecté par les parties plaignantes.

Qu'à cela ne tienne "les" juges en ont décidé autrement en se basant sur une appréciation abstraite de la discrimination qui en plus ne correspond pas aux faits (mais explique, parfaitement, pourquoi la candidate du FN caracole dans les sondages).

En effet, si la justice française, ou, du moins, certains juges, n'étaient pas idéologisés, ce charcutier (alors que ce n'était en plus pas le cas) aurait parfaitement le droit de refuser quelqu'un qui refuse d'effectuer une partie du travail demandé ; de même concernant le gîte, il aurait dû aller de soi qu'il faut respecter les valeurs fondamentales qui soudent le vivre ensemble à commencer par le respect des convictions d'autrui qui peuvent être blessées lorsque des actes contraires se déroulent dans un lieu commun mis à la disposition de la propriétaire des lieux. Quant au magasin, il aurait dû aller de soi qu'il indique en bonne et due forme désormais sa dénomination halal, et d'ailleurs Manuel Valls aurait dû demander à Franprix de lui retirer sa franchise.

Venons-en à Zemmour. Celui-ci a été condamné, on le sait, non pas sur ce qu'il a dit concernant l'origine ethnique des dealers en prison, mais sur une autre de ses réflexions concernant le fait que des patrons ont " le droit de refuser des postulants arabes ou noirs" . Or, et au vu de ce qui a été exposé plus haut, il ne semble pas que Zemmour voulait signifier dans ce propos qu'il fallait refuser, en soi, de tels postulants, ce qui aurait été là en effet de la discrimination, mais qu'il était fort probable au vu par exemple de tel comportement, propos, question sur le poste, que ceux-ci puissent formuler à terme des demandes communautaristes, et que, dans ce cas, il valait mieux s'abstenir d'aller au devant de difficultés.

Il en est d'ailleurs de même en boîte de nuit : si l'on laisse entrer des bandes qui non seulement ne viennent pas accompagnés, non seulement n'ont pas la tenue exigée, mais en plus viennent en fait agresser la gente féminine présente sur les lieux, alors il est généralement préférable de ne pas les laisser entrer, (comme cela a toujours été le cas en réalité dans beaucoup de boîtes et pourtant les demandeurs sont blonds aux yeux bleus) cela n'a donc rien à voir avec de la discrimination ni du racisme, du moins en règle générale, mais plutôt avec de la prévention au sens de ce principe de précaution dont l'on nous rabat pourtant sans cesse les oreilles.

Certes, avancer ce principe est toujours sujet à caution, et il est sans doute difficile pour les juges de faire la part des choses, sauf néanmoins s'ils s'en donnent les moyens en diligentant une enquête précisant si des cas similaires se sont présentés concernant l'entreprise donnée, et si le demandeur avait des exigences ou un comportement non compatible avec les valeurs exigées à l'embauche ou à l'entrée.

Il est difficile de savoir comment Zemmour a formulé réellement la chose, mais en tout cas quelqu'un qui reçoit le soutien d'un Chevènement ne peut pas être considéré comme un raciste pur jus, Zemmour devait donc sans doute parler  de ces difficultés d'aujourd'hui lorsqu'il s'agit de fournir un travail ou un service à des personnes susceptibles de poser des problèmes là où il n'y en a pas ; vu alors la réputation de non racisme s'agissant de l'accusé, le juge aurait dû déclarer le non lieu avec, sans doute, un rappel à loi : par exemple en suggérant que le polémiste et journaliste n'aurait pas dû parler en général, mais en spécifiant dans quel cadre un patron, un propriétaire, peuvent refuser l'entrée de tel ou telle car ce n'est pas parce que l'on a une couleur donnée de peau que l'on doit croire avoir tous les droits ; ou alors c'est précisément exiger ce que l'on prétend combattre ! ce qui est un non sens ; ou un acte politique volontaire qu'il faut, lui, sanctionner, déjà politiquement, et il est à craindre qu'il va l'être, et durement, dans les urnes.

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 09:03

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       Paul Rhoads

 

Découvrir l'existence de musulmans virulents au Caire et ailleurs n'est pas nouveau, ou alors c'est évidemment ne rien (vouloir) savoir de l'islam réel, celui qui se vit précisément dans les pays qu'il domine et non pas à l'ombre des jasmins en fleur comme le rêvent Elisabeth Roudinesco et consorts à Paris. Aussi, que les mêmes aient agressé sexuellement une journaliste de CBS (traitant Lora Logan de "juive ! juive !" également, du moins au dire de certains blogs) ou qu'ils aient empêché de parler la vedette de la nouvelle génération, Wael Ghonim, tout cela fait partie de l'ordre musulman réel des choses, prévisible depuis le  début.  

Mais il n'y a pas de composition homogène de l'insurrection, ni de direction irréversible qui ferait qu'une situation façon 1792 ou de type février 17 période Kerensky débouche immanquablement vers une victoire "islamiste", malgré leur présence dans le magma actuel, puisque leur "solution" a été déjà expérimentée non seulement depuis l'avènement de l'islam, mais surtout depuis Nasser en 1952, 1947/1958/1963 à Damas et à Bagdad avec le Baas, Khomeiny en 1979, et 1954 puis 1992 en Algérie, bref, les peuples de la région, dans leur majorité, et même s'ils prient (encore en majorité) musulman, savent que l'islam n'est pas la solution ; pas plus que le communisme.

C'est l'échec de l'islam, et non pas seulement de l'islamisme comme le croit Olivier Roy, et autres experts.

Il n'y a qu'en Occident que les intellectuels musulmans du genre Ramadan et leurs soutiens "post" (modernes, marxistes, freudiens, laïques) propagent un islam imaginaire (tout comme d'autres propagent encore un communisme imaginaire via Badiou, Ziezek, Mélenchon, Besancenot etc, ou un néo-bouddhisme frugal imaginaire via Morin, Hulot, etc) alors que les peuples d'Afrique du Nord et de l'Orient crient bien plus liberté et démocratie (les peuples européens aussi...) que les puissances coloniales leur avaient cependant refusé au nom du droit à la différence, bourrant déjà les urnes en 1947 en Algérie, refusant le Collège unique etc.

Les derniers événements en Libye (qui se sont accentués depuis samedi 19 février) sont par exemple plus complexes qu'ils en ont l'air puisque la révolte est aussi à dimension berbère, même si celle-ci prend également encore des apparences islamiques. On peut se demander d'ailleurs si cette dimension là n'est pas aussi à prendre en compte en Algérie. Tant que l'on parlera de "révolution arabe" les Berbères concernés ne bougeront pas, ils ont déjà donné, par exemple lorsque leur avait été vendu, par les mêmes qui pérorent en France, une Algérie plurielle et démocratique...

Aussi méfions-nous de mélanger les périodes historiques en nous croyant encore en 1945 ou dans les années 60 à l'époque du triomphe communiste sur fond de scientisme techniciste occidental qui faisait croire qu'il suffisait de créer une industrie "lourde", un Etat purement national-islamique, pour solutionner la lutte des classes ; le tout doublé d'un retour aux racines supposées authentiques, rêvassé encore aujourd'hui voire de plus en plus par la génération post 68 et leurs enfants en Allemagne, en France, et ce de l'extrême gauche à l'extrême droite ou le revival d'un mouvement Völkisch enrichi du volet hippy et aujourd'hui alter.

Ces divers revivals, quoique encore présents et virulents, ne sont pas à hauteur de jeu, car il émerge autre chose de plus profond, comme un désir de vérité en tant que liberté même, y compris dans les pays européens ; et ce même si l'individualisation des solutions, le découragement sur fond de cynisme, et, surtout, l'absence d'un soulèvement spirituel d'ampleur, créateur d'un nouvel état d'esprit, empêche sa venue (et c'est sans doute pour cela que la lutte contre l'abaissement de l'âge de la retraite n'a pas pu en être l'étincelle en France).

En tout cas pas plus que l'islam ou le socialisme, l'étatisme et le relativisme nihiliste ne sont des solutions, mais plutôt l'obstacle à franchir, pour s'affranchir enfin des errances du XX ème siècle, afin d'aller vers ce monde 3.0, divers et uni, technique (robots multiformes, hologrammes des mondes imaginaires, quasi-immortalité), mais pas seulement : onirique aussi, affinement en recherche de quête singulière et partagée, pour le meilleur contre le pire, toujours déjà qu'un sol pourrait conjurer... Aurons-nous la force de le couvrir ?...

http://www.brusselsjournal.com/node/4688

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 07:56

ic.jpgIl était poignant d'entendre sur Al Djazeera (en anglais) des opposants sous la mitraille en Libye et à Bahreïn implorer l'intervention de ladite "Communauté internationale" si prompte pourtant par les prises de paroles du secrétaire général onusien à sermonner Ben Ali et Moubarak.

Que se passe-t-il ?

Hormis les USA, rien ou si peu de réactions guère d'indignations ; il est vrai que ce terme ne concerne désormais que le conflit israélo-palestinien. Les USA ont d'ailleurs mis leur véto à une résolution hypocrite de pays dits "arabes" qui feraient mieux de s'occuper de leur propre peuple mis à mal par millions et qui tombent sous la mitraille made in U.K, made in France. Made in U.S aussi, mais eux au moins s'indignent quelque peu ; espérons que tout le monde s'indignera devant l'assassinat d'un prêtre polonais en Tunisie. Bien sûr certains mettront cela sur le dos du départ des Ben Ali et Moubarak comme si le sort des chrétiens et des juifs était meilleur sous leur joug. Mais, répétons-le, il est vrai que la plupart des belles âmes geignent uniquement s'il s'agit de palestiniens. Et le général (d'opérette) Kadhafi (aussi bien décoré de médailles qu'un singe de cirque miteux) a beaucoup donné d'argent, beaucoup, et à pas mal d'officines occidentales, à des partis politiques…

En Israël aussi certains se plaignent, mais uniquement s'il s'agit de l'Iran, tout en implorant que les traités soient respectés, que les navires iraniens n'aient pas permission de franchir le canal de Suez, toute une attitude de plus en plus défensive qui ne fait que renforcer l'idée qu'Israël serait à portée de tir si l'immense colère qui fait trembler les dictatures arabo-musulmanes pouvait être drainée vers la guerre.

L'Iran tâte la chose, espérant qu'Israël tire sur ses navires de guerre, ce qui pourrait inciter et porter les courants islamistes pour prendre la tête des révoltes puisque les démocrates sont dispersés, les armées divisées, l'Occident dans les cordes et toujours pressé de bien remplir ses comptes en banque.

Heureusement que le coup de la "Palestine en danger" ou de "musulmans de tous les pays unissez-vous" ne marche plus tant il a été fait depuis des dizaines d'années : ainsi la femme de Ben Ali expliquait que la vie était chère et dure pour les Tunisiens parce que beaucoup de provisions étaient envoyées dans les camps palestiniens, sauf que les peuples sont de moins en moins dupes et savent bien que c'est faux, que le problème palestinien est savamment entretenu par les dictatures arabes et musulmanes avec le soutien occidental, onusien compris. Les islamistes ne seront donc pas nécessairement le déclencheur.

En plus, tout cela craque très vite.

Car l'on voit bien avec l'arrivée de Tunisiens affamés en Italie (et qui ne sont pas tous des anciens de Ben Ali car eux ont les passeports et la monnaie qu'il faut depuis le temps) que ce sont ces dictatures qui sont la cause de la mauvaise gouvernance économique, soutenue par des vues à court terme, faussement  machiaveliennes, mais réellement cyniques ; c'est tout ce beau monde qui favorise (depuis des dizaines d'années) cette immigration forcée qui sert de troupes à une gauche orpheline du communisme déchu, et qui désormais fait les beaux jours du FN en France tant cela s'ajoute à la crise de régime qui touche tous les corps de métier ; et plus les belles âmes condamnent s'indignent, plus le FN montera, parce que le vent de révolte ne souffle pas seulement de l'autre côté de la Méditerranée, et pas dans la direction souhaitée. It's a fact. Ce n'est pas en renforçant l'Etat nounou que la pente sera remontée. Il semble bien que l'Histoire humaine n'accouche des nouvelles périodes que dans la douleur. Celle qui vient, qui est déjà là, ne fait pas exception, et c'est bien dommage. Et pour la péridurale c'est trop tard.

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 09:28

645818 une-photo-de-laetitia-perrais-affichee-a-pornic-devaC'est la philosophie dominante de tout le système judiciaire qui est en cause, basée sur l'idée de société criminogène c'est-à-dire d'identification du délinquant à un déviant un dissident luttant contre l'ordre dominant. Cette philosophie se nomme "défense sociale nouvelle". Foucault l'a vulgarisé avec l'idée qu' "il faut défendre la société" contre le contrôle social ("l'enfermement") des institutions.

Cette "défense sociale" véhicule par exemple que les idées mêmes de délinquant, de responsabilité doivent être remises en cause (par exemple chez Philippe Gramatica) ; et  Robert Badinter en a été l'un des praticiens illustres, de même que Mireille Delmas-Marty .

Actuellement c'est Laurent Mucchielli qui en est l'interprète à la mode, par exemple en confondant  criminologie et sociologie pénale (voir Criminologie de Raymond Gassin sur ce sujet précis, article n°60) afin de substituer cette dernière à la première et dont il serait le nouveau Bourdieu (qu'il cherche à remplacer). 

Dans ce contexte la prison doit seulement aider à se réinsérer, et plus le pénalisé se tient bien, plus sa peine en est automatiquement réduite, d'où d'ailleurs la contestation sur ce point qui peine à faire surface...

Tony Meilhon a bénéficié de la philosophie de ce système posant la société comme criminogène, le délinquant comme révolté, la prison comme réinsertion, alors qu'il était considéré comme dangereux (mais cette qualification n'a pas été retenue) il en a bénéficié alors qu'il aurait dû être suivi dès le départ comme sujet violent,. Or, il n'a pas eu de suivi spécial donc ses crimes ont été minorés comme les autres délinquants. Remontons en amont. Il y avait la plainte de son ex-petite amie pour agression sexuelle et menace de mort. L'avocat de la famille de Laëticia ajoute ensuite qu'il a fait état de sept plaintes à son encontre. Revenons en 2001. Pourquoi cette date ? Tony Meilhon a certes 17 ans mais il est condamné à cinq ans pour viol dont deux avec sursis, il en sort en 2003 sans suivi spécifique psychiatrique qui aurait exigé de le garder dans un endroit spécialisé le temps d'analyser son comportement. Au lieu de cela il fait plusieurs braquages avec violence et au lieu d'écoper 20 ans il en prend six selon Europe 1, trois selon l'Institut pour la Justice...

Conclusion : certes, il y a un problème de moyens, d'autant que le budget de la Justice ne serait que de 0,19% du budget global de la Nation alors que celui de la Culture frise les 1%... Mais on voit bien à lire ci-dessus qu'il ne s'agit pas seulement de cela : il faut donc tout remettre à plat, à commencer par refuser les remises automatiques de peines afin de responsabiliser et non pas seulement personnaliser la peine, et il faut aussi redéfinir les suivis des délinquants en matière sexuelle, (ce qui implique de savoir faire la différence entre impulsion et pulsion...). Du moins s'il s'agit de défendre (réellement) la société...

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 21:06

img041107-1214.jpgIl n'est pas sûr que les oiseaux de mauvais augure aient toujours raison lorsqu'ils affirment par exemple d'une seule voix que les islamistes vont "probablement" prendre le pouvoir en Egypte (certains parlent même de la...Tunisie) ; même Netanyahu n'en est pas sûr, après en avoir parlé avec  son ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, car celui-ci place plutôt le débat là où il faut en expliquant que les troubles qui secouent l'Egypte sont "la meilleure illustration de ce que nous avons prétendu depuis de nombreuses années, à savoir que le conflit israélo-palestinien n'est pas la pièce centrale qui déstabilisera les états arabes modérés''.

Et pour aller encore plus dans ce sens, ne convient-il pas mieux de passer à l'offensive, ouvrir un nouveau front, (comme l'avait fait Sharon en 1973) au lieu de montrer seulement sa peur sur les traités de paix qui ne seraient plus honorés ? Car agir ainsi est le meilleur moyen de signifier sa fragilité et de renforcer au contraire les aventuristes qui ne sont pas tous islamistes au sens d'aujourd'hui (Nasser était-il salafiste ?).

Quelle offensive ?

Ne serait-il par exemple pas possible que le Président israélien, plus neutre en la matière de part sa fonction, dise un jour ceci (dans une interview à Al Jazeera) :

" il était très agréable de voir une messe chrétienne se tenir sur la Place de la Libération du Caire ; il serait aussi très agréable de voir une cérémonie juive, un commentaire de la Thora Place Tahrir, et alors là oui nous pourrions espérer en un renouveau démocratique en Egypte..."

Puis après avoir repris son souffle Peres ajouterait :

" pourquoi n'est-ce pas possible ? Parce que des centaines de milliers de juifs ont été obligé de partir d'Egypte, d'Irak, de Syrie, d'Algérie... Ils n'avaient pourtant rien fait... Ils étaient là depuis des milliers d'années...Je sais que vous avez en tête le fait que des centaines de milliers de palestiniens sont partis de Palestine en 1948...parlons-en, mettons toutes nos cartes sur la table, parlons-nous, expliquons-nous, essayons de comprendre pourquoi des centaines de milliers de juifs ont dû partir, et pourquoi des centaines de milliers de palestiniens l'ont fait alors que, nous ne voulions pas qu'ils partent, vous ne le saviez pas ?... Mais vous, dites-moi, pourquoi vouliez-vous que vos frères juifs partent ainsi du jour au lendemain, discutons-en puisque vous vous dites désormais démocrates, puisque vous voulez tourner la page de la dictature, repartons de zéro, parlons franchement, ne laissons pas les ennemis de la paix, les anges de Shetan (du diable), empêcher de nous parler". 

Ce serait incroyable non ? Qu'Israël mette ainsi les pieds dans le plat en ce moment même, en demandant que des Juifs puissent aller prier Place de la Libération au Caire, en proposant une discussion sur "les" réfugiés des deux bords...

Que faire sinon ? Exige que Mubarak reste au risque de renforcer l'idée qu'il est la marionnette d'un complot américano-sioniste ? Les jeunes du 6 avril empêchent pour l'instant que ce discours se pérennise. Pour combien de temps? Voyez que l'on peut fort bien renverser l'ordre des priorités dans l'analyse des perceptions... C'est maintenant que la fenêtre d'opportunité est en train de s'ouvrir. Maintenant. Sur le marché de mon quartier à Lyon des Tunisiens me vendaient des oranges de Jaffa, et ils (en) étaient fiers.

De l'audace, toujours de l'audace disait Patton, et en français en plus...

PS : Il faudrait aussi qu'une messe et une lecture juive de la Parole puissent se faire aussi à Kabul, que les soldats occidentaux ne meurent pas pour rien, alors que des Afghans sont poursuivis pour leur foi.

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 23:23

one.jpgSelon Europe 1 "à 19h10 : Hosni Moubarak "doit rester en fonctions", afin de conduire les changements nécessaires à la transition politique, a déclaré Frank Wisner, l'émissaire de Barack Obama en Egypte. Tommy Vietor, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a cependant estimé que la démission du bureau exécutif du PND était "une étape positive" ".

Mais Europe 1 annonce à "21h03 : Washington prend ses distances avec l'émissaire de Barack Obama. Les déclarations de Frank Wisner n'"engagent que lui et non le gouvernement américain", a martelé la Maison Blanche".

Que se passe-t-il ? Peut-être que Obama hésite entre une lecture trop formaliste de Machiavel telle que soutenir le pouvoir en place et une lecture plus ouverte telle que soutenir le futur pouvoir en route ; il ne devrait pas trop écouter les "spécialistes" qui lui conseilleraient de s'impliquer dans des stratégies politiciennes à courte vue alors que la rue égyptienne n'a pas encore dit son dernier mot. En plus le 12 février approche... 

De même, il ne devrait pas trop écouter les "spécialistes" tels les nôtres ( Hubert Védrine ou Bertrand Badie , a joke of course : les écoutent-ils ?...) qui lui expliquent que Bush fils avait tous les torts et qu'il ne faut jamais s'ingérer ; alors que la mise à l'écart de Saddam a évité la jonction entre ce dernier et l'islam radical qu'il avait amorcé depuis plusieurs années, (il finançait nombre d'officines) et qui s'est accentuée sur le terrain après 2003 (les principaux attentats sont toujours organisés par une coalition de saddamistes et de djiadistes qui visent uniquement les chiites et les chrétiens). Aujourd'hui ce sont ces résidus qui empêchent l'Irak d'en finir enfin avec les années de plomb malgré les pleurs et les grincements de dents de ceux qui comme Védrine, Villepin, Debray, Todd, et j'en oublie (je ne parle que des grands hommes français que la terre entière nous envie en particulier en Tunisie et en Egypte) qui espéraient en Saddam pour combattre par procuration le grand méchant loup américain et son louveteau sioniste, dans un revival infini d'un tiers-mondisme étatiste qui a produit en réalité bien plus de corruption et de morts que sous le colonialisme ; je me rappelle lors de l' émission de France Culture grain à moudre en décembre 2007 sur "la rue arabe" un libanais y participant dire que c'était l'extrême gauche européenne qui avait poussé dans le refus d'une paix des braves avec Israël. Toute une f(r)ange d'aventuristes, ayant pignon sur rue, au lieu de se battre pour les droits humains (ce que l'on peut reconnaître à un Kouchner voire un BHL, malgré leur emphase et leurs roueries et autres myopies) ces roitelets du vide idéologique et du trop plein d'égotisme ont préféré soutenir les dictateurs à partir du moment où ils tenaient un discours anti-américano-sioniste, Mélenchon poursuit ce chemin.

N'oublions pas que lorsque certaines foules iraniennes criaient au "tyran" il y a deux ans, Obama (pas plus que le secrétaire général de l'ONU) n'ont soutenu avec vigueur l'universel des droits humains que tout le monde semble redécouvrir aujourd'hui (jusqu'à Ramadan et Zizek) alors qu'il n'était question que de "multiculturalisme" aujourd'hui dénoncé y compris par le 1er Ministre UK David Cameron. Car il faut bien s'appuyer sur des valeurs communes pour que la pluralité ne devienne pas le cache-sexe de la guerre de tous contre tous qui n'est pas l'apanage du libéralisme mais de la nature humaine puisque nous sommes plusieurs à désirer la même chose disait Hobbes.

 Aussi la Maison Blanche devrait plutôt continuer à se démarquer des dictatures, y compris en Arabie Saoudite, qui, avec le marxisme postmodernisé, restent les foyers principaux de l'arriération et de l'obscurantisme en ce qu'ils refusent d'admettre que la modernité ne signifie pas augmenter en quantité le nombre de femmes voilées et de sauveurs de l'Humanité qui sous le prétexte de "science" veulent continuer à instrumentaliser l'Etat, jusqu'à le voir s'effondrer au détriment des peuples.

Moubarak doit partir parce qu'il symbolise précisément cette alliance politico-religieuse, ce national-islamisme qui a fricoté avec le nazisme puis le communisme enfin l'affairisme généralisé lorsque le vernis a craquelé, tout en brandissant toujours comme bouc émissaire Israël.

Or, comme le dit son ministre des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman, les troubles qui secouent l'Egypte sont "la meilleure illustration de ce que nous avons prétendu depuis de nombreuses années, à savoir que le conflit israélo-palestinien n'est pas la pièce centrale qui déstabilisera les états arabes modérés''. On ne peut guère dire mieux. Cela laisse bien entendu orphelins celles et ceux qui croyaient en cette alliance alter-islamiste pour créer de leur vivant le monde polpotien de leurs rêves, du moins l'un de ses aspects : austérité, frugalité, ce que les peuples dudit "Sud" ont subi plein pot pendant des lustres; et ce bien plus à cause d'eux, de leur solution auto-centrée (toujours vendue en France, cela s'appelle le social-étatisme) que de la seule cupidité occidentale, humaine trop humaine ; ce que dénient évidemment nos illustres penseurs tant pour eux la victime est coupable et vice versa, on le voit tous les jours ce démembrement, même à Nantes

Tout se tient.


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