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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 18:39

DownloadedFile-copie-1Non, merci monsieur le Président (commençons par vous) je ne veux pas être "protégé" (dhimmi), je veux être plutôt sinon libéré comme en 68 du moins déjà libre comme vous le promettiez pourtant dans votre livre . Comment ? En pouvant choisir ma sécurité, mon instruction, en ayant confiance en la justice qui ne libérera pas des détraqués, même jeune et beau comme un vampire sorti tout droit d'un film de Polanski. Et je crois que cette liberté, monsieur le Président, fait complètement partie de l'identité française dont l'Histoire n'a pas attendu 1945 et le programme du CNL pour parler de charité (Xème siècle), solidarité (1693), sécurité(1190, XVII° siècle) mutualisme (1828) il suffit le lire le Petit Robert pour s'en rendre compte.

Aussi sachez que ce qui mine les Français, en particulier les salariés, les entreprises, les artistes, les sportifs c'est de ne pas pouvoir toucher l'argent qu'ils ont gagné à la sueur de leur front. Puisque quelqu'un vient leur dire (vous monsieur le Président) qu'il faut soustraire la moitié de ce que l'on gagne, parfois plus, pour être "protégé", via des intermédiaires dont vous connaissez pourtant le coût les paysans s'en plaignent souvent assez ; aussi sachez que nos racines paysannes (montagnardes en ce qui me concerne, en Grande Kabylie, à Michelet) ne veulent pas être "protégées" (mes ancêtres ne voulaient pas être "protégés" par les arabo-musulmans aussi se sont-ils enfuis en Italie et/ou dans les montagnes ou sont morts les armes à la main) voyez-vous monsieur le Président, nous voulons juste concilier justice et liberté en permettant à chacun d'avoir son dû et de se protéger comme il l'entend, lui, pas vous, à partir du moment où le plus démuni est lui aussi secouru et que lui aussi a le droit à une seconde chance…

Voilà la France que m'ont enseigné mes parents qui bien que kabyles et chrétiens, disaient " les" Français uniquement lorsqu'ils ne reconnaissaient plus cette France qu'ils avaient aimé en Kabylie, c'est-à-dire pas du tout par défiance, rejet, supériorité, comme le font les amis de Jamel Debbouze qui, lui, sépare plus qu'il ne distingue " (noirs arabes et français) dans ces numéros de cirque pointant du doigt que ce sont les "français" qui le font d'abord, alors que la réciproque est hautement vraisemblable comme le dit Xavier Lemoine, maire de Montfermeil. 

Certes le refus de s'assimiler tel quel n'est pas le propre des amis de J.D ; auvergnats, corses, juifs avaient toujours cherché à se marier entre eux d'abord, c'est moins vrai maintenant, mais ils ont toujours parlé français en plus de leur langue d'origine (sauf moi qui ne parle que le français bien que je comprend tout de même un peu de kabyle). De plus ils n'en faisaient pas une philosophie, il n'y avait pas l'idée de mépriser des valeurs et une culture que précisément ils partageaient puisqu'ils avaient choisi de venir vivre en France.
Bref, la France, comme Israël, n'a pas tort à 100% au contraire de ce que croit J.D. D'autant qu'il ne faut pas confondre la xénophobie, partagée par tous les peuples en ce qu'ils cherchent à préserver non pas seulement leur espace de premiers occupants mais  surtout ce qu'ils ont construit dessus, comme bien être ensemble, d'une part, et, d'autre part, le racisme qui affirme,lui, une supériorité de sang. Or, lorsque l'on refuse de s'intégrer, d'accepter les valeurs du pays d'accueil, on fait preuve de racisme puisque l'on y oppose les valeurs de son pays d'origine considérées comme supérieures.

Ce conflit des valeurs est aujourd'hui au centre du combat pour la liberté, qu'il s'agisse de la prochaine élection présidentielle que des prochaines élections égyptiennes, il est dommage que d'aucuns réduisent la force des évènements à la seule grille de lecture. Ainsi réduire ce qui se passe en Libye à l'installation de la charia comme le fait Marine Le Pen (et Eric Zemmour) c'est ne pas voir que les nouveaux dirigeants l'on fait pour contrer le processus de "désarabisation" qui touche les régions berbères et aussi les couches urbaines désireuses de liberté laïque en Tunisie, au Caire aussi : les islamistes ne font que prendre le train de la Révolution mais veulent s'accaparer les commandes, bien qu'ils ne soient pas du tout les seuls, bien au contraire, à se battre en ce moment même Place Tahrir) : "peu importe nos différences restons musulmans" disent ces dirigeants avec l'aval occidental et de la Ligue Arabe ; eh bien non :les différences ne seront pas protégées par le recours à une loi religieuse, ni par un étatisme grandissant que le FN défend aussi bien que l' "UMPS" en réalité. Il n'est pas possible que les réels défendeurs de la liberté restent sur la touche. Et il faut d'autant plus descendre dans l'arène que la classe politico-médiatique nous mène vers l'abîme, au bord, et veut faire un grand bon en avant…

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commentaires

J
Je suis d'accord avec vous, que l'Etat s'occupe de son vrai boulot. Le reste est de notre domaine individuel.
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