Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Archives

24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 10:52

 

Pour imposer la charia, il faudra écraser les berbères libyens qui ont libéré Tripoli, et bien entendu les Coptes ; il faudra aussi écraser les femmes tunisiennes et toute la jeunesse de ces pays qui se sont battus pour la réelle démocratie pas pour revenir au 7ème siècle. Quant à l'idée qu'un islam à la Turque façon néo-ottomane puisse se construire, ou l'islam à dose homéopathique, il faut savoir qu'en Turquie, hormis le fait qu'il y ait moins de corruption (ce qui n'est pas rien), la liberté a pris un coup dans l'aile, avec enfermement de journalistes, pression sur les moeurs, sur les minorités ; le pouvoir turc profite de la forte croissance des régions turcophones libérées du joug soviétique, et de la déconcentration des leviers du pouvoir : cela n'a rien à voir avec l'islam. Mettre par exemple au pas Istanbul, soit les 3/4 de la richesse turque, et le tourisme se tarira, ce qui ne pourra amener que vers la version originale de l'islam celle de la guerre. 

En Libye, les gouvernements proches, dont surtout "l'Algérie", le "Maroc"… font pression pour faire passer au plus vite la Libye sous la loi islamique afin d'empêcher la reconstitution d'une entité berbère dont le poids pèsera nécessairement sur la majorité berbère au Maroc et la forte minorité en Algérie, du moins les populations qui se revendiquent telles, les autres étant arabisés, surtout depuis la présence française par exemple en "Algérie".

Par ailleurs, il faut expliquer aussi pourquoi la montée islamiste n'est pas le produit d'une "compensation" (comme l'énonce Kepel pour l'islam des banlieues françaises) mais celle d'une réaction contre un modernisme abâtardi qui laissait croire que la modernité se résume aux moeurs des divers clubs de vacances ou à la corruption socialiste révolutionnaire d'un Kadhafi ; car c'est cela qu'il faut dire et que l'on a vu dans "L'Algérie" du FIS (ce fils du FLN) : voir en effet rouler en 700 BMW les fils du régime pendant que l'on crève à 15 dans un 9m2 tout en se prétendant porteur du "socialisme arabe", cette solution au "capitalisme"et à la "démocratie occidentale", il est sûr dans ce cas que les populations se demandent s'il ne vaut pas mieux revenir à l'âge d'or dont les imams payés par l'Arabie Saoudite ou voire le régime lui-même leur parlent à longueur de vendredi. Ce socialisme n'a pas été un exemple de vertu, il a alimenté et fait exploser la corruption au nom de la démocratie socialiste censée être supérieure à la démocratie occidentale. Il est normal que les populations désireuses de vivre décemment et dans la dignité choisissent un modèle plus conforme.

C'est cette faillite morale dont le socialisme arabe est porteur également, soutenu en ce sens par tous les beaux parleurs en Occident vantant le postmodernisme, le tiersmondisme, le culturalisme aussi, tous ces nihilistes, tous ces bonapartistes aussi, qui s'indignent on le sait devant l'ambassade syrienne, yéménite…

Alors que la révolte a été menée par les jeunes générations, berbères comprises, de vieux politiciens sur le retour tentent de capter ce désir de spiritualité authentique à des fins manipulatrices. Or, il faut le dire haut et fort, le socialisme arabe qui a failli est le fils de l'islam croyant nécessaire de revenir à ses fondamentaux, la charia, pour rattraper son retard sur le reste du monde. Ce n'était pas le message de la majorité de la population qui souffre au contraire de l'apartheid contre les femmes (jusqu'à violer des journalistes occidentales Place Tahir), jusqu'à cracher sur elles dans les cours de récréation parce qu'elles sont discréditées dans les cultures d'origine.

Par ailleurs, et précisément sur ce point de la culture, comment est-il possible qu'un pays comme la Tunisie dont on nous vantait au Nouvel Obs et ailleurs l'avancée civilisationnelle, on puisse menacer un directeur d'une chaîne de télévision parce que l'image de Dieu aurait été représentée dans une fiction par celle d'un vieil homme ? Comment est-ce possible ? Pourquoi n'y a-t-il pas eu immédiatement une manifestation d'artistes menée par BHL devant l'ambassade de Tunisie ? (Comment se fait-il d'ailleurs que le même BHL ne dise rien sur cette volonté d'islamiser le processus révolutionnaire en Libye ?)

Ceux qui vont donc mourir pour la liberté vous saluent, alors que les "modérés" vont plutôt saisir la moindre argutie pour empêcher les juifs de secouer le joug arabo-musulman jusqu'à enfin s'en émanciper. Puisqu'ils participent à l'installation de ce joug, rêvant à un sultanat postmoderne où harem esclavage polygamie seraient enfin silencieusement mais officiellement permis au nom de la disparition nécessaire de cette liberté qui force au renouveau, à l'inédit, l'innovation, la création, ce qui est mal, puisque tout est déjà écrit. Certains en effet ne méritent que d'être soumis.

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 10:04

horn5cp.gifLe monde daté du 5 octobre 2011 annonce en première page, sur cinq colonnes à la une, un "dossier" de trois pleines pages (21 à 23), dont une énorme photo, il est intitulé " Banlieues, islam : "l'enquête qui dérange", un titre qui, avancé il y a quelques années ou encore actuellement par quelques sites étiquettés "d'extrême droite", aurait été jugé comme "stigmatisant", "populiste", en un mot "islamophobe" (par Pascal Boniface, par exemple, qui considère dans son dernier livre que le Hezbollah est un "parti athée"). Les temps changent visiblement. Mais non les jugements erronés. Ainsi selon le présentateur du dossier,Luc Bronner, Gilles Kepel, qui a mené l'enquête, considère pour l'essentiel que

"(...) L'islam a aussi et surtout fourni une "compensation" au sentiment d'indignité sociale, politique et économique. C'est la thèse centrale de Gilles Kepel, convaincu que cette "piété exacerbée" est un symptôme de la crise des banlieues, pas sa cause. Comme si l'islam s'était développé en l'absence de la République, plus qu'en opposition. Comme si les valeurs de l'islam avaient rempli le vide laissé par les valeurs républicaines ".

Est-ce si sûr s'agissant de cette "compensation "? Est-on ainsi religieux par manque ? Etrange propos qui laisse accroire qu'il existerait une supériorité ontologique de la posture non religieuse alors qu'il s'agit également d'un choix, respectable, mais qui ne peut en aucun cas fonder sa position sur cette seule dénégation comme l'histoire, millénaire, de cette question le prouve. Dans l'interview, (p. 23, réservée aux abonnés et à la version papier) Kepel persiste et signe, après avoir accompli la génuflexion obligée sur la figure de l'emploi :

" (...) les taux de chômage restent extrêmement élevés. C'est ensuite une intensification de l'identité musulmane. Dans ce territoire (Clichy et Montfermeil), il y a eu une compensation à la désaffaction de la société française à la promesse non tenue de l'intégration. (...)".

 

Il y avait pourtant une piste tracée par le présentateur du dossier

"Sur les ruines causées par les trafics de drogue dure, dans un contexte d'effondrement du communisme municipal, face à la multiplication des incivilités et des violences, les missionnaires du Tabligh (le plus important mouvement piétiste de l'islam), en particulier, ont contribué à redonner un cadre collectif. Et participé à la lutte contre l'héroïne, dans les années 1990, là où la police avait échoué. Ce combat contre les drogues dures - remplacées en partie par les trafics de cannabis - a offert une "légitimité sociale, spirituelle et rédemptrice" à l'islam - (...)"

Quelle est cette piste ? Donnons tout d'abord deux indices avant d'aller au fond du "dossier" :

1/ le lien au religieux n'est pas nécessairement une compensation, il peut être aussi -du moins si l'on veut élever le débat autrement qu'en bégayant la phrase célèbre de Marx sur la religion- un rapport donné au monde qui incite à le vivre pleinement.

2/ comment expliquer sinon le débat qui a lieu en Israël sur le fait de savoir s'il fallait oui ou non autoriser la séparation des hommes et des femmes dans certaines lignes de bus qui traversent des quartiers orthodoxes. La Cour Suprême a jugé que oui, du moins si cela s'effectuait sur une "base volontaire"; avant de revenir dessus, précisément -car cela éclaire aussi ce qui se passe dans nos banlieues, relevons tout d'abord qu'il ne semble pas que cette question de la séparation des hommes et des femmes -au même titre que l'existence de "quartiers orthoxoxes" se construise sur l'idée que ces juifs aient de telles exigences afin de "compenser" un manque d'intégration. Répondre seulement ainsi à la question serait évidemment absurde parce que ce serait passer à côté du phénomène. De même, il ne serait pas juste de parler seulement de conservatisme, de rigorisme, voire de comportement (néo)réactionnaire, s'agissant de ces juifs (et certains parlent aussi ainsi s'agissant de catholiques ou de protestants) tout en ménageant d'ailleurs dans la critique les musulmans en considérant qu'ils "compensent" comme le fait ici Kepel ou encore qu'il ne s'agit pas du fameux "Islam des Lumières" pour les plus critiques, ou alors à l'inverse en adoubant complètement ces pratiques, tels Pascal Boniface,  Vincent Geisser, Françoise Duthu, ex-députée européenne verte qui non seulement dépeint sous des jours sympathiques la prose d'un Tariq Ramadan, mais prend pour argent comptant le fait qu'un Wahhab (dont se réclame l'Arabie Saoudite) aurait été mal compris : " dont la présentation va à rebours des caricatures qui ont fait de lui un littéraliste étroit, qu’il n’était pas ";  c'est écrit par Duthu dans la partie intitulée "Appréciation " )...

Ne faut-il pas plutôt admettre qu'il s'agit moins d'un manque "d'intégration" qu'un choix de vie s'affirmant ou refusant de s'insérer dans les débats actuels de la modernité contemporaine ? D'ailleurs Kepel fait bien état de l'émergence d'une élite issue des populations d'immigrées, ce qui est dans ce cas contradictoire car comment cette émergence aurait-elle pu avoir lieu s'il n'y avait eu que "stigmatisation" et "relégation"?...

Il s'agit donc de tout autre chose qui n'a rien à voir avec de la compensation. Certes, il est possible de gloser sur le contexte socioéconomique et éducationnel, mais cela ne peut se faire sans traiter également la manière dont les métiers professionnels sont considérés en France, l'effet de puissance des cultures scissionistes gaucho-communistes dans l'ex-banlieue rouge (car c'est elle qui est plutôt touchée par le phénomène du retour du religieux) qui ont façonné une culture underground diabolisant l'entreprise en particulier le travail en général, ce qui a été avoué par l'ex chef de gang, Lamence Madzou, qui indique dans ses "mémoires"(2008, p.129) qu'il fallait casser plus que la ville d'à côté afin que la mairie les arrose en subventions diverses, vacances à la mer en cerise sur le "gâteau"...

« La violence montait. En 1996, il y a eu des émeutes, des bus brûlés, des affrontements avec la police. Les habitants de Corbeil avaient le sentiment qu’il n’y avait pas de vraie réaction malgré la recrudescence des voitures brûlées, des appartements cambriolés, des cassages en règle et des agressions en série. On avait presque l’impression que toute l’attention de la municipalité allait aux Tarterêts, que ce quartier était le seul qui avait des problèmes. Les jeunes des Tarterêts bénéficiaient de tous les avantages que pouvaient leur offrir la municipalité : vacances gratuites, projets à profusion, aides en tous genres. Ceux de Montconseil avaient l’impression que plus on cassait, plus on était récompensé. Alors, c’est ce qu’ils ont fait eux aussi ». 

Mais là n'est pas le point traité ici (je l'ai fait ailleurs,). Il s'agit seulement et très succinctement d'expliquer en quoi le fait religieux n'est certainement pas une compensation, et de tenter d'appréhender comment la République pourrait le traiter dans ses exigences souveraines sans se renier dans divers "accomodements". 

Les individus ont dans un Etat démocratique le droit de vivre comme ils l'entendent dans la mesure où ils n'empiètent pas la vie d'autrui. Ainsi des gens veulent vivre comme au 7ème siècle ou comme il y a 3000 ans, pourquoi pas si la possibilité d'en sortir est permis, s'il n'y a pas d'obstruction de la vie publique, si le fait de se montrer dans des endroits publics partagés par d'autres obédiences respecte certaines valeurs non seulement du vivre ensemble, la démocratie, mais de l'être ensemble c'est-à-dire la République où le partage s'appuie sur un certain mode universel de bonne conduite.

Mais qu'est-ce que cet "universel" à l'ère de la théorie du "genre"imposée comme vérité scientifique alors qu'elle mélange évolution des rôles entre les sexes et l'anatomie même (car la théorie du genre ne peut qu'aller vers l'idéologie queer c'est-à-dire "trans" en réalité...)? Voilà une question qui nourrit également le revival vers des versions antiques du religieux alors qu'une version néomoderne indiquerait qu'il n'est pas contradictoire d'être attaché à une explication religieuse et vouloir préférer une approche rationnelle de la Cité et de son appartenance sans pour autant prendre pour argent comptant des théories peu fiables. Or, nous sommes précisément au creux de cette faillite théorique et pas seulement éthique ou économique qui rend possible l'adoption de tels dires sans que l'on puisse savoir ce qui tient debout, ce qui est exact en théorie des relations humaines aujourd'hui. Paradoxalement Pascal Boniface en parlant des "Intellectuels faussaires" réclame ce tri. Il faut en effet le faire, on aura alors moins à lire toute une prose, telle celle de Kepel, dès le départ faussée, parce qu'elle néglige, sous-estime, le poids du symbolique, du spirituel, dans la nature humaine qui ne peut se satisfaire des biens matériels : " l'amour physique est sans issue" avait dit Gainsbarre. Un connaisseur. Un autre amour est aussi nécessaire que les idéologies ou les explications sophistiques à base d'explication uniquement sociohistorique ne peuvent combler. (Je prépare un livre sur ces questions qui sera publié aux éditions Les provinciales).

 


Partager cet article
Repost0
28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 19:21

C'était entendu, on allait assister à la tempête du millénaire, des vagues de 4 m, dix fois Catherina pourquoi pas puisque le "réchauffement" serait exponentiel, et bien sûr il n'en a rien été, du moins l'apocalypse n'est pas venu, une fois de plus. 
Décidément nos élites se trompent sur tout ; et même leur prévision la plus "solide", celle sur le climat, prend du plomb dans l'aile ; résumons : économie, politique, institutions, rien ne tient. Et la seule tempête véritable qui balaie aujourd'hui les certitudes jusqu'à l'extrême gauche "algérienne", c'est ce qui frappe les kadhafistes, en atttendant les assadistes, soutenus cependant par la Chine et la Russie, comme au bon temps de la guerre froide où les régimes totalitaires soutenaient les dictatures à leurs bottes. Il est vrai que les Occidentaux en soutenaient d'autres. Mais on peut penser que là au moins le vent a tourné à l'Ouest alors qu'à l'Est rien de nouveau.

Il est temps de se barrer du "machin". Comme il est temps de prendre le taureau par les cornes en Europe et affirmer que la technocratie ne doit plus imposer ses fantasmes logiques sur les peuples qui peuvent fort bien s'autodévelopper rationnellement. C'est-à-dire prospérer, se protéger, sans avoir besoin que l'Etat sorte de ses gonds. Il est temps de reprendre en main nos vies. 

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 23:29
st-trop-paques-20040045.jpgUne critique acerbe de l'islam chez le tueur norvégien de "souche" et "l'islamophobie" surnage immédiatement pour les "experts" au creux de ce désastre créé par ledit "fondamentaliste chrétien" (et franc-maçon ce qui est contradictoire) ; en comparaison une petite tuerie anti-chrétienne en Egypte ou ailleurs et il s'agirait seulement d'un déséquilibré ou l'effet dominant d'une pression sociale issue des maîtres du monde "américano-sioniste"; voilà le modèle, inique, d'explication "bankable".

Appliquons à cet assassin autre chose, analysons plutôt les circonstances qui ne doivent certes pas réduire le côté inexcusable de son acte : est-ce un loup solitaire style tuerie d'Oklahoma ou le tueur raté de Chirac? Est-ce le chevalier blanc d'une société  qui à ses yeux se délite et dont il aimerait stopper l'effondrement supposé en allant frapper au coeur de la future élite ?

Admettons que cela soit cette seconde solution et qu'il ne soit donc pas pathologiquement atteint ; sa colère, nourrie aux jeux vidéo, peut alors être également mise sur le compte d'une absence de réels débats sur le changement radical que fait subir le multiculturalisme dont on a vu aussi les dégâts à Londres le 7 juillet 2005 : or, n'est-ce pas précisément là où le bat blesse ?

S'il y avait un réel contre pouvoir symbolique, spirituel, permettant de tenir un discours critique sur l'islam dans le monde, pas seulement en Norvège, sans être pour autant accusé de racisme, peut-être que l'inexorable, l'immonde, aurait pris une autre forme ? Nul le sait.

Mais de grâce ! ne commençons pas à tout mettre sur le dos d'une critique de l'islam qui aurait mal tournée alors que celle-ci est inexistante ou montrée du doigt alors que ces 92 morts pèsent encore bien moins lourds que les milliers et les milliers d'assassinés par l'islam (radical) ; sachons donc raison garder, demandons-nous aussi pourquoi de telles extrémités sont atteintes sans aller chercher uniquement vers le populisme et ses dérives alors que celui-ci lui aussi a bien des causes qui ont à voir avec ce manque de débat qui fait que l'on force (l'on viole)une société jusqu'à la sommer de disparaître, il faut dissoudre le peuple et en mettre un autre à sa place, le traiter de raciste s'il refuse.

Si cela continue, ne nous étonnons pas de voir d'autres drames surgir, et cela vaut aussi pour toutes ces tueries solitaires qui choisissent plutôt des jeunes comme victimes sacrificielles parce qu'il y aurait aussi beaucoup à dire sur nos sociétés au miroir médiatique ayant réduit l'être à un apparaître.

In english : http://www.brusselsjournal.com/node/4773

Lire également : http://www.islamisation.fr/archive/2011/07/24/documentaire-sur-l-islamisme-en-norvege.html

et : http://www.israel7.com/2011/07/norvege-le-nom-d’israel-implique-malgre-lui/

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 16:09

Au fond, tout repose en France à propos d'Israël sur les propos résumés par Dominique Vidal sur son blog et ses livres : Israël aurait expulsé 700.000 palestiniens, j'en ai démontré (après d'autres il est vrai) l'inanité (revue Controverses N°12) mais en vain bien sûr tant il est ancré en France en Occident que Israël entre 47 et 48 a tort à cent pour cent et les-dits "palestiniens" raison à mille pour cent : comment discuter dans ces conditions ? Vidal se délecte à souligner les "crimes" israéliens ; et il s'appuie sur les propos, contradictoires, d'un historien israélien, Morris qui en réalité ne concède que "24" crimes de guerre du côté juif... "24", et en tout "800" alors que les Syriens ont aujourd'hui dépassé les 1500...Et Hussein de Jordanie en avait tué dans les 10.000.... Vidal en plus ne voit que dans ceux des palestiniens des "représailles" (lu sur son blog). Ou la même eau que Pascal Boniface et consorts qui ne voient que dans les attentats du Hamas de la "résistance".Tant que cette question cruciale d'histoire ne sera pas abordée, il est inutile de s'égoziller.

En tout cas en Syrie, au Yémen, en Libye des milliers et des milliers sont assassinés, violés, mutilés, et aucun Vidal, Boniface, Védrine, aucun, vient s'exclamer, non, ou si peu sinon, tel Boniface, soulignant quelque indignation sans aucunement analyser le pourquoi d'une telle dérive, quant à Védrine, il est atone ou presque ; parce que bien entendu ils ne peuvent tous deux expliquer que pour eux "la" cause du manque de démocratisation des Etats hostiles à Israël, c'est... "Israël"...et les "néo-conservateurs" bien sûr... Aubry Joly ne font que bégayer cette bouillie...Sarkozy hésite à faire de même, mais sous la pression des Juppé-Chirac il peut faire le pas en septembre à soutenir la chimère d'un Etat palestinien qui se dit "arabe" sans négociation avec Israël dont par ailleurs il récuse le caractère juif afin que les 700.000 palestiniens dits "expulsés" et qui ont fait des petits multipliés par 10 (soit 7 milllions)soient réintégrés au sein d'Israël même : et non pas dans cet état palestinien...

 

Attendons-nous donc à ce que la pression monte fin septembre puisqu'il a été déclaré que lorsque la Palestine aura un Etat, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, Taguieff l'a remarquablement démontré dans son dernier opus.

Partager cet article
Repost0
16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 17:25

DownloadedFile-3Ce n'est pas une crise financière, mais une crise étatique mondiale dont profitent certains spéculateurs (via les subprimes fabriquées par...l'Etat justement !) : nuance ! Car au tout départ il s'agit d'un modèle de société basé sur un Etat se substituant de plus en plus à la société, ce qui coûte cher (et Obama veut faire la même chose qu'en Europe d'où ses difficultés) du genre : moi poumon artificiel je vais remplacer vos vrais poumons, ce qui n'est pas absurde (on verra pourquoi dans un instant) d'où la blague célèbre du mouton tondu à qui l'on "donne" sa propre laine mais plus étroite, voilà la réalité du modèle étatique, du mode de production étatique ou la version technocratique du socialisme "scientifique" et non pas du capitalisme comme le croyait ce vieux marxiste d'Henri Lefevbre, maître de Jean Baudrillard : car vos vrais poumons peuvent créer de l'inégalité, (ils inspirent plus fort, donc accaparent de l'air, vous en profitez plus, oxigénation du cerveau avec des idées que le voisin "défavorisé" n'aura pas, ce qui est mal) remplaçons-les donc par un poumon (un cerveau...) type, moyen, un poumon "care" ou "citoyen" placé dans un corps-logo, corps amovible comme ces cubes qui changent de face à force de manipulation rapide ; par exemple empêcher un réel marché en taxant pour une protection sociale étatisée, onéreuse, de moins en moins protectrice en réalité (la peau de mouton plus étroite) peau de chagrin, empêcher un marché du logement libre (en interdisant les expulsions des mauvais payeurs) au profit du logement social (ce qui fait une clientèle électorale fidèle), ponctionner beaucoup pour financer ce modèle inutile, jusqu'à 80/98% et gloser sur les 2% qui restent, des "cadeaux" (puisqu'ils ne sont pas pris) et ils sont regardés en France avec avidité par Mélenchon, Poutou, Joly, Aubry (Barouin...)...qui ne voient que cela comme uniquement solution : augmenter la taille de la grenouille Etat, encore et encore...pour les futurs vaccins de la grippe A, pour les ponts qui ne mènent nulle part, pour les écoles sans autre programme que la dissolution : genre, identité, langue ; Mitterrand voulait supprimer l'école privée, il n'a pas réussi, mais celle-ci, comme l'Eglise dans les pays musulmans, n'a pas le droit d'augmenter son offre ou chichement, ce qui fait le bonheur des officines des précepteurs, mais aggrave les inégalités pourtant (elles seront sans doute supprimées le jour où les vrais Moloch reviendront au pouvoir). Le tout de la ponction (le peuple est trop gros) se fait au profit des lampions des Salons où l'on se pâme où l'on l'émet sa simulation séductrice à coup de petites phrases aussi bien ourlées qu'un dialogue d'Audiard.

 

 Reprenons : il faut que l'Etat soit plus fort plus grand plus beau pour fabriquer cette peau en laine (noire : l'âme bien sûr) quoique plus étroite (exprès), pour vous "donner" un poumon, un cerveau, artificiel, c'est-à-dire formaté pour ne pas trop vouloir, trop désirer, trop profiter, juste un peu dans son train bondé et ses trois carottes bio achetées ou cultivées dans un jardin "collectif"; et les plus méritants pourront aller défiler le 14 juillet, en chantonnant les nouveaux livres d'histoire à la gloire de la Palestine et des anciens royaumes africains et sud américains...tant pis si ceux-ci faisaient des sacrifices humains et participaient à la traite des noirs, cela vaut cent fois mieux qu'un horrible moyen-âge heureusement civilisé par l'islam on le sait. Le tout s'effectuant sur la base du principe suivant : seule la vraie élite (qui se nie cependant en tant que tel : négation de la négation) sait ce qu'il faut pour "le" peuple : on lui dira par exemple que c'est pour son bien d'avoir un poumon, un cerveau, "normal" (et vérifié par SOS racisme) qu'il faut donc vivre frugalement, abandonner voiture et même ordinateur (envoyer des mel consomme de l'électricité) disent certains, mais ce n'est pas grave ils ne pèsent rien, du moins pour l'instant, l'important n'est pas là rassurent les majoritaires (bolcheviks en russe) il faut que "le service public", entendez l'Etat, grandisse, soit de plus en plus morphale de finances parce que l'élite--sait-mieux-ce-que-le-peuple-dominé a besoin...

 

Sauf qu'en réalité la non-élite milite (et cela se voit de plus en plus) -le roi est nu- pour son propre train de vie, ses colloques, ses semestres en France et aux USA (Berkeley) qui iront répandre que le "care" fabrique aussi des sexes artificiels pas seulement des poumons et des cerveaux : ce sera donc la construction du "genre" que l'on peut choisir comme l'on choisit son fromage (bio) et bientôt son enfant dans les grandes usines de fabrication du vivant à la carte (no borders) : comment empêcher un cerveau d'être raciste, d'être de droite, (en le gavant de subventions) voilà un vrai programme présidentielle pour 2021 peut-être...sauf que cela ne marche pas : les gavés se rebiffent et exigent plus de biftons à coups de mortier , de bélier : ils fouillent même les véhicules à l'entrée de certaines cités à Marseille.

 

Mais revenons au présent : comment réduire une dette dont Moloch a besoin pour justifier son existence qui freine en réalité la vraie vie ? L'aristocratie française n'avait pas réussi, on est curieux d'observer comme la nouvelle artistocratie rouge/verte/bleue va s'y prendre...

Partager cet article
Repost0
15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 10:15

icLa proposition d’Eva Joly aurait pu être intéressante si elle avait inclut aussi l’armée dans son désir de mieux unir ensemble la population, faire revivre une vraie fête des Fédérations où chaque province avait envoyé un détachement (armé) du peuple pour fêter la fin des privilèges ; au lieu de cela Joly avait plutôt en tête les défilés totalitaires façon Cuba et USSR où les petites filles en jupettes rouges défilaient à la gloire de la nouvelle élite. Joly verrait bien défiler des petites filles en jupes vertes et voilées (pas seulement bien sûr, pas seulement…) pendant qu’elle rendrait hommage à la Déesse Terre comme Robespierre le faisait en hommage à l’Etre suprême.

La déclaration de Marine Le Pen justifiant son désir de voir la France se retirer d’Afghanistan en expliquant qu’elle ne veut pas soutenir les « intérêts stratégiques US » en particulier leur vue sur le pétrole de la mer Caspienne, est typiquement une réflexion gauchiste/tiersmondiste par ailleurs ignare puisqu’elle ne semble pas savoir, elle qui prétend parler au nom de l’Etat fort cher à Carl Schmitt, que les Etats ont aussi des intérêts politiques, et qu’en l’occurrence la présence US en Afghanistan a suivi le 11 septembre et non pas le contraire. Sauf que Marine Le Pen, tout comme son père, n’a pas du tout compris que l’islam politique se combat jusque dans ses bases et non pas seulement en France ; Marine Le Pen poursuit simplement la politique arabo-musulmane de son père, son soutien à Saddam Hussein qui a massacré des centaines de milliers de Kurdes et de Schiites ; la haine anti-américaine du FN n’a rien à envier à celle du Front de gauche ou d’Eva Joly ; les extrêmes se rejoignent, avec la sortie de l’Euro comme emblème, même si Joly en effet ne le dit pas, mais sa politique ultra gauche en matière économique (assez proche de celle du FN à vrai dire) amènera au même résultat. Or, c’est plutôt parce qu’il y a à la fois pas assez d’Europe efficace et cohérente et trop d’Europe (à la Joly) bureaucratique et surtout idéologique qu’aujourd’hui nous sommes en face d’une crise majeure. Le FN comme le PC a toujours été contre l’Europe de toute façon. Et Joly ne fait que poursuivre l’idée d’une Europe d’implosion où les nations auraient été balayées de la carte au profit d’une population du monde qu’elle fera défiler à la baguette de majorette digne d’un roman d’Orwell ou alors c’est la Reine dans Alice de Lewis Carroll.

Partager cet article
Repost0
29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 12:01

imagesEcoutez en postcast l'émission de "Carrément Brunet" du mercredi 29 juin 2011 et vous en aurez le fumet : ainsi tenter d'éveiller, d'instruire, ses propres gosses sans passer par le biais de l'Education Nationale, les emmener soi-même au musée comme le dit Brunet -c'est-à-dire peut-être ne pas leur faire voir seulement des croutes contemporaines mais de la vraie peinture- ce serait très "mal"; car il ne faut le faire que dans le cadre, exclusif, de "l'Education publique" ; pourquoi ? autrement vous "créez l'inégalité"; celle de la captation, extorsion, des richesses "symboliques" ; vous ne rêvez pas : c'est bien du copier-coller marxiste-léniniste mais rénové ; et ne leur dites pas en plus à vos gosses que la frange conceptuelle nihiliste minimaliste de l'art contemporain est nulle ; de toute façon ils vous regarderont avec pitié (surtout si les croutes ont une côte chez Christies) ; j'en avais fait l'expérience en Suisse, à Lausanne, où les oeuvres "classiques" étaient très soigneusement rangées à la cave (même pas le droit d'avoir une salle, toute petite, car leur présence fausserait la construction du goût qui doit s'extasier devant les "installations" dénonçant la destruction de la planète, ce qui fait très 1984) ; mais revenons à l'école :  interdit aussi de leur donner des cahiers de vacances bien sûr, des cours particuliers vous n'y pensez même pas, c'est du quasi C02 mental, ou comment là aussi "créer de l'inégalité", vous avez bien lu, et vous l'entendez aussi depuis longtemps le vol lourd de ces corbeaux sur la plaine. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi Marine Le Pen est stable à 20% (+10% qui font cache-cache avec les sondeurs sans parler de 10% qui se rabattront sur elle au second tour).

 

je vous la refais en plus rock and roll : selon une certaine "Maureen", hululant dans la même émission de Brunet -un croisement télégénique, tels Hulot, Plenel, de découvreurs médiatiques d'eau chaude greffés sur la dégénérescence trotskiste soit-disant plus démocrate que le stalinisme- cette "Maureen" donc, petit animal médiatique élevée dans le ruisseau expérimental des nouveaux docteurs Folamour de l'idéologie-réalité s'exclame (façon Cécile Duflot féline sauvage) : "donner des devoirs à la maison ? Non ! cent fois non ! c'est créer de l'inégalité sociale ! " ; d'où leur interdiction/disparition en Belgique -Maureen est Belge- on comprend alors pourquoi la Belgique, à force, est aussi en voie de dissolution évidemment, à commencer par son gouvernement, tandis que les Flamands qui ne veulent pas eux disparaître veulent aller dans l'excès du sens contraire des aiguilles d'une montre devenue folle.

 

En France, non seulement le devoir (dans tous les sens à vrai dire) est malmené, mal noté (en attendant la dissolution de la France elle-même vous l'aurez deviné, celle qui s'élève au-dessus des factions), mais les devoirs ont disparu des écoles françaises pré-universitaires ; sauf dans l'enseignement privé où il surnage (entre les) comme smartphone(s) : QCM.

Ainsi, élever culturellement son enfant doit disparaître ; comme si l'on disait de quelqu'un de mignon qu'il doit (sollen) se mutiler puisque en effet un beau minoi devient source d'inégalité (mais il peut déjà se laisser violer, obligé, dans les party désirantes...ou les interviews...).

Ici (a)gît une mentalité de malades...à l'instar de ces sectes qui décident de la fin du monde et somment leurs ouailles de sauter de la falaise...Alors qu'au début leur prose commence par de jolies ballades : il faut sauver le monde, partager les richesses...

 

C'est devenu à force un état criminogène qui est en effet bien plus que seulement ridicule, bien plus que seulement faux -puisque l'intelligence ne vient pas plus de l'éducation que de l'instruction : des enfants de riches l'ont bien démontré en dilapidant l'héritage familial sur ces deux plans (moral/e et capital), alors que des enfants issus de milieux modestes peuvent réussir leur vie, sans diplôme en plus.
Nous vivons de plus en plus dans ce totalitairement retors
suintant  des Foucault, Bourdieu, Derrida, et en passe d'arriver au pouvoir : en plus ces gens veulent l'interdiction de ce qui n'est pas leur idéologie sectaire ; d'ailleurs ne font-ils pas des pétitions pour interdire tel ou tel enseignant ? Ne portent-ils pas plainte à la moindre critique appuyée ? S'ils arrivent au pouvoir politique (ils ont déjà les pouvoirs juridiques, médiatiques, culturels) leurs égéries, les Martine Aubry et Eva Jolie, organiseront plus systématiquement cette chasse aux sorcières ; iront-ils jusqu'à la suppression de l'enseignement privé ? Peut-être pas parce qu'elles ont l'intention de multiplier les lycées communautaristes, ce qui serait paradoxal puisque cette façon de pensée, profondément tordue, exige de plus en plus de ne pas dire à son enfant qu'il est une fille ou un garçon, car ce serait l'influencer (ce qui est confondre statut et sexe : une femme peut en effet diriger le FMI) or, il faudrait aller dans un lycée communautariste pour se préserver d'une telle confusion des genres... voilà le paradoxe :-)

Ainsi, les mêmes qui se prennent pour les artistes du "care" laissent surnager, comme la présence d'anciens vestiges, des façons d'être d'autrefois : bonté de ce body art qui se targue de transformer les individus au sens littéral conformément au programme déjà ancien de l'homme nouveau.

Partager cet article
Repost0
22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 08:29

imagesLe masque tombe : lorsque l'on lit, dans Le Monde, que les détectives lancés sur le passé de la supposée victime (pas DSK, non, la femme de chambre) vont traquer creuser dénicher si elle a menti, fait par exemple un " faux" à 18 ans, en gros si elle a trafiqué ses papiers pour venir aux USA, et aussi si elle a des moeurs légères, pourquoi elle vit seule, etc, etc, etc, croyant ainsi pouvoir faire un lien avec son mensonge supposé contre DSK, preuves ADN ou pas qui peuvent être fragilisées si DSK plaide non coupable d'un rapport non consenti mais par contre partie prenante d'un rapport consenti ; là est aussi semble-t-il le second volet de sa future défense qui laisse dire par certains spécialistes que dans ce genre d'affaires le parole contre parole va vers l'acquittement. Nous n'en savons rien pour l'instant en ce sens qu'il n'est pas dit que toutes les preuves détenues par le procureur et qui lui ont permis d'avoir l'accord du Grand Jury (ce qui n'est pas toujours le cas quand les preuves semblent fragiles) soient, toutes, des preuves aisément réfutables.

En tout cas, deux réflexions peuvent être tirées :

1°/ il n'est pas possible de ne pas remarquer que cette façon d'enquêter visant à discréditer la victime supposée en vue de faire des corrélations statistiques est bien fragile car en quoi avoir fait un faux papier à 18 ans permet de dire que l'on a menti à 32 ans sur une accusation de viol ? De plus cette façon d'opérer a toujours été dénoncée par la gauche y compris morale : en quoi le fait d'être immigré(e) avec de faux papiers fait de vous un délinquant en puissance ? C'est exactement l'argument qu'utilise encore la gauche lorsqu'elle dénonce les corrélations entre immigration et délinquance, or, là, les avocats de DSK vont tenter d'établir cette corrélation, et ce, avec le soutien haletant de toute cette génération pendante qui n'avait de cesse de traîner Besson dans le caniveau. Quelle retournement de situation ! Car quand bien même DSK serait blanchi, cette façon de procéder, elle, ne sera pas acquittée.

2°/ Cet acquittement serait rendu possible parce que aujourd'hui dans l'univers de l'imaginaire sexuel ce qui était autrefois considéré comme des perversions ou des pathologies a basculé comme genre sexuel dont on ne se permet pas de dire quelque chose, même au Canard Enchaîné. Toute une littérature, aux USA y compris, en Europe, a par exemple considéré que le viol pouvait ne pas être un crime, surtout s'il s'effectue entre des personnes qui se connaissent, c'est d'ailleurs ce que le ministre anglais de la Justice, Mr Clarke, vient de dire. Ne parlons pas des "basic instinct", "Hannibal", "Drakula",  de toute cette littérature fascinée par le mal, dans laquelle Juliette ne peut que mourir, Orphée ne peut que se retourner, littérature réhabilitée par Bataille et Blanchot parce qu'il faut traquer la certitude d'être plutôt que rien jusque dans l'intimité, le tout amplifié par les petites mains (dont Foucault), où il est de bon ton d'associer violence et sexe (au fur et à mesure que l'on pose toute institution comme violence, enfermement), toute cette philosophie issue de certains aphorismes de Nietzsche en appelant à libérer la bête qui est en nous asservie par la civilisation judéochrétienne et le rationalisme, pour faire place à la libération de tous les instincts, jusqu'à la mise à mort (excitation ultime pour Foucault), où un individu peut se transformer en satyre, loup garou, vampire (façon de faire très prisée dans les contrats sado-maso), et aller aux vêpres la seconde suivante, à une manif "alter" (défendre les sans papiers par exemple) tout en préparant une bonne soupe aux choux comme le faisait ce bon docteur Petiot.

Dans ce contexte, des bleus, des griffures, relevés sur l'un et l'autre des protagonistes de la suite 2806, apparaissent comme des marques normales du rapport amoureux made in 2011 à un moment historique où ce genre de comportement est considéré comme un exemple à suivre si l'on ne veut pas paraître coincé, réactionnaire, c'est même recommandé si l'on veut monter dans la hiérarchie oligarchique de la gentry politico-médiatique dominante ; pas étonnant que devant cet état de décomposition avancé, les extrêmes se renforcent. Qu'un conseiller d'éducation monte une pièce de Bataille parlant d'urine et de fornication à des élèves de seconde comme j'ai pu en être le témoin lorsque j'étais pion dans les années 90 souligne bien en quoi la pratique du harcèlement, la transformation de certaines fêtes en parties fines où tout ce qui est interdit est permis (si Dieu est mort tout est permis) ne peut que déboucher sur une compréhension des comportements limites, et de telle sorte que l'association réussie entre immigrée faux papiers délinquance sera considérée comme une victoire si la dénonciatrice se transforme en accusée, blanchissant ainsi DSK... La pensée fasciste, l'esthétique nazie, après tout Galliano, Lars Von Trier, en savent quelque chose, mais eux ont eu la folie de le dire... Ce n'est pas le cas dans le drame bourgeois classique où la négation (et la négation de la négation en privé...) reste reine...

Toute cette affaire ne peut que susciter le plus profond dégoût, et il n'est guère étonnant que cela ronge au plus profond y compris au Café du Commerce paraît-il qui ne parle plus que de cela. Même le regard sur (toutes) les femmes changent lorsque les moeurs de la "haute" vous sautent ainsi à la gueule. C'est un 11 septembre moral.

Partager cet article
Repost0
20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 07:42

DownloadedFile-copie-1A partir du moment où le Grand Jury a retenu comme faits les preuves, matérielles, (hormis quelques résultats ADN dont la confirmation en séquence longue est en attente) présentées par la police, les faits ne sont plus présumés mais établis ; et il ne s'agit ni de photos ni de témoignage, mais des preuves médico-légales ce qui est toute autre chose ; dans ces très strictes conditions la victime n'est pas présumée mais bien établie puisque les faits correspondent à son témoignage, d'où d'ailleurs le "perp walk" et l'inculpation qui vient de finaliser le tout ; en attente cependant d'être avalisé par la défense de l'accusé désormais réel et non pas présumé, même s'il existe encore une présomption d'innocence mais ce tant que les faits établis n'ont pas été avalisés par un jugement formel. Tout va donc se jouer dans cette validation. 

Le problème n'est alors pas de considérer que chacun aurait "sa" vérité comme le prétendent Pierre Moscovici et Robert Badinter, dans un dernier sursaut de relativisme aujourd'hui bien exsangue  (toujours aux manettes néanmoins) mais déjà que la défense de DSK avalise les faits, ou les nie ; par exemple en mettant en avant le consentement de la victime qu'elle persiste toujours supposée évidemment.

Mais si le 6 juin la défense persiste dans cette orientation, alors il y aura procès qui validera vraisemblablement la réalité des faits. A moins que la victime admette le consentement... Mais, là, nous sortons du domaine de la justice pour entrer dans celui du côté cynique des affaires humaines. Est-ce que cette jeune femme pourra avaliser le fait qu'un chèque de plusieurs millions de dollars puisse effacer sa meurtrissure, d'autant qu'elle risque d'être poursuivie pour faux témoignage ? Parions pour l'honneur plutôt que le déshonneur que cherche à atteindre tous ces gens sans scrupules qui se sont mis à soutenir le "satyre de chambre d'hôtel" par instinct de meute.

D'aucuns parmi eux se sont d'ailleurs étranglés en ne comprenant pas pourquoi chaque acte incriminé avait ses années de détention à la clé. Or ce qui est jugé comme crime à chaque fois c'est chaque acte et non pas leur somme seulement car chaque acte est perpétré par un individu supposé responsable i.e libre en ce sens qu'il n'est pas seulement une personne ayant un statut qui pourrait le pousser à agir contre son gré, il est aussi un être social dont la nature morale sanctionne l'acte criminel comme injustice aboutie. A chaque fois. Chaque acte. D'où l'idée que la victime est l'axe essentiel du droit, ce qu'elle n'est pas en France. Visiblement...

Partager cet article
Repost0