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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 19:39

lso.jpgPrenez la présence du pétillant Juppé : elle servira sans doute à mieux défendre le marché public de la défense en panne avec ses Rafales (Morin n'a pas conclu avec le Brésil) et autres frégates porte-hélicoptères ; MAM, elle, aura la tâche de contrer les Chinois en Californie qui veulent vendre une copie du TGV au détriment de l'original, et ainsi de suite jusqu'à la dépendance à la finance islamique (avec contrepartie en matière d'islamisation au sens d'exclusion de ce qui n'est pas halal) en passant par la dépendance du 4 ème âge qui devrait être prise en charge par la SS via une timide ouverture aux assurances privées déjà décriées par la caste étatiste.

Rien de nouveau sous le soleil néo-chiraquien donc : la trop grande monopolisation du marché public par les sociétés étatiques ou affiliées ne fait donc qu'alimenter le clientélisme, étatique compris, et continuer à appauvrir en réalité le tissu économique et social puisque l'étatisme économique reste cette fausse locomotive cherchant certes à combler quelques trous, mais ce au détriment de l'ensemble en sous investissement.

En effet comme le social (santé, éducation, formation) a été absorbé par l'Etat, l'existence même d'un marché public et sa manipulation servent de plus en plus de prétexte à ce projet d'administration de plus en plus totalitaire des faits et gestes qui en réalité fabrique des assistés plutôt que des citoyens libres et dynamiques capables de porter la prospérité dans un monde de plus en plus ouvert.

Le social-étatisme prétend y pallier comme il le fait depuis plusieurs siècles parce qu'il se pense toujours l'incarnation du Bien alors qu'il en est l'entrave désormais puisque si le Bien existe nul ne peut cependant parler en son nom sauf à le démontrer, surtout dans un monde globalisé qui en découvre, librement, les bienfaits ; cela s'appelle la liberté réelle celle qui cherche réellement la prospérité du plus grand nombre au lieu de tenter de l'égaliser à partir d'une mesure abstraite qui loin de réguler étouffe. Liberté réelle contre égalité réelle. Affinement de la puissance ou assistanat général il faut choisir.

Le social étatisme gère la pénurie pour tous tandis que l'élite qui parle aussi au nom de la Terre pérore sur le futur "homme nouveau" de sinistre mémoire. Il est d'ailleurs fascinant de penser que l'actuel Président ait songé à proposer au représentant idéologique de ce totalitarisme light tout un ensemble de ministères qu'il conviendrait en réalité de supprimer. Voilà la gageure : laissez-nous tranquilles, enlevez ces pieux en nos flancs qui nous saignent au lieu de nous soigner, et nous serons tout aussi bien capables sinon bien mieux à même de pallier aux insuffisances du marché et aux imperfections de l'appétit humain avec un minimum d'équilibre des pouvoirs à la façon de l'équilibriste avançant au-dessus de l'abîme vital :

" En ce qui me concerne, je ne crois pas que j'ai plus confiance dans les tendances équilibrantes des forces du marché que beaucoup d'économistes, qu'ils soient keynésiens ou monétaristes, mais j'ai beaucoup moins foi que d'autres économistes dans la capacité de l'Etat à compenser les insuffisances du marché sans empirer les choses."

(Milton Friedman, février 1993, in La pensée économique moderne, éditions Ediscience international, 1997, p. 195).

Le bien commun oui, le même bien mis au service de quelques-uns en mon nom, non merci. Il faut donc ne plus avoir peur d'exiger que la liberté se réalise plutôt qu'elle ne se rêve ou se cauchemardise, la liberté réelle ou l'égalité réelle, le juste milieu voudrait dire la liberté imaginaire au profit d'une égalité imaginaire, voilà d'ailleurs ce qu'avait autrefois démontré Orwell dans La ferme des animaux.

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 21:55

st-trop-paques-20040050.jpgLa montagne accouche d'une souris, ce triste sire sorti tout droit d'un mauvais roman de calèche du 19 ème siècle s'accroche encore à la renommée de son fameux discours à l'ONU en 2003 alors qu'il n'avait fait qu'alimenter l'espoir du dictateur sanguinaire Saddam Hussein dans un véto français.

Il gigote, parlote, vocifère, mais qu'apporterait-il de plus qu'un Nicolas Sarkozy entérinant la traditionnelle politique étatico-élitiste française avec son instrumentalisation du marché public qui sert encore de moteur clientéliste avant que la mondialisation bénéficiant de plus en plus à la Chine finisse par ne plus payer ? Nous sommes en plein roman d'Alphonse Daudet à Tarascon, de Villepin c'est Tartarin.

Il est incroyable que la classe politique et intellectuelle rapetisse ainsi à vue d"oeil. Prenez un Alain Minc, devenu inaudible en jetant en pâture les soins donnés à son pauvre père comme exemple ; songez à un Jacques Attali, lui qui avait bloqué les magnétoscopes japonais à Poitiers dans les années 80, qui a conseillé Mitterrand de jouer le câble plutôt que la fibre, résultat les japonais ont aujourd'hui un débit  de 100 méga alors que la moyenne française tourne toujours autour de 10 mg. Que nous conseille-t-il sinon de mourir même pas guéri de son inconséquence d'expert plastique ? Prenez un BHL qui s'acharne à défendre l'image de paix d'un islam imaginaire alors que l'Iran affirme haut et fort que ses savants ont bel et bien lu l'islam. Il est d'ailleurs curieux que personne n'ose douter du caractère musulman des dirigeants khomeynistes alors que les mêmes s'empressent de le faire pour Ben Laden. Ils ont bien entendu faux sur les deux tableaux. Prenez un Alain Duhamel qui prétend que les générations actuelles d'immigrés issus d'Afrique du Nord et d'Afrique s'intégreront comme l'ont fait les polonais espagnols portugais italiens alors que la réalité montre que si en effet la seconde génération s'est intégrée il n'en est plus de même pour la troisième et la quatrième qui se désintègrent dans les quartiers dits difficiles et ce, concédons-le, non pas seulement à cause de "la" crise, de la xénophobie, mais surtout de la culture scissioniste et du décalage grandissant en matière de formation dans une société post aristocratique qui méprise le métier manuel.

La classe politique et intellectuelle française se meurt, il ne sert à rien de lui demander de partir comme le fait si hypocritement Mélanchon (car dans ce cas il devra partir lui aussi) puisqu'elle n'existe plus, ce sont des hologrammes, de la virtualité endimanchée pérorant sur les taux les tas les hauts et les bas ; pas étonnant que Berlusconi devienne dingue : devant le vide sidéral que faire sinon le remplir par de la gouaille de corps de garde en attendant Bonnot ?... Aux USA, en Hollande, en Suède, des voix nouvelles émergent, peut-être qu'il n'est pas trop tard après tout...

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 06:33

one.jpgIl est inouï et au fond à la longue banal de constater à chaque fois (tel le lancinant mouvement d'une horloge à balancier) que les mêmes analyses étriquées et tronquées sont balancées sur ce qui se passe aux USA et aujourd'hui en Europe et que l'on peut résumer par deux mots fourre tout:ultra conservatisme, populisme.

On connaît la formule " si la réaction du peuple déplaît, il faut le dissoudre", elle devient de plus en plus d'une brûlante actualité : le peuple réagit ? Il est donc réactionnaire, CQFD. N'oubliez pas que selon la théorie sociologique à la mode depuis la révolution française consiste à marteler que le peuple est inculte ; Bourdieu a ajouté que la culture populaire n'existe pas, seule la culture des élites existe donc les élites doivent éduquer le peuple, lui apporter la lumière, l'illuminer y compris avec des lubies.

L'illuminisme au fond n'est pas ce que l'on croit.

L'art contemporain en tout cas, dans ses mouvements extrêmes, en avait déjà fait la démonstration : s'il reste encore deux personnes dans la salle, faute sans doute ne pas avoir "réagi comme il faut" c'est que le metteur en scène n'a pas "été assez loin"… 

 On aura donc tout entendu sur ces élections américaines : jusqu'à indiquer un retour ou le maintien du racisme qui expliquerait le revers ("la raclée" dit Obama, ce qui a dû faire rager un BHL qui ne cessait de minimiser l'échec) ; le Monde reprenant par exemple une dépêche de CNN: 

MIDTERMS – Aucun Noir au Sénat américain 

 

alors que sur Fox News on pouvait lire : "Two black Republican victories tonight mark the first time African-Americans will represent the GOP in Congress in seven years".

 Curieux que les "racistes" républicains aient des candidats noirs non ? (C'est d'ailleurs devenu une blague sur Fox news : le journaliste blanc demande son avis au nouveau représentant noir républicain et lui dit en fin d'interview : je n'arrive pas à trouver de taxi pour aller à l'aéroport, et le nouveau député noir lui répond : ne vous inquiétez pas j'ai gardé ma casquette de chauffeur de taxi noir, j'arrive !… )…

Combien de députés socialistes verts UMP de couleur mmh ?… Les Républicains ont nommé coup sur coup deux secrétaires d'Etat noirs aux affaires étrangères, qui s'en souvient ?…Une gouverneure républicaine est d'origine latino, Suzanna Martinez, et un sénateur Tea Party, Mark Rubio, a été élu grâce aux voix latino…

Qu'en dit Associated Press repris par Yahoo news  ? Ceci : " Selon Richard Ivory, consultant républicain noir et fondateur du blog politique et musical Hip Hop Republican, c'est avant tout l'opposition à Barack Obama qui a compté, et non la "couleur de peau".

"Il fut un temps où l'électorat blanc voyait d'abord la race (du candidat) et fondait son jugement uniquement là-dessus. Quand les républicains noirs et Obama sont en désaccord idéologique, le message l'emporte sur la couleur de peau", analyse-t-il ".

 

On admire ainsi l'objectivité du (feu) journal Le Monde, nouvelle danseuse de  Pierre Bergé (qui a eu la peau du téléthon) que celui-ci affinera soyons-en sûr vers plus de progressisme, entendez plus de multiculturalisme ou l'anti-France éternelle (je propose d'ailleurs de retirer ce nom de "France" si discriminant…) et plus d'homosexualisme au sens où l'homosexualité n'est pas perçue comme une tendance sexuelle mais un marqueur culturel obligatoire pour apparaître ouvert (un “ élément de progrès des civilisations " avait écrit Hugo Marsan in Le Monde du 7/3/97 à propos d'un livre de Henning Bech : When men meet : homosexuality and modernity) ; pas étonnant que, par réaction (justement…), un Berlusconi dérape (lui le nouvel ami de Kadhafi, c'est dire…) et que (précisément ?) l'islam progresse afin d'éviter cette fatalité…

 

C'est justement ce que ne veut plus le Tea party… cette idée que le "changement", la modernité en un mot, rime avec dissolution, que la critique rime avec destruction, le pluralisme avec relativisme, la sexualité avec l'idéologie queer (à l'heure pourtant du développement "durable" mis à toutes les sauces).

Mais la cause semble entendue, du Figaro au Monde : tea party c'est "ultra" de chez ultra, point final. L'analyse est reposante. Et ces fins experts bien de chez nous (se référant aussi au mépris pour " L'Amérique profonde" de tel écrivain américain newyorkais en vogue de passage à Paris, Paris qui s'y connaît en mépris, celui, déjà ancien, de la "France profonde"…) n'ont pas la dent assez dure pour relever la position singulière de telle ou tel sur ses opinions religieuses et sexuelles (deux marqueurs essentiels on l'a dit plus haut des batailles spirituelles actuelles et qui ne vont que s'amplifier).

 

Pourtant, et comme il a été déjà noté ici, l'ancienne batteuse du groupe rock Velvet underground dit "Moe" ne pense pas avoir viré sa cutie lorsqu'elle justifie sa participation à une réunion du Tea Party en Georgie du Sud : " "Anyone who thinks I'm crazy about Sarah Palin, Bush, etc., has made quite the presumption. I have voted Democrat all my life, until I started listening to what Obama was promising and started wondering how the hell will this utopian dream be paid for?"

 

Nous touchons à l'essentiel, et ceci nous concerne aussi en France, en Europe et ailleurs : que dit cette femme (dont le passé parle pour elle en matière d'expérimentations sociétales) sinon qu'elle s'inquiète sur le fait que de plus en plus et ce au nom d'une connaissance supérieure "on" la somme de rogner sa liberté, de changer de conscience comme l'on change de chemise, et tout cela au nom du changement, du progrès, de la Terre, etc etc, alors que cette obligation d'amoindrir la liberté d'être pour accomplir une utopie appauvrit sape étouffe en réalité et la nécessité du changement et le hasard de la liberté, voilà le paradoxe : une idéologie, énième métamorphose du purisme hyper-rationaliste qui après avoir voulu changé de calendrier (Robespierre, remis à la mode par Badiou),changé l'homme avec des moyens institutionnels (Communisme, nazisme), prétend le changer en le rééduquant en lui interdisant ceci et cela. Tout en montrant du doigt le marché la liberté alors que ce sont par ces paramètres que les pays émergents sortent enfin la tête de l'eau enfoncée pendant des décennies par les mêmes qui veulent aujourd'hui finir le job en France et ailleurs. Ce n'est pas la liberté qui appauvrit mais l'étatisme et l'affairisme qu'il encourage (comme recevoir en grandes pompes le dictateur chinois parce que le marché public permettra de saupoudrer les miettes clientélistes…).

 Certains Américains, de toutes tendances, se sont levés et disent "stop" ! Voilà l'âme du Tea Party : take our country backrendez-moi la Constitution qui le fonde. Laissez-moi éduquer mes enfants comme je l'entends, laissez ma sexualité tranquille, ne parlez pas au nom de la science (que vous critiquez par ailleurs…) laissez-moi croire à ce que je veux. Ne dites pas que le refus de la dissolution des frontières c'est du racisme alors que l'on vante tel ou tel peuplade soucieuse de préserver sa vie privée jusqu'à refuser la présence d'étrangers.

Anecdote : une suissesse cinéaste à ses heures était en pleine extase dans un hôtel quatre étoiles (conférence mondiale sur l'entreprenariat) lorsque la tribu amérindienne qu'elle voulait filmer lui a demandé de partir afin que sa présence n'interfère pas avec la leur ; et lorsque j'ai fait remarquer que ce genre de réaction serait taxée d'extrême droite s'il s'agissait de natifs occidentaux, et que cela me rappelait que même à la fin du 19 ème siècle, le premier missionnaire chrétien arrivé en Corée eut la tête coupée, elle me répondit que les Coréens avaient eu raison… Mais, insistons lourdement, lorsqu'il s'agit d'Occidentaux qui veulent préserver leur mode de vie on les traitera de (néo)réactionnaires.

Par exemple, l'on a fait un véritable procès en "sorcellerie" à Christine O'Donnell candidate battue du Tea Party dans le Delaware (elle avait, certes, donné dans le spiritisme, critiqué la masturbation avant le mariage, et sa campagne n'était pas nécessairement des plus marquantes: "je suis vous"…) sauf que ses opinions n'ont rien à voir avec ses positions sur la fiscalité, l'Etat minimum etc, elle a le droit de penser ce qu'elle veut, et on a le droit de ne pas être d'accord avec elle sans pour autant la déterminer de réactionnaire alors que les gens qui jugent ainsi refusent qu'on les étiquette par exemple de totalitaire… Cependant, sur un point tout de même, ses ennemis n'ont pas tort il est sûr que si elle avait été élue sénatrice comme ses deux camarades du tea Party, elle se serait battue en effet pour que la santé l'éducation redeviennent des libertés de base. Non à la République de Platon, de Robespierre et de Lénine.

 Et cela "nous" concerne aussi.

 Car cela ne veut pas dire, du moins pas nécessairement contrairement à ce que l'on prétend,  que dans ce cas là le créationnisme, l'intelligence design, l'anti-avortement, seront les seules matières et pratiques enseignées obligatoirement dans des écoles devenues religieuses et privatisées, ou encore que l'inégalité explosera encore plus  si chacun se soigne et se protège.Cela veut d'abord dire qu'il ne faut pas confondre la connaissance scientifique, et l'opinion spirituelle, qu'en un mot l'on peut fort bien enseigner le darwinisme et étudier divers discours expliquant autre chose ; l'obligation d'Etat, c'est-à-dire républicaine (res publica), étant de veiller à ce que le darwinisme ne soit pas évincé des écoles même privées, voilà le débat essentiel entre en effet laïcs et religieux. Dans ce cadre là, il est possible de dissoudre les ministères de l'éducation, de la santé, de l'industrie, etc, parce que ce n'est pas en sommant les gens de ne plus fumer et de ne plus boire que l'on sauvera la "sécu", c'est d'une part en libérant le système de santé (tout en permettant la constitution d'un fonds de solidarité défalqué de l'impôt), c'est d'autre part en essayant de comprendre ce besoin d'ivresse de tabac, c'est en essayant de saisir pourquoi l'effondrement spirituel du religieux en Occident n'a pas vu surgir pleinement cette éthique sociale qu'un Durkheim avait espéré construire afin que les humains puissent s'appuyer sur ce qui est réellement bon en écartant le réellement mauvais, puisqu'il ne suffit pas de dire ce qui "est" bien et mal…

 

On le voit : la poussée du Tea Party, la montée des mouvements critiques envers le multiculturalisme, signifient bien autre chose que le conservatisme en soi ou les effets de "la" crise économique.

En tout cas ce n'est pas par l'étatisme et la diabolisation que l'on arrivera à y répondre. Il s'agit d'une révolte de la société civile contre l'élite étatiste qui pense qu'il suffit de manipuler des modèles mathématiques pour saisir le réel humain. C'est là où ils se trompent, lourdement.

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 19:11

Il suffit d'écouter non sans agacement la gouaille, agressive, de Mélanchon et observer avec effarement, sinon l'extase du moins l'admiration qu'il suscite pour comprendre que la politique en France reste une indécrottable poignarde au sens maurassien de ce besoin incompressible et bien patriarcal de l'homme à poigne.

Mélanchon ou le néo sans-culotte qui fait frémir (donc jouir) les salons où l'on (se) cause, tout en se pâmant (miroir miroir ! aux mille micros sans tain) à l'idée qu'au delà de "30 000 euros par mois", le commissaire citoyen Mélanchon viendra couper les bourses qui dépassent, soit pas grand monde à vrai dire, mais chut ! peu importe puisqu'il a été décrété que la richesse viendrait,     principalement, de la spoliation des plus pauvres (AMA' : remember !).

La Chine, l'Inde, le Brésil, les pays africains..., y ont cru pendant des dizaines d'années avant d'admettre que la richesse vient surtout de la capacité à créer une offre suffisamment crédible pour susciter une demande. La question des bas salaires joue bien sûr, mais ils sont en tout cas bien supérieurs à ceux du temps du communisme, même défalqués des "avantages en nature" comme le micro appartement gratuit (mais partagé obligatoirement) et les diverses vitrines indispensables pour prouver la supériorité du régime (soins gratuits, électricité, transports) ; sauf que les besoins ne sont pas tous artificiels en ce sens que l'humain ne vit pas que de pain, surtout sec, il a besoin d'entreprendre et de s'y comprendre. A moins, déjà, de considérer que le confort, et, pour certains qui le peuvent, ce raffinement que les chinois viennent aujourd'hui admirer, à la suite de leurs toujours concurrents voire ennemis japonais, sont choses réactionnaires.  Certes, certains abusent. Mais les nouveaux commissaires, les mêmes qui tentent de régler les différents intellectuels à coup de pétition, jugeront que ce problème pourtant permanent de la cupidité, du toujours plus, de cette lutte éternelle entre les strates, entre la plèbe et l'oligarchie, peut être résolu et ce "définitivement" en tuant Crésus, en distribuant tout le poisson, alors qu'il s'agirait d'apprendre surtout à pécher. D'investir, de placer, de considérer que l'on pourrait payer bien moins cher sa protection sociale, qu'avec 100 euros par mois sur 40 ans, 800 000 à 1 million d'euros placés peuvent rapporter 4 à 5000 euros par mois. Et que celles et ceux qui ne peuvent mais, ne doivent pas pour autant empêcher celles et ceux qui en ont la possibilité. Quitte à ce que les moins chanceux ou pourvus ne soient pas non plus abandonnés, ce qui est possible lorsque les fondamentaux sont retrouvés, ce qui permet de dégager du surplus qui peut être en partie investi dans un fonds de solidarité, tout étant défalqué d'un impôt modéré. Voilà d'ailleurs ce que demandent les tea parties : rendez-nous notre pays, arrêtez de nous spolier en notre nom, arrêtez de croire que vous aidez les plus démunis alors que vous les enfoncez encore plus dans la misère en les fixant, en les "essentialisant" dans les mêmes métiers et donc les mêmes conservatismes. Car il ne suffit pas de parler au nom des acquis de 1936 et de 1946, s'il n'est pas aussi perçu que le pouvoir d'achat moyen d'un nord américain ou d'un allemand est toujours encore bien supérieur que la moyenne française. Ce qui implique de ne pas toujours considérer l'entreprise comme l'ennemi en admettant que le patronat n'est pas seulement un interlocuteur mais aussi un partenaire.

Mais cette leçon n'a pas été retenue. Il a suffi d'un retournement de tendance en 2008, et le profit est de nouveau réduit à de la rapine. La volonté de puissance serait uniquement le produit de la propriété privée. Pourtant une élite tyrannique a dominé les pays de l'Est pendant des dizaines d'années, démocratisant seulement la monotonie de la misère pour tous, malgré la chaude ambiance des soirées froides réchauffées à coup de vodka et de chansons conviviales. Cela n'a pas suffi. D'aucuns vantent même ce temps béni et rêvent à la reconstitution du mur de Berlin...

On a en fait régressé en matière d'enseignement économique d'au moins trente ans. Du moins dans les médias et les sciences sociales. D'autant que lorsque la récession s'installe, se raser demain ne sera plus du tout gratis surtout s'il faut nourrir après 2012 l'armée mexicaine des futurs nouveaux fonctionnaires promis au second tour par le candidat socialiste que tous les "experts" voient triompher.

Comment, au fond, peut-on encore écouter de telles inepties alors que la proéminence hypertélique de l'Etat appauvrit la France ? Le RSA certes amadoue, jusqu'au delà des frontières que d'aucuns d'ailleurs aimeraient voir s'effacer au nom de droits humains réduits à des droits physiques, jamais ou si peu à des droits culturels, à commencer par se sentir membres d'une même vision séculaire. Dire par exemple que l'intégration marche aussi bien qu'avant est un mensonge si les enfants se sentent bien moins immergés que les parents du fait d'une culture scissionniste multiforme qui a appris à haïr, qui fabrique en fait une nouvelle ploutocratie dont l'Etat détaché de sa raison finale est devenue la machine de guerre.

Aujourd'hui, la fausse protection sociale hyper onéreuse qui encourage les délocalisations pour de moins en moins de prestations s'articule avec le même mépris permanent envers les métiers manuels, sans oublier l'immense retard et décalage en matière de formation qui explique le chômage des jeunes, ni, enfin, le renforcement de la dictature du faux public sur le vrai privé qui taxe pompe la classe moyenne, qui réduit l'enseignement supérieur aux grandes écoles (elles-mêmes véhiculant de plus en plus une idéologie étatiste) alors que l'Université, malgré les moyens, reste cette gigantesque garderie pour adolescents attardés (fac poubelle, fac parking au dire des gauchistes eux-mêmes).

Comment peut-on s'étonner de cet accroissement de la misère qu'un Mélanchon met sur le dos des "riches" alors que c'est l'oeuvre de la nouvelle ploutocratie étatiste qui cherche à rogner encore plus les bas de laine et les frontières d'un vivre ensemble sommé d'être en plus ouvert à tous vents ?

Comment peut-on ne pas comprendre que la révolte anti-étatiste qui monte n'a rien à voir avec un quelconque hyper conservatisme, même s'il s'agit aussi de se conserver plutôt que se détruire ? Comme le dit l'ex batteuse du fameux     Velvet Underground (1) qui participe aux Tea Parties, ne pas vouloir de l'aventure utopiste d'une instance qui saurait mieux que vous ce qui vous convient ne veut pas dire que vous voudriez régresser vers quelques temps obscurs, c'est plutôt le contraire qui est vrai...

 

(1) : "(...) Actually, Maureen "Moe" Tucker, former drummer of the Velvet Underground, has done the best job ever of explaining where the tea party stands and why it stands there. She also suggests the breadth and variety of the movement. In an interview this week in St. Louis's Riverfront Times, Ms. Tucker said she'd never been particularly political but grew alarmed by the direction the country was taking. In the summer of 2009, she went to a tea-party rally in southern Georgia. A chance man-on-the-street interview became a YouTube sensation. No one on the left could believe this intelligent rally-goer was the former drummer of the 1960s breakthrough band; no one on the left understood that an artist could be a tea partier. Because that's so not cool, and the Velvet Underground was cool.

Ms. Tucker, in the interview, ran through the misconceptions people have about tea partiers: "that they're all racists, they're all religious nuts, they're all uninformed, they're all stupid, they want no taxes at all and no regulations whatsoever." These stereotypes, she observed, are encouraged by Democrats to keep their base "on their side." But she is not a stereotype: "Anyone who thinks I'm crazy about Sarah Palin, Bush, etc., has made quite the presumption. I have voted Democrat all my life, until I started listening to what Obama was promising and started wondering how the hell will this utopian dream be paid for? (...) "


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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 20:27

... d'où la légitimité de la casse et du vol semble-t-il puisque telle n'est pas ma surprise de me voir indirectement catalogué tel par un CPF de 14 ans lorsque je déambulais rue Victor Hugo à Lyon près de chez moi (peu après ou avant Hortefeux) alors que je portais un simple pantalon en velours marron et une vieille veste en peau retournée achetée dans un vide grenier (chic il est vrai, près de St Nizier dans la Presque île) tout en poussant la poussette bien déglinguée mais Mac Lahren de ma petite fille endormie dans son manteau en peau couleur turquoise. Le jeune en question parlait à une tierce personne sur un ton docte me désignant comme preuve de ce qu'il devait avancer sans doute comme explication justifiant les vols de la veille.

La "caillera" a donc aussi sa sociologie après avoir concocté sa religion : la France est raciste (et il y aura même un débat à Lyon 2 avec le frère de Ramadan pour le démontrer) et la France est bourge si elle n'est pas en survêtement avec un keffieh autour du cou, d'où la nécessité de la saigner un peu beaucoup passionnément, réalisant ainsi le programme déjà rapé depuis des lustres en attente de la cocotte minute idoine, ce qui fut fait et promptement dès que la fenêtre de tir s'ouvrit telle une porte temporelle permettant de traiter le réel comme s'il s'agissait d'une vidéo. Le tout dans une dimension plus générale de ritualisation des affrontements avec le "guet" comme l'on disait au Moyen âge déjà. Mais il n'y a pas que cela. Il n'y a pas que l'idée de la reconnaissance socialement, le fait d'exister politiquement etc. Il y a aussi ce désir bien perçu par quelques gosses questionnés un jour lorsqu'ils comparent la police française à la police israélienne ou à l'armée américaine : l'idée d'une séparation nette entre les bourges blancs qu'il s'agit de saigner comme des porcs d'un côté, et la caillera éventuellement muslim versus BL (et non BHL) BL comme Ben Laden on aura compris, de l'autre côté.

En même temps, il faut être fairplay, les gosses qui se la jouaient on-vient-de-se-faire-gazer-par-les-condés à l'angle du pont Bonaparte qui enjambe la Saône, étaient certes des CPF, mais beaucoup en classe professionnelle, c'est-à-dire portant aussi ce stigmate bien étatiste français post aristo du mépris envers les métiers manuels, ce qui fait beaucoup, d'où l'idée de retrousser les jupes de cette bonne bourgeoisie lyonnaise qui pourtant n'a jamais arrêté d'aider ses pauvres, Boutin a de chauds partisans ici, mais dont la réussite en affaire s'étale effrontément devant des têtes brûlées que des profs ultra gauche ou ultra bright chauffent à blanc contre le blanc source de tous les maux, surtout s'il est juif et américain.

D'où le fait aussi que le Lyon très chrétien posant le juif comme membre du peuple déicide se recycle si facilement dans l'anti-israélisme primaire, israëlophobie dirait Pierre-André Taguieff (qui vient d'être mis à l'Index par le MRAP), toutes ces jeunes filles avec le keffieh et roulant en velov votant Collomb bien sûr adeptes de discrimination postive sans doute et excusant déjà les casseurs comme il se doit depuis que les victimes bobo deviennent de plus en plus fascinées par leurs futurs maîtres. Telle cette femme que je croise de temps en temps, et qui me nargue, parce que je regarde durement son long voile alors qu'elle ne peut même pas prétendre au déni culturel puisque c'est une native, une vraie indigène, elle, ancienne féministe sans doute, et qui trottine en pantalon serré et baladeur avec son voile multicoloré pour qu'il donne l'impression d'un sari indien aussi...

 Ce qui m'a étonné également le plus c'est le côté amateur des policiers, on les sent fébriles, mal préparés, pensant à autre chose, rien à voir avec les mobiles parisiens dont la présence force de loi intimide. Là, près de la place Bellecour en direction du Rhône cette fois, on avait vraiment l'impression d'un face à face sportif bien médiatisé en attente de la vérification antidopage pour commencer. Plus loin, autour, à côté, la vie continue, les temps se croisent, les générations, la cohorte de camionnettes policières tourne en rond dans une atmosphère guignolesque de rêve éveillé, raison de plus pour pincer quelqu'un.

Et le "mouvement" alors ? Je ne sais pas, j'ai seulement hésité à faire le plein dès la semaine dernière, et j'écoute je lis, il paraîtrait que les retraites sont en déficit de dix milliards d'euros par an, ce que j'ai lu dans IHT (reprenant un édito du NYT du 18/10/10) ; une solution "mélanchonesque" serait bien sûr de voler les riches puisque la propriété c'est le vol, et le tour est bouclé. Simple. Sauf que cela ne marche qu'une fois ou deux. Parce que après les riches ne le sont plus, et les plus riches sont partis. Cette solution avait été essayé en URSS dès 1917. Avec le succès que l'on sait. Mais peu importe ! minoritaires dans le pays mais majoritaires dans les sondages et les médias les grands défenseurs des retraites n'ont pas peur d'une retraite de Russie puisque l'étatisme exsangue se laisse tailler des croupières par les maraudeurs, le lumpen prolétariat que même Marx avait en horreur avant que la canaille ne soit blanchie par un Genet puis Blier dans les Valseuses ; sauf qu'ils bégayaient là Miller (Tropique du Cancer) et le cinéma social anglo-saxon des années 60 où le méchant pas si vilain devient bon s'il est aimé par les nouvelles dames patronesses qui regardent plutôt maintenant sex and the city et desesperate housewives.

 Sur le dossier de fond rien à dire tant les dés sont pipés d'avance puisque la liberté d'assurances permettrait en versant 100 euros par mois sur quarante ans d'amasser un pactole de 800.000 euros qui bien placés ramènerait une pension de 4000 euros mensuels, voilà ce que j'ai entendu, à vérifier bien sûr, mais j'avais lu une étude arrivant au même résultat.

En fait, l'étatisme appauvrit le pays et ensuite montre ses misérables comme ces mendiants dans Oliver Twist ou dans l'Homme qui rit : on (se) mutile ou enferme des enfants dans des tonneaux pour les empêcher de grandir. Aujourd'hui l'élite éternelle de père en fils qui domine le monde au nom du peuple et au nom du bien promis veut empêcher que l'on grandisse, elle préfère un peuple handicapé fait d'assistés, ce qui lui permet d'écrire des livres, des thèses, puis de lui jeter la pièce comme l'on jette un os ; pas étonnant dans ce cas que les sauvageons devenus fauves mangent désormais la main puis la tête de ces faux dompteurs.

 

Bonjour chez vous N°6 !...

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 19:52

img041107-1214.jpgIl suffit d'écouter le ton sec et sans appel des "experts" que le monde entier nous envie, ceux du Quai d'Orsay bien sûr, écartant d'un air pincé les récentes revendications attribuées à l'AKMI (abrogation de la loi sur le voile islamique, libération de certains des leurs, rançons) pour entendre le degré d'incompréhension, quasi absolu, et atteignant même des cimes insoupçonnées, de ces fameux experts envers cet ennemi qui sait, lui, en jouer intelligemment. Ainsi ces "experts"méprisent leur dextérité en la matière ; surtout lorsque ces "terroristes" savent faire rappeler, au grand dam de ceux qui leur nient cette capacité (à commencer par Obama), qu'ils sont musulmans, qu'ils appliquent l'islam non seulement intégralement (islamisme) mais militairement (djihadisme); d'où leurs diverses revendications qui viennent donc d'être écartées sèchement.

Pourquoi ? Parce que la plus importante ne correspond pas à la carte dessinée et vendue aux populations pour expliquer le territoire (le dit "terrorisme") ; il y est en effet indiqué que ces "terroristes" n'ont rien de musulman (puisque religion de paix) donc ils ne peuvent pas avoir ce genre de revendication, en particulier l'abrogation de la loi sur le voile islamique, CQFD ; certains commentateurs y allant même de leur petite exégèse : il s'agirait de la loi sur la burka alors que la notion "voile islamique" renvoie en réalité à tous les voiles indépendamment de leur taille. Mais cette revendication sera rejetée. Absurde ! disent les experts. Pourquoi ? S'ils ne sont pas seulement des bandits, les preneurs d'otages peuvent aussi avoir des revendications politiques, ce que n'osent imaginer nos experts car toute leur stratégie multiculturaliste de changement de peuple ira à vau l'eau peu à peu.

C'est précisément parce que les peuples européens refusent d'aller à l'abattoir (même halal) qu'ils se rebellent et votent pour des patriotes qui leur promettent non pas le racisme mais le retour à la société de leurs pères, société d'antan certes (qui ne réduit pas à la sauvegarde du fromage bio) mais aussi société qui pouvait être tolérante et ouverte si on ne venait pas la v(i)oler ; et cela n'a rien à voir avec une affaire de "race" puisque à la fin du 19ème siècle les saisonniers italiens qui venaient aider aux vendanges étaient poursuivis dans les rues d'Arles par des journaliers français enragés.

Aujourd'hui une élite de repus (dont Mélanchon fait partie) somme les peuples de changer d'âme, de corps, au nom d'une conception idéaliste et romantique des droits humains, oubliant que les corps, même absous de leurs papiers, ne sont pas seulement que des porteurs de semence démographique et de force de travail, ils transportent aussi leurs racines qu'ils veulent nécessairement implanter et voir prospérer. D'où les tensions, d'où le désir des groupes islamiques de prospérer aussi, même s'ils ne sont que quelques milliers, car leur fonction d'éperons force les Etats à leur concéder des niches spirituelles et de là les aident à emprisonner leurs congénères dans leurs serres fanatiques.

Au lieu de pousser à la sécularisation, le fait de céder à diverses revendications ne fait que renforcer son refus. Voilà ce qui a été compris et à juste raison par certains patriotes qui veulent désormais que leurs pays leur reviennent, (take my country back disent les membres des tea parties) il faut arrêter le suicide, le sacrifice à grande échelle fait par les nouveaux prêtres de l'alter-islam de plus en plus au pouvoir, en France, mais aussi et surtout aux USA et en U.E.

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 09:41

st-trop-paques-20040045.jpgLes belles âmes décoincées (donc "progressistes"puisque "non rétrogrades") amatrices de peep show catalogués "art" s'indignent qu'une exposition voyeuriste soit interdite aux moins de 18 ans par les services de la mairie de Paris alors que Bertrand Delanoë souligne que certaines photos sont vraiment pornographiques c'est-à-dire dévoilent crûment l'intimité en la réduisant à ses paramètres plastiques et anatomiques.  Les "progressistes" s'indignent donc,  alors que ces photos mettant en scène les jeunes des années 70 dévoilent, en plus léché, ce qui existe au quotidien sur tous les murs de la Ville ou les dessous galbés de la nouvelle bourgeoisie en place qui avait le même âge dans les années 70 (années soixante-huitardes). Elle reste désireuse, par un narcissisme absolu, de faire partager le miroir de sa bohème qui l'a mise au pouvoir : miroir, dit-elle à ces photos, suis-je  toujoursla plus belle ?... Mais oui... et ton pouvoir s'admire sur wii...pouvoir progressiste bien sûr...Puisque selon elle Caligula et Casonava, Sade aussi, étaient les plus grands progressistes de tous les temps, puisqu'ils "brisaient des tabous" alors qu'ils violent des codes et des rituels que l'amour courtois avaient essayé d'établir face aux divers droits de cuissage sur des relations sexuelles soumises : ainsi va le monde où une culture de harem tend à s'imposer comme le nic le plus ultra alors qu'il s'agit d'une avant garde nécrophage fossilisée.

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 11:21

st-trop-paques-20040045.jpgConstater le décès ne suffit pas, il faut également examiner le cadavre avant de tenter quelques hypothèses sur les causes de cette mort de toute façon terminale.

Commençons par feu la "gauche" avec l'analyse de deux écoulements de bile noire ou logorrhées idéologiques : l'un consacré à l'installation envisagée de la Maison de l'Histoire de France aux Archives Nationales (bientôt déménagée à Pierrefitte Sur Seine) l'autre au "débat" sur les retraites.

Concernant les Archives, telle ne fut pas ma stupéfaction (ha ! ha !) d'entendre sur France Info le samedi 25 septembre au matin, un syndicaliste très politique, un idéologue en réalité (pudiquement appelé ailleurs militant des nouveaux nouveaux mouvements sociaux par une autre f(r)ange de la sociologie post marxiste : il n'y a pas que Mucchielli ou Geisser, hélas...ou comment se faire payer par la Collectivité des recherches en vue de combattre le Système : cool !) ce syndicaliste donc apostrophait des membres supposés de cette Maison à venir en disant qu'ils n'étaient pas les bienvenus (le gouvernement aurait dû engager des étrangers pour ne pas se faire ainsi vilipender...) qu'il n'y avait aucun intérêt à une telle Maison, que ce projet sentait mauvais, le mythe de la France éternelle, ce qu'il fallait combattre à tout prix visiblement ; le tout emmêlé à une diatribe contre le pouvoir et sa politique...
Autrement dit, aujourd'hui, prononcer "France" devient un gros mot ; on le savait, puisque déjà au temps de la supposée "Sociale" (la dite "Commune") le drapeau bleu blanc rouge était considéré comme étant devenu celui des "Versaillais", seuls les drapeaux noirs et/ou rouges avaient la côte ; aujourd'hui avec le renouveau du syndicalisme anarcho-communiste, tout ce qui peut rappeler le fait que la France n'est pas un hall de gare ou une cave de banlieue ou l'on baise le pays réel est banni (et qui en redemande dans certaines f(r)anges: baise-moi ! tabasse-moi ! et on dira que ce n'est pas ta faute, vive la soumission de toute façon ou le sadomasochisme en politique (merci Deleuze et Foucault !), l'islam en religion etc.

Voilà donc ce que propose cette feu gauche que l'on pouvait considérer comme "extrême" s'il n'y avait pas le soutien de la gauche chic façon Benoît Hamon ou pétéradante façon Mélanchon. Les gauches radicales et chic ont toujours donné le là en France du moins depuis les années 60, à Cannes au bord de la piscine de papa travaillant au Nouvel Ob's ou au Monde, copain de Godard bien sûr au temps duMépris, aujourd'hui au ministère de la Culture et à la tête du Conservatoire du Palais de Versailles ; mais c'est une autre histoire que Fabius ne connaît pas visiblement puisqu'il vient de se fendre d'un livre encensant la peinture classique et moderne, il va se faire sûrement taper sur les doigts d'autant que l'expo sur Monnet cartonne ! ce qui va déplaire bien sûr à ces gauches radicales et chics qui taxent donc d'extrême droite toute personne cherchant à comprendre de quoi est mort la classe politique française, ils lui donnent même de temps en temps un coup de pied dans le buffet (froid) en chantant du rap, bien rappé, déguisé en black bloc.

Le second écoulement de bile noire concerne les retraites où il n'est pas ici bien entendu question de rentrer dans les méandres des points et des annuités et de considérer que toute critique de la capitalisation (même Claude Goasguen s'y met ! aux Grandes Gueules de RMC) n'est pertinente que sur un calcul long de 25 ans, mais on n'entrera pas dedans pour le moment (ou alors d'un tea party), sauf pour souligner seulement que la gauche veut faire miroiter qu'il serait possible de rattraper par ce biais les erreurs individuelles de formation et de trajectoire : on efface tout et on vous pensionne à vie aux frais de la "Finance" nouveau diable aux pincette d'or que l'on voit passer évidemment ici et là en Rolls ; cette gauche aimerait la réquisitionner, faisant fi de cette fine analyse qu'avait un jour avancé Françoise Sagan : il y a deux gauches, l'une qui veut que tout le monde marche à pied (ou en vélo...) l'autre qui veut que tout le monde roule en Rolls, je fais partie de cette seconde gauche disait-elle en s'en remettant une couche dans le nez (Delarue n'a rien inventé bien sûr), en tout cas la gauche en remet une couche espérant par là faire passer tout son projet néocommuniste que même les Suédois ont quitté sur la pointe des pieds. Alors qu'il n'est pas contradictoire de penser à une retraite individualisée qui n'oublie pas les moins chanceux via un fonds commun de solidarité défalqué des impôts etc,mais passons à l'autopsie de la droite, les Verts viennent de se suicider dans Europe Ecologie, qui n'est rien d'autre que le projet rouge peint en vert, moins le nucléaire il est vrai.

La droite donc. Elle est aussi étatiste que la gauche, d'où son désir fou de sauver la protection sociale les retraites, même s'il s'agit de scier la branche sur laquelle la croissance française est assise puisque tout l'argent emprunté pour les renflouer manquera aux investisseurs et aux ménages voulant entreprendre et consommer ou du moins freinera leur "propension" comme disent les économistes : vous raréfiez le marché monétaire par les dettes, les taux montent nécessairement qu'ils soient longs et courts ; la catastrophe ne s'annonce pas lorsque les longs montent moins vite que les courts, mais quand ils montent aussi vite... En tout cas, les répits actuels ne sauveront pas le fait que la saturation des marchés classiques, les pays émergents etc, ont définitivement entraîné les pays développés dans une croissance molle sinon nulle ; la droite néocolbertiste a encore le vent en poupe parce qu'elle a fait croire qu'elle a sauvé le pays de la faillite ce qui est faux, pour preuve le fait que les banques ont rendu très vite l'argent qu'on leur a obligé d'emprunter. Mais la droite post gaulliste tient la communication, se sert du discours de gauche sur l'Etat providence pour se maintenir au pouvoir, et use des classiques ruses du machiavelisme, teinté de schmittisme (ami/ennemi) pour aveugler une population qui semble-t-il s'est fait avoir en 2007, mais a bien compris qu'il ne suffit pas de jeter des paillettes "roms" pour regagner les fameux "territoires perdus de la République". D'où l'hallali à deux ans, même Juppé se propose ou l'hyper étatisme, ne parlons pas de Coppé qui n'ajouterait rien à ce qui se fait déjà en social-étatisme, oublions le nouveau centre qui semble séduire les derniers libéraux sans collier alors qu'il n'a rien d'autre à proposer que ce qui se fait déjà sous Fillon en matière d'austérité floue et d'usine à gaz pour des réformettes de lois impossibles à appliquer.

Il reste Bayrou qui reste l'inconnu (plus que Royale en tout cas), mais qu'une candidature DSK assécherait immédiatement, d'autant qu'en matière multiculturaliste il n'innove en rien sur la gauche, bien au contraire, du moins la gauche qui reste laïque (les "laïcards" se plaisent à dire les mondialistes/libéraux).

Quant à la droite dite "nationale", elle a redressé la tête (Villiers ayant été marginalisé par les néocolbertistes), c'est incontestable, et peut même se payer le luxe de proposer deux variantes avec Marine Le Pen et Bruno Gollnisch, ce qui n'est pas tout à fait blanc bonnet et bonnet blanc tant le second représente tout de même la vieille rengaine maurrassienne relooké nouvelle droite différentialiste, schmittienne (de Benoist par exemple) c'est-à-dire assez semblable au fond à l'islam des Frères Musulmans, du genre tout est la faute des autres (oublions les foucades de l'aristocratisme dévoyé d'un Louis XV) ou alors tout est la faute des bourgeois (oublions la formule mieux vaut Hitler que le Front populaire) ; Sarrasin en Allemagne fait la même chose en s'enferrant dans un génétisme supposé (mais qui reste faux) des différences civilisationnelles, ce qui ne fait que donner des armes à une élite gauche/droite techno-mondialiste qui se croit moderne parce qu'elle foule encore la moquette des médias à la mode le teint hâlé et la silhouette svelte alors qu'elle est devenue de la matière à Wii c'est-à-dire de l'ingrédient pour un Laurent Géra et autre Cantelout, en attendant l'effondrement qui s'annonce de la tendance longue en politique (50 ans). Quant à Marine Le Pen, hormis sa proposition de revenir au Franc et donc de quitter l'Europe, on voit mal ce qui la différencie du social-étatisme puisqu'elle tient le même discours que lui en matière de maux dus pour l'essentiel à la mondialisation et à l'immigration ce qui est court parce que la crise profonde qui secoue le monde développé depuis la fin des années 60 et la parenthèse des années 80 (une parenthèse à méditer tant le reagano-thatcherisme n'avait pas que des défauts...) ne se résout aux mesures défensives qu'elle propose. C'est tout de même son courant qui, depuis 1934, a échoué devant le communisme et le social-étatisme, parce qu'il n'a pas encore pris la mesure de l'effondrement français depuis Louis XV (qui a abandonné les Indes et l'Amérique) la chute de Napoléon 1er vendeur de la Louisiane. Le Royaume Uni a su être à hauteur de jeu. C'est lui qui nous a sauvé en 1940 en réalité. 

 Et maintenant ?

La mort de la classe politique ne signifie pas qu'elle ne puisse pas encore créer l'illusion, car ce ce que nous voyons est semblable à ces étoiles mortes depuis longtemps mais dont l'image nous parvient encore. Sauf que l'Histoire a aussi horreur du vide et que nécessairement la tectonique des plaques symboliques va constituer autre chose comme nous le voyons émerger aux USA et dans divers pays : non pas une réaction ultra conservatrice comme se plaisent à dire nos morts-vivants, mais un sursaut (surge)des peuples, ces âmes en attente parfois de leurs nouveaux corps : il est vrai cependant que beaucoup de peuples ont rendu l'âme... Mais tout n'est pas perdu pour la France, bien au contraire, du moins si elle sait se ressaisir puisque le monde a de plus en plus besoin de valeurs communes pour affiner la puissance plutôt que seulement l'imposer, où la souplesse de roseau que peut avoir le chêne qui ne s' abat que s'il ne sert plus à rien. Est-ce le cas ? wait and see...

 

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 22:58

one.jpgIl faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt en refusant de nommer un chat un chat : Al Keida c'est l'islam à mille pour cent ; et nos gentils animateurs vendant l'islam-sagesse à tour de bras ne peuvent l'affirmer qu'en Occident car dans les pays musulmans ils seraient depuis longtemps assassinés ou emprisonnés. Voilà la réalité. Et ce n'est pas jeter de l'huile sur le feu que de le rappeler en un moment supposé "inopportun" parce que en situation de guerre il n'y a en réalité pas de moment plus opportun qu'un autre pour désigner l'ennemi puisqu'il s'agit de le dissoudre avant qu'il ne le fasse.

Il faut au contraire le diviser, forcer sa nature à se démasquer, faire en sorte que les musulmans vivant en Occident reconnaissent que sans la liberté venant de ce dernier ils ne pourraient pas construire ce nouvel islam censé s'opposer au vieil islam représenté par Ben Laden. Est-ce possible ? C'est aux musulmans adeptes de ce nouvel islam de le dire. Ce n'est pas à "nous" de le signifier sans pour autant se moquer d'eux comme le fait un Vincent Geisser on le sait qui avance main dans la main avec les idéologues de l'islam réel.

Aussi lorsque Obama dit que Ben Laden ce n'est pas l'islam, il se trompe. Idem pour tous les dirigeants qui lui ont emboîté le pas. Car pour ce qui "nous" concerne en tant que membres de la civilisation judéo-chrétienne et rationaliste basée sur la liberté de conscience (Adam et Eve, Prométhée...) nous n'avons aucune raison à ne pas croire Ben Laden ou Ahmadinejad lorsqu'ils se disent musulmans. Sauf à créer un islam imaginaire projeté encore une fois par délire de supériorité sur l'islam réel qui cherche à dominer les musulmans hésitants, à se rallier les orphelins du communisme, pour attaquer l'esprit laïc et son destin.

Nous y sommes.

Et, d'ailleurs, lorsque Ahmadinejad pense que les USA sont à l'origine du 9/11 et que le capitalisme est mort, il ne fait que dire tout haut ce que beaucoup de ses alliés objectifs hurlent à longueur de lignes en insistant sur l'idée que l'idéologie de (l'in)sécurité fabrique ses propres ennemis ; parce qu'il est présupposé qu'un Ben Laden ne peut exister, puisqu'aucun autre horizon que la société post moderne et ses mangas queer ne s'avère concevable dans le meilleur (care) des mondes possibles. Dans ces conditions une stratégie de reconquête, une recomposition par la guerre, n'est pas envisageable par le moignon théorique qui tient lieu de pensée forte ces temps-ci. Nos pseudo experts ne voient pas que le nationalisme arabe et l'islam politique n'ont pas fait le travail critique sur leur échec comme l'ont accompli les Japonais et les Allemands. Ils se pensent encore comme des solutions plausibles puisqu'ils pensent n'avoir jamais été réalisé. D'où le retour de la Turquie vers son passé ottoman alors que sa laïcité ne s'est pas nourrie d'institutions idoines à même de l'asseoir dans les esprits et les coeurs. Mais elle n'est pas la seule.

Devant l'effondrement de plus en plus saillant des idéologies cosmétiques qui tenaient lieu de loi morale et d'économie-politique, devant la faillite du social-étatisme incapable en effet de penser et d'agir sur le monde techno-urbain qui se trouve déjà là avec ses écrans et sa solitude à crédit pour toy volontaire, les apprentis-sorciers qui nous gouvernent cherchent à de plus en plus miner la cohésion de notre morphologie millénaire en lui insérant telles des bombes à retardement, des contre vérités sur la démographie, l'économie, la protection sociale, les retraites (de plus en plus pensées comme moyen de rattraper les erreurs de trajectoires par un "partage" imposé). Dans ces conditions le dictateur iranien a beau jeu de faire lui aussi la critique du capitalisme puisque celui-ci est perçu comme extérieur au genre humain alors qu'il en est seulement la rationalisation, l'outil, qui peut être manié pour le bien ou le mal pour le meilleur comme pour le pire, comme un marteau, même philosophique.

Aussi, répétons-le, ce qui se passe au Niger, ce qui se passe autour du film "Hors la loi " ou des " Moines de Tibéhirine" c'est le refus d'admettre que l'islam veut éliminer tout ce qui refuse de se soumettre à sa supériorité. Il ne faut d'ailleurs pas lire autrement le refus des palestiniens à faire la paix des braves, c'est-à-dire à admettre que des juifs peuvent vivre dans le futur Etat palestinien, et qu'il n'est pas possible que 4,5 millions (voire 7 millions selon le Hamas) de supposés descendants palestiniens puissent imposer de retourner au sein même d'Israël. Tout est lié. Et tout est faussé. Par celles et ceux qui refusent d'admettre que nous sommes en guerre, mais que nous ne l'avons pas décidé contrairement au mensonge bien partagé aujourd'hui par toute l'élite social-étatiste. D'où son énervement à cataloguer de raciste toute personne qui refuserait leur idéalisme. Seulement le temps de la culpabilité est révolu. Il est temps de relever la tête. Il est temps de créer le parti de la liberté, un French Tea Party Bloc (FTPB) pour le peuple par le peuple, mais ce non pas au nom du peuple qui de toute façon saura reconnaître les siens et n'a donc pas besoin de tous ses hypocrites qui pensent en son nom, à sa place, alors qu'ils visent plutôt à s'en servir comme prothèse.

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 21:58

abc abc kimmel odonnell 100916 wcNous assistons à un tel surge moral et politique en Belgique, aux USA, en Hollande, aujourd'hui en France, qu'il commence à faire peur à certaines grosses huiles ; même un ex-conseiller de Bush, Karl Rove, hurle avec les loups, moules bien accrochées à leur rocher de moins en moins haut placé tant le désir de tourner la page des discours niais devient irrésistible. Nos élites sont si écoeurées de voir le territoire défier la carte, entrer en résilience alors que le peuple a toujours été déclaré dominé, manipulé (les caves se rebiffent) qu'elles se hâtent de classer à "l'ultra droite" tout discours refusant d'avaliser le leur, qu'elles chantent sur tous les tons, tel Néron, du haut des tribunes médiatiques tandis que Rome brûle.

Classent-elles d'ultra droite les mêmes refus en matière de moeurs, ou en matière de comportements "culinaires", lorsqu'ils sont musulmans ? Non, bien sûr, de tels refus seront respectés car mis immédiatement sur le compte de la différence de culture, que l'on se gardera bien de classifier comme rétrograde (sauf s'il s'agit de lapidation néanmoins), ce qui est là proprement méprisant en réalité puisque nos élites préfèrent s'en prendre aux personnes qu'elles pensent toucher, culpabiliser, avec leur sermon,  ces personnes étant de même culture, alors que "l'autre", le musulman, sera celui avec qui l'on ne polémique pas; pourtant, il pourrait lui aussi "progresser" grâce à la critique, sauf que son discours ne compte pas. Il se comptabilise seulement comme auxiliaire potentiel.

Mais oublions ceux qui s'effacent déjà du sable du temps.

Observons que si certains Flamands de plus en plus nombreux veulent entrer en scission c'est bien parce qu'ils refusent de croire qu'ils doivent être les seuls à "progresser" alors que certains musulmans ont le droit, eux, de régresser vers l'islam des débuts. Laissez-nous tranquilles clament-ils, pourquoi les monuments seraient les seuls à être protégés ? Il est vrai néanmoins qu'ils le sont de plus en plus difficilement tant l'idée de brassage éclectique veut s'imposer y compris au Château de Versailles en empêchant que celui-ci soit appréhendé en tant que tel comme cisèlement et joyau d'un moment du monde au lieu d'être ravalé à l'état de décorum pour des ego en mal de turpitude.

Nos élites ne comprennent pas que malgré l'insulte (réac, néoréac, raciste, phobique) qu'il s'agit réellement d'un mouvement de fond secouant des populations occidentales cherchant non pas à s'enfermer mais à rectifier la trajectoire des années 60 accaparée par les pirates nihilistes du post léninisme soixante-huitard, il ne faut pas confondre 60 et 68, voire mai et juin 68, tout comme l'on ne peut confondre le 4 août 1789 et le 10 août 1792. De même ne confondons pas intégration pluraliste et assimilation jacobine. Car, et ce contrairement à ce que pense le Bloc Identitaire, il est possible d'intégrer des populations diverses, même extra-européenne, à partir du moment où celles-ci ne sont pas acceptées en tant qu'ethnies mais individus qui cherchent à s'insérer dans le particulier sans amoindrir leur singularité.

En ce sens la force des tea parties tient précisément dans leur attachement viscéral à la Constitution américaine cette carte devenue territoire, au lieu de s'en tenir seulement à la terre et aux morts. L'erreur fondamentale du barressisme, tout comme du nazisme et du communisme fut de croire qu'il s'agit de purifier ou de préserver celle-ci jusqu'au plus profond de la sensibilité en écartant ce qui ne sent pas comme soi (dans tous les sens du terme sentir).

Il faut lire alors ainsi la façon dont un Heidegger à la suite de Lénine s'oppose violemment à toute pensée distinguant théologie et politique parce qu'il prétend créer un même corps organiquement homogène et susceptible de fonctionner comme une phalange spartiate et ce au plus profond du corps propre. Le mouvement des tea parties n'a rien à voir avec cette métaphysique de la finitude volontaire puisque cette dernière n'est que temporelle alors que l'énergie de l'esprit humain reste infinie, néguentropique, c'est la bonne nouvelle, ce qui implique de pouvoir peser sur le cours du monde, tout n'est pas encore joué, même si la carte façonnée par nos élites (non seulement en perte de vitesse mais qui sont en train de s'effondrer sur nous) prétend être la seule jouable.

Résistance Républicaine pourrait jouer ce rôle de catalyseur brassant divers courants mais unis par le même souffle celui de l'âme française, conscience universelle d'une telle tâche faramineuse. Organisons des banquets, mais dans lesquels le vin et le whisky (la vodka aussi) auront toute leur place au lieu du seul thé. Il est, après tout, peut-être encore temps.

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