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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 21:28
st-trop-paques-20040050.jpgAlain Duhamel, Alain-Gérard SlamaJoseph Macé-Scaron, et tant d'autres, tempêtent à propos du débat sur l'identité nationale. Ils voudraient qu'il s'arrête. Sur le champ. Parce qu'ils considèrent que dans un contexte marqué par la votation suisse contre les minarets, un tel débat revient de plus en plus à déterminer l'identité nationale sinon uniquement du moins principalement par rapport à l'islam. De plus, une loi sur la burqa ne ferait qu'ajouter à la "confusion" voire "stigmatiserait" les "musulmans".
Ce qui est cependant pour le moins curieux. Puisque pour nos trois éminents experts cette burqa n'est pas censée être un vêtement précisément "musulman", mais plutôt "traditionnel" donc culturel ; or, dans ces conditions, en quoi son interdiction serait censée "stigmatiser" les "musulmans" ? Ce n'est pas un symbole musulman insistent-ils.  Sauf que celles qui le portent et ceux qui le défendent se réclament de l'islam, ce qui est gênant ; aussi comme le port d'un tel vêtement s'avère, selon nos éminents experts, "marginal", vaut mieux-t-il rappeler au règlement dans les services publics. Voilà tout. Jusqu'à là tout va bien.

Leur profonde remarque appelle néanmoins une légère interrogation (extrêmement légère) : de tels règlements existent déjà, sauf qu'ils ont de plus en plus de mal à être respectés faute de pouvoir être en mesure de prendre des sanctions sans "stigmatiser"; et même si l'on avertit les perturbatrices qu'il ne s'agit pas d'un signe religieux exigé par leur foi, elles peuvent fort bien se réclamer des droits de l'homme ; d'où l'idée à la longue et de guerre lasse de laisser faire laisser passer, fermer les yeux, se raccrocher à l'idée que c'est "extrêmement minoritaire" s'empresse d'ajouter, de marteler, Alain Duhamel (mais les révolutions ne sont-elles pas faites par des minorités agissantes ?) en tout cas le libéralisme politique fonctionne ainsi de façon assez consensuelle.

Mais une autre remarque, plus ample peut-être, aimerait attirer l'attention de nos trois éminents experts : dans une récente émission de "On refait le monde" sur RTL (émission du 22 décembre 2009) et à propos du procès à venir de l'étudiante française Clotilde Reiss en Iran, vous avez critiqué assez violemment la "République islamique d'Iran" en émettant des doutes non seulement sur les charges retenues contre cette étudiante, mais aussi et surtout sans doute sur la nature du régime considéré visiblement comme peu démocratique. Or, n'est-ce pas là "stigmatiser" l'islam ?
L'Iran se réclame en effet de l'islam et personne ne lui conteste cette identité nationale . Or, comme la politique iranienne est islamique de part en part, critiquer cette politique équivaut en réalité à critiquer l'islam : CQFD.
On ne voit pas en effet pourquoi ce serait si différent que pour la burqa puisque disent d'ailleurs nos trois éminents experts critiquer les porteuses de ce vêtement (non islamique néanmoins selon nos experts, éminents) n'est-ce pas tout de même critiquer l'islam ? D'autant que celles qui le portent s'en réclament et se sentent blessées d'être montrées du doigt.
Or, l'Iran se réclame aussi de l'islam, et le fait de dire que c'est une vision disons "intégriste" de l'islam s'avère en réalité sans fondement puisqu'elle découle d'une vision externe à l'islam, qui plus est "occidentale", donc bien peu qualifiée pour déterminer ce qui est islamique ou non d'une part, tandis que, d'autre part, cette vision reste bien peu qualifiée également pour juger le fait que la République islamique d'Iran ne serait pas démocratique.
En effet, au nom de quoi formuler cette sentence sinon au nom de valeurs "occidentales" qui ne font en réalité que "stigmatiser" l'islam c'est-à-dire aussi l'Iran. Aussi il n'est pas possible de mettre en doute les explications des représentants officiels de sa république islamique. Sauf si ces doutes sont émis par des opposants islamiques, ce qui est différent puisque cela viendrait de conditions internes à l'islam.
Autrement dit, il ne s'agit pas d'une république bananière, mais bel et bien d'une république ayant l'islam comme Constitution. Or, répétons-le,   critiquer l'Iran, mettre en doute ses motivations, c'est critiquer l'islam. Donc c'est stigmatiser. D'autant que l'Iran est reconnu et défendu par des puissances comme la Bolivie et le Venezuela. Or, si ces pays, très soutenus en Europe et en France, soutiennent l'Iran, c'est bien parce que ce dernier est digne de respect. Critiquer ce dernier serait donc nul et non avenu puisque cela reviendrait à "stigmatiser" non seulement l'Iran mais aussi ses "amis".
Et puis l'Iran défend la cause palestinienne face à un Israël qui lui a la bombe et pourrait s'en servir. La politique d'Israël ne fabrique-t-elle d'ailleurs pas en réalité une intransigeance dite "islamiste" qui en retour contribue à "stigmatiser" l'islam ? C'est ce que pense Obama, et depuis toujours Pascal Boniface et Hubert Védrine qui sont entièrement d'accord : la question palestinienne est en effet la condition sine qua non de toute bonne gouvernance au Proche et Moyen orient, cela n'a bien entendu rien à voir avec une supposée intransigeance islamique ou nationaliste refusant le fait israélien. La preuve ? Il suffirait qu'Israël revienne aux frontières de 1967, puis aux frontières de 1947 (en acceptant le retour de 4 à 7 millions de palestiniens en son sein même) pour que tout aille au mieux dans le meilleur des mondes possibles, or Israël refuse donc il alimente bel et bien la déviation islamiste (et même il l'aurait créé). Et cette dernière ne fait que réagir à cette situation injuste (le refus d'Israël d'imploser volontairement) d'où, aussi, la burka et les demandes diverses (tout se tient) qu'il s'agit en fin de compte d'analyser comme des protestations à cet état de fait.

On le voit, il n'est pas en réalité possible sans discriminer de critiquer le port de la burqa, la présence de minarets, l'islam lui-même dans son contenu, et on ne voit guère non plus au nom de quoi la critique du régime islamique iranien serait légitime sans "discriminer". Il n'y a pas deux vérités, l'une au-delà l'autre en deçà. Et d'ailleurs le Hamas lui aussi n'a pas à être critiqué, ni même l'Arabie Saoudite, et pas plus tous les autres pays dits arabo-musulmans caractérisés abusivement d'Etats autoritaires, alors qu'ils ne peuvent pas, du tout, l'être, ce n'est pas possible, ni même pensable, puisqu'ils se réclament de l'islam or l'islam c'est la paix, l'harmonie combative (grand djihad), voire les Lumières elles-mêmes (selon le nouveau Roger Garaudy : Daniel Lindenberg) Lumières qui furent momentanément confiées à l'Occident, comme le Livre fut momentanément confié aux juifs et aux chrétiens avant qu'ils ne le déforment, d'où l'envoi du Prophète pour apporter le "discernement" (Coran) : CQFD
Nos experts éminents doivent en arriver là pour éviter toute incohérence: ce qui est discriminant en politique intérieure s'avère être aussi discriminant en politique extérieure.
Répétons-le : mettre la parole iranienne en doute concernant le caractère pacifique de son entreprise nucléaire, alors que cette parole est une parole islamique de part en part, n'est-ce pas participer, alimenter, l'islamophobie ambiante prélude à des possibles pogroms anti-musulmans que d'éminents spécialistes voient déjà se profiler à l'horizon ? (N'oublions pas en effet que nous vivons sous un régime néopétiniste selon l'éminent philosophe Alain Badiou repris en boucle par ses avatars, Fourest etc). Au nom de quoi traiter en effet de menteurs les musulmans iraniens à propos du nucléaire ? N'est-ce pas insultant ? Est-ce que cela ne suscite pas la haine ? Et est-ce que en voyant une voilée cela ne rappellerait pas les suspicions à propos de la république islamique d'Iran ? Il faut donc devenir cohérent et taire également en politique extérieure toute critique disproportionnée. D'ailleurs, à ce propos, que fait-on en Afghanistan ? N'est-ce pas participer là aussi à la "stigmatisation" ? C'est ce que pensent d'ailleurs nos trois éminents experts. Mais ils ne disent pas la même chose sur l'Iran. Voilà le hic. Pourquoi ? Parce que les iraniens sont shiites ? Parce que les shiites seraient de mauvais musulmans ? Au nom de quoi devrait-on trancher le différend entre sunnites et shiites ? Joseph Macé-Scaron n'est pas loin de cette position. Mais il n'ose pas le dire. Pas encore. C'est curieux. Attendons encore un peu et l'incohérence présente ne sera plus qu'un mauvais souvenir aussi vieux jeu que cette étourderie d'un Pascal Clément considérant que la France ne serait plus elle-même s'il y avait autant de minarets que de cathédrales alors que "la" France a été fondée une nouvelle fois en 1789 nous rappelle un excellent collectionneur de montres de luxe, Julien Dray, qui s'y connaît en matière de temps qui passe, ce qui implique que la France peut fort bien voir ses églises transformer en discothèques comme en Italie et voir les mosquées proliférer (alors qu'elles sont tout autant à demi pleines ou à demi vides c'est selon) tout en restant "la" France et ce à partir du moment où ses "principes républicains" seraient "respectés" ; sauf que l'on ne voit guère au nom de quoi devraient-ils l'être plus que tout autre discours ; après tout ils ne sont pas écrits dans le marbre : ce n'est pas une parole divine, tout dépend du rapport de forces qui peut fort bien évoluer, surtout si l'on ne veut pas "stigmatiser"...
Nous sommes ainsi pas encore au bout de nos surprises tant l'idée de tout céder pour avoir la paix hante nos politiques alors qu'une telle paix n'est autre que celle des cimetières.
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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 22:15
img041107-1214.jpgJohnny ? Pour une fois des choses étrangement positives furent dites sur la médecine américaine, ce qui déplut fortement à certains s'empressant d'indiquer que cette mise en coma artificiel restait suspecte...

Climat ? Rien de suspect, là, bien sûr :-) Mais dès que la température passe au-dessus des normales saisonnières, les tombereaux habituels d'experts (par dizaines de milliers) déversent leurs courbes alambiquées afin de prouver s'il en est l'existence de l'Arlésienne. 
Sauf que dès que le froid s'abat et même passe en dessous des normales, la dite déontologie "scientifique" refait surface et l'on assène très vite, comme pour empêcher l'esprit de souffler (pneuma), et ce sans que personne n'ait tiré aucune conclusion dans un sens ou dans un autre, que cela ne veut, surtout, rien dire et qu'il ne faut, surtout, ne pas oublier la nécessité impérative d'aller, le plus vite possible, vers un "contraignant" fort afin de courber enfin la courbe de notre coupable insolence, pardon ! de notre pitoyable "arrogance"... 
Mais au fait : à propos d'îlots censés disparaître à terme, l'Atlandide n'avait-elle pas été engloutie quelques milliers d'années avant la Révolution industrielle?... Reopen Climat change file !...

Crise ? le climat y pourvoira. En quoi ? Il va de plus en plus de soi que le climat joue le rôle du mal dans la Fable des Abeilles de Mandeville : la détérioration passée présente et future permettrait au bout du compte de mobiliser des ressources créatrices supposées fournir des emplois de sauvegarde et de surveillance par millions. Cela permettrait ainsi de compenser les dizaines d'années de retard en matière d'innovations : 80% des nouveaux emplois ne devaient-ils pas être créés dans la dite " nouvelle économie"? C'était énoncé dans les années 80. A l'époque on préféra faire le minitel plutôt que la fibre optique.
En tout cas les p'tits gars du Sud ont bien compris qu'il y a du milliard à croquer et se proclament doublement victimes : de l'Occident et de son climat.

Islam ? Le saviez-vous ? Certains, comme Daniel Lindenberg et Vincent Geisser, s'en prennent à l'islamophobie parce que l'islam fait partie des Lumières pour le premier, serait une victime du colonialisme et du racisme pour le second. On comprend mieux dans ce cas pourquoi il fallait tomber à bras raccourcis contre toute volonté de minorer l'apport musulman à une Europe médiévale barbare. Et le raisonnement est sans appel : l'islam a permis les Lumières, il en fait donc partie, mais alors que cela n'aurait sans doute pas tardé à se dérouler chez lui, les Croisades puis le colonialisme, ont en empêché l'éclosion, et ce jusqu'à aujourd'hui, d'où la radicalisation de certains groupes refusant cet état de fait, le transformant alors en pulsion de mort certes regrettable mais oh combien compréhensible : CQFD. Preuve par neuf ? Il suffit d'observer ce qui se passe en Palestine où le petit satan occidental, Israël, composé de faux juifs (selon un certain Sand) fait toujours des siennes, pour enfin comprendre de quel côté seraient, désormais, les Lumières...

Nadine Morano ? Elle aurait mieux fait de se taire : les originaires d'Afrique du Nord n'ont rien à voir avec l'arabe sinon comme langue étrangère, bien plus étrangère que le français puisque celui-ci dérive du latin et que ce dernier était parlé et enrichi par leurs ancêtres berbères : La Bible ne fut-elle pas traduite du grec en latin précisément en Afrique du Nord?...

Expulsions d'Afghans ? Une ineptie...
 
à suivre...

 
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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 11:24

Entendre sur RTL le grand professeur d'histoire, professeur à "Science po" Alain-Gérard Slama comparer la présence occidentale en Afghanistan à celle de la France en Algérie donne un avant goût de son acuité dans l'analyse tant les situations ne sont, strictement et en aucun cas les mêmes; notre savant énonce aussi que c'est un bourbier, un échec,  ou exactement le même discours qu'il tenait sur l'Irak, c'est peu dire. Et Gilles Kepel, grand professeur de géopolitique, professeur à " Science po " (Caroline Fourest, experte on le sait dans d'innombrables domaines est aussi enseignante à " Science po "…) lui emboîte le pas sur Europe 1, en ironisant sur un Obama que l'on croyait différent de Bush, or, tous deux , Slama et Kepel, ne disent pas un mot sur le fait que c'est désormais le général Pétraeus, qui en appliquant la stratégie d'un français, David Galula, a réussi à stabiliser l'Irak, en deux ans, et qui a maintenant en charge toute la région depuis août. Soit  seulement depuis trois mois et quelques, ce qui est mince pour déclarer une faillite, un échec, un bourbier, isn't ?


Nos deux éminents professeurs et incomparables savants par de telles formules montrent à l'évidence qu'ils se préoccupent d'étudier objectivement la situation et ce avec une finesse époustouflante. Courons vite s'inscrire à leurs cours, nous avons que trop attendu ! N'oublions pas par exemple que Gilles Kepel avait expliqué naguère que les cerveaux des stratèges d'Al Keida étaient en possession de " trois neurones" et que leur connaissance du Coran et de la Sunna était désespérément insignifiante. On a pu observer en effet leur non intelligence le 11 septembre 01, ainsi qu'en Irak et aujourd'hui au Pakistan, en Somalie, en Algérie, et ailleurs. Bravo !  Slama et Kepel on peut le dire sont les plus grands penseurs français de tous les temps, il est temps que Le Monde et Libération leur tressent des lauriers.

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 23:54

      

 Cette nouvelle réaction masque bien son jeu : tandis que d'aucuns s'inquiètent à juste titre (comme à Riposte Laïque) de voir surgir une extrême droite religieuse se réclamant à corps et à cris de l'islam, ce qui leur permet d'expliquer avec quelques fondements le vote refuge allant vers certains partis nationalistes -alors que ceux-ci sont plutôt pro-musulmans et arabistes sur le plan international (ainsi le FN a soutenu le parti Baas irakien jusqu'au bout et défend les positions les plus radicales palestiniennes), les soit disant "antifascistes", eux, voient plutôt cette inquiétude comme la montée en puissance d'un nouveau nazisme dont les musulmans seraient l'enjeu.

 Cette vision, totalement contraire aux faits, se justifierait précisément dans le refus d'acquiescer à toutes les demandes de l'extrême droite religieuse islamique. Ainsi le voile voire la burka ne seront pas lus comme symboles d'une remise en cause des valeurs d'égalité et de liberté républicaines, tandis que leur refus sera uniquement perçu comme preuve d'une montée de l'intolérance du racisme etc.

On n'ira pas non plus voir comment les centres musulmans dits cultu(r)els fonctionnent et si les femmes y ont le droit de diriger ne serait-ce que des cours de danse. Aucune enquête en la matière. Un journal comme Libération qui se vantait de faire du journalisme d'investigation à l'anglosaxonne préfère plutôt taxer de "honte" la réticence suisse envers les minarets (et non envers les mosquées). C'est que l'islam est analysé sous le seul prisme du religieux appréhendé seulement sous son acception judéo-chrétienne voire sous celle d'une sagesse : en gros l'islam aurait remplacé le bouddhisme pour celles et ceux qui ne connaissent de l'islam que le thé à la menthe à la mosquée de Paris, le couscous chez le "copain maghrébin" les vacances au Maroc et la nounou sympa qui fait aussi le ménage, bref, l'islam est appréhendé comme fait uniquement culturel et exotique ou le vieil orientalisme qui faisait aimer la Turquie par Théophile Gauthier lorsqu'il en parlait au club des Hachichins Ce qui fait que la dimension politique de l'islam sera évacuée et que toute critique à son égard sera taxée de racisme, y compris lorsque l'islam recèle les mêmes propositions de vie que dans le christianisme et le judaïsme alors que celles-ci seront vivement critiquées par les mêmes qui devant l'islam font par contre silence, ce silence de cristal qui fascina certains écrivains dans les années 30 lorsqu'ils virent s'ériger le nazisme et le fascisme.

 Aujourd'hui les défenseurs purs et durs de l'islam défendent celui-ci parce qu'il représenterait une "résistance" face à l'américanisation du monde, ce qui est largement partagé y compris à l'extrême droite, mais celle-ci ne peut guère le dire ouvertement, aussi profite-t-elle de l'inquiétude pour faire croire qu'elle la comprend alors qu'elle s'en sert pour se refaire une santé, ce qui s'avère être une aubaine pour les partisans gauchistes de l'islam parce qu'ils peuvent mieux ainsi masquer leur stratégie néoléniniste de se servir de l'islam pour asséner les coups les plus durs contre la démocratie républicaine certes imparfaite mais qui semble-t-il s'avère bien plus accueillante que les régimes politiques dans lesquels l'islam et le néoléninisme dominent.

 Au niveau intellectuel, la stratégie est assez subtile : il s'agit comme au bon vieux temps du stalinisme triomphant, celui de classe contre classe et de social-démocratie=Hitler, de désigner comme extrême droite tout penseur non convaincu du caractère progressiste de l'islam. Ainsi un  Daniel Lindenberg, suivant ici Vincent Geisser, va poursuivre son identification, non fondé, de l'islam à un fait purement religieux pour s'en prendre à Alain Besançon et Pierre Manent dans son dernier ouvrage (Le procès des Lumières, 2009) parce que le premier aurait souligné que les Juifs aussi furent expulsés d'Espagne mais d'abord par les musulmans (sauf que Lindenberg n'a jamais entendu parler des Almohades) tandis que le second aurait souligné le caractère chrétien de l'Europe, ce qui ferait penser à " Maurras" alors que l'on ne voit pas en quoi le fait d'indiquer ce qui est bien établi en Histoire serait la preuve d'un glissement vers la réaction conservatrice qui par ailleurs lorgnait bien plus vers le passé paganiste que chrétien de l'Europe.

 Mais le fait est là. Par un subterfuge bien mené, la spécificité européenne qui fut le creuset des droits humains doit être effacée au profit d'une théologie politique, l'islam, s'y opposant pourtant fermement. Le fait que cette théologie ait lu aussi Aristote n'explique pas pourquoi elle n'a pas connu en son sein des schismes tels qu'ils auraient sécrétés des courants de philosophie politique autonomes prônant la distinction entre le politique et le religieux au fondement de l'État de Droit. Mais nos critiques préfèreront se taire sur ce point où à en appeler à une hypothétique réforme que l'on ne voit guère surgir dans les pays bénéficiant d'une telle avancée.

 En réalité cet engouement pour l'islam tel quel empêche une quelconque réforme en son sein, et on le voit bien, ce ne sont pas les intellectuels musulmans critiques qui sont invités mais les théoriciens masqués qui présentent l'islam comme nouveau creuset révolutionnaire à même de construire cette nouvelle société frugale que d'aucuns appellent de leurs voeux.

 On assiste ainsi à une conjonction de tous les illuminismes s'appuyant sur du religieux et la science (comme au bon vieux temps de Lyssenko qui était soutenu par tous les scientifiques progressistes de l’époque), avec l'aval de politiques avides de solutions rapides face à une crise multiforme qui se dévoile peu à peu sous nos yeux et qu'il aurait fallu depuis vingt ans déjà lui répondre en ses nouveaux défis, ceux  de l'ère techno-urbaine… mais ceci est une autre histoire…



Enseignant chercheur à Lyon III (laboratoire du CLESID). Derniers ouvrages parus : Nature et politique, et Actualité de Pierre Janet, éditions l'Harmattan.


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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 00:27
Sait-on que les responsables palestiniens veulent toujours que 4 millions 500 000 d'entre eux reviennent en Israël même ? Le Hamas en veut 7 millions. C'est devenu d'ailleurs l'argument phare. Qui en parle ? Certainement pas Caroline Fourest qui est devenue ces derniers temps non seulement exégète de la pensée ramadanienne, mais spécialiste de l'islam et du conflit judéo-palestinien ; elle vient  en effet de sermonner l'actuel 1er ministre israélien sur les constructions à Jérusalem Est. Le Front National, Alain Soral, ont à peu près la même position qu'elle, défendant les palestiniens contre Israël : (http://www.frontnational.com/?s=Israël  et  http://www.egaliteetreconciliation.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=4197&Itemid=116    ). Doit-on dire que Caroline Fourest est complice de l'extrême droite et véhicule une vision rance d'Israël ? Non ne nous abaissons pas comme elle (ayant traité ainsi Riposte Laïque), essayons seulement de comprendre pourquoi la critique, sans concession, d'Israël, du christianisme, du Pape, est labellisée es liberté d'expression, alors que la critique de l'islam s'apparente à du racisme ou  à une phobie au mieux ? Par quel subterfuge l'analyse, tel le nuage de Tchernobyl, s'arrête à la frontière de l'islam qui comme la Révolution française est pris comme un bloc (les islamistes étant considérés comme des non musulmans n'ayant pas compris le "true" islam) l'islam s'apparente désormais à une race. Ce qui n'était pas arrivé depuis la transformation du nationalisme allemand en encensement de la race germaine devenue aryenne en chemin. 

Aujourd'hui et encore une fois triomphe une vision pleinement racialiste où l'on s'obstine à ne voir dans l'islam que la race par ailleurs victime et dont il faudrait donc excuser toutes les frasques…comme la violence, analysée de toute façon en symptôme d'un refus de l'accepter comme partie intégrante désormais de l'identité nationale. Bientôt c'est l'islam qui la définira comme il a défini (et fini) le judaïsme et le christianisme en les rectifiant, montrant leurs erreurs et s'affichant comme leur dépassement. Ramadan vient sermonner sur les plateaux  au nom des droits de l'homme désormais dont l'islam serait le meilleur discernement. S'il n'y avait pas  son attitude envers l'homosexualité, Fourest le rejoindrait, tout comme Soral qui l'a déjà fait, en considérant désormais l'islam comme étant le fer de lance contre la globalisation libérale.

L'hypothèse que la corrélation minaret, appel à la prière (comme en Espagne, en Allemagne…), puis demande de tribunaux comme au Canada au Royaume Uni et en Allemagne, devienne réalité est donc perçue comme preuve que le multiculturalisme marche, qu'il court même, aussi le débat sur la burka comme celui sur le voile apparaît décalé si le minaret est accepté. En effet si ce dernier n'est qu'un appendice architectural et non pas l'érection d'une présence plénière au nom de quoi interdire burka et voile, ce dernier faisant désormais partie également de l'identité nationale puisque celle-ci ne définit pas le devoir être privé mais l'être ensemble. L'idée que ce dernier signifie intérêt commun qui implique de limiter sa liberté absolue semble avoir été jetée aux oubliettes y compris par de supposés enseignants en science politique.

Et en effet le fait de penser à un islam de France qui accepterait la critique, et aménagerait autrement ses apparitions est rejeté non pas par "les" musulmans mais essentiellement par les théoriciens du multiculturalisme, certains d'entre-eux étant même adeptes du "trans" dans lequel l'identité est réduite au "care" et consiste à ne pas en avoir (non identité de la non identité, double négation, ou le ni-ni derridien, la diff-errance deleuzienne, le soi comme esthétique du trompe l'oeil chez Foucault etc), seule la Terre et les espèces en voie de disparition, les îlots aussi ont désormais une identité étiquetée préservée qu'il s'agit justement de sauver au moment où la nôtre s'efface malgré et à cause d'elle.  A toute vitesse. Dans un monde indifférencié mais avide de violence invisible (et de sidaction) au fur et à mesure de son aseptisation maintenue sous poumon artificiel par les humoristes cyniques devenus désormais les seuls porte paroles pris sérieusement en compte. Après tout Coluche avait 16% dans les sondages en 1981. Who's next ?… Le peuple vote avec ses pieds et parfois dans les urnes. Une seule solution : dissoudre le peuple dans autre chose que du nihilisme (et ses boxeurs Thaï de 40 ans) puisque sa décomposition et sa recomposition n'ont pas encore atteint la forme exigée par les nouveaux docteurs Folamour. Pourquoi pas la haine de soi ? Et l'exigence sinon d'en finir avec l'espèce humaine du moins de la transformer...again. 2+2=5. C'est désormais une phobie non seulement de ne pas le croire, mais de ne pas le désirer.

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 08:15
Il faut le faire, il faut que la fédération française le demande, parce que cela permettra de souder l'équipe de France alors que partir dans ces conditions serait très difficile, surtout si l'on se fait sortir au bout de trois petits tours et puis s'en vont, et dans ce cas on aura tout perdu : face et honneur. Le Président a été sur ce coup en dessous de tout. A la différence de sa ministre de l'économie, Madame Lagarde qui propose que l'on rejoue le match : chiche !

Par ailleurs, il est navrant d'observer des jeunes ayant des papiers français mais s'affichant d'abord d'origine dite "algérienne" déployer si bruyamment leur beuglerie faisant office de "joie", allant même pour certains casser, brûler caillasser etc… Voilà la réalité, et lorsque certains sociologues et autres politologues en viennent à parler de "frustration", c'est qu'ils ne comprennent rien, absolument rien, à l'origine de ce dénigrement lié à un mépris à un déni des faits historiques construits fomentés par des autorités algériennes ayant toujours avancé que la France aurait envahi une Algérie qui, en 1830, était aussi développé que l'Allemagne, sans parler de cette idée stipulant que le manque de développement actuel des pays dominés par l'arabo-islamisme serait dû aux…croisades et au…colonialisme, tous deux éteints depuis des lustres.

Mensonge à tous les tableaux, crachats sur l'honneur et la mémoire, deux mamelles aujourd'hui disparues.

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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 12:28

 

Soit un nouveau-né orphelin et deux couples au solide dossier préposés à l'adopter ; il se trouve que l'un des couples est homosexuel, la cour européenne tranche (sur la base de l'article 13 du Traité européen entré en vigueur le 1er mai 1999), de même aujourd'hui une juge du tribunal administratif de Besançon, en stipulant qu'il y aurait discrimination si le nouveau-né n'était pas confié au couple homosexuel ; c'est ce qu'il faut récuser et ce par trois arguments psychologique, historique, morphologique ; sans pour autant cependant fermer la porte de l'adoption aux couples homosexuels car nombre d'enfants non nouveaux-nés restent en orphelinat et que donc l'on peut fort bien envisager de les confier à celles et ceux qui désirent si fort un enfant qu'ils ne peuvent faire de l'âge le critère discriminant ; ce dernier aspect s'appliquant particulièrement aux couples homosexuels comme on va le voir maintenant dans la démonstration des trois arguments pré-cités.

Le niveau psychologique n'est pas de la compétence des juges, aussi ne peuvent-ils pas délimiter si le fait d'avoir deux pères ou deux mères est équivalent au fait d'avoir un père et une mère pour la construction psychique du nouveau-né. Qu'ils s'appuient sur des études en la matière ne change rien puisque ces mêmes études ne suscitent pas l'unanimité dans leur champ de compétence. Il est faux par exemple de prétendre qu'elles ont tranchées majoritairement du côté de l'indifférenciation quant à la composition sexuée de l'affiliation en ce sens que son influence serait égale à zéro dans la construction du rapport au monde. Il existe d'ailleurs trop peu d'études en la matière.
Ainsi est-il indiqué dans un travail récent très favorable à cette indifférenciation, que " 
Cependant, ces études portent sur des gais et des lesbiennes qui ont majoritairement élevés leurs enfants biologiques, alors qu'ils étaient hétérosexuels. Très peu d'études témoignent de l'expérience des enfants élevés exclusivement dans un contexte homosexuel, et encore moins d'études ont comparé des enfants élevés par un couple homosexuel et des enfants élevés dans une famille monoparentale dont le parent est homosexuel". (1)

Les auteurs ne font état que d'une seule étude en la matière impliquant 80 enfants d'âge scolaire allant dans le sens de l'indifférenciation (idem), tandis qu'un film "Nous, enfants d'homos" expose la pression exercée sur ces enfants en soulignant  "qu'il y a une certaine pression sur les jeunes pour qu'ils donnent une bonne image de ces nouvelles structures familiales." (note 2, on en reparlera dans le troisièmement). Aussi est-il imprudent d'affirmer comme le fait  ERIC DUBREUIL, (coprésident de l'Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) que "Aucune étude n'a jamais démontré pour l'instant l'existence de problèmes psychologiques chez les enfants élevés par des couples homo. Le risque bien sûr serait que l'enfant qui a besoin du double référent homme/femme pour se construire, se retrouve coupé de l'autre sexe. En réalité, l'environnement social (école mixte…) et familial (grands-parents, oncles et tantes…) réduit à zéro ce risque."(note 3)

Mais de toute façon tant que cette unanimité n'est pas atteinte, les juges ne peuvent pas s'appuyer sur les études qu'ils auraient sélectionnés eux-mêmes puisqu'ils n'ont pas la compétence psychologique pour le faire. Imagine-t-on la mise en circulation d'un médicament ou l'homologation d'une machine quelconque, nucléaire par exemple, qui reposerait sur le seul avis de juges ? Par ailleurs l'identification que tentent d'établir certains entre homoparentalité et homophobie est spécieux, et dénote de la fragilité globale de leur argumentaire ( par exemple Florence Leroy-Forgeot :http://www.europeplusnet.com/article367.html ). Enfin, on pourrait étendre l'argumentaire des non dommages collatéraux en matière psychologique à la césure majeur/mineur concernant l'âge licite en matière de rapports sexuels puisque rien ne dit non plus qu'avoir des rapports avec une fillette de neuf ans (Mahomet) ou 13 ans (Polanski) entraînerait de séquelles psychologiques, y compris en matière de viol, et d'ailleurs certains militent pour que celui-ci ne soit plus considéré comme un crime (Tels Foucault, Iacub, note 4). Dans ces conditions la barrière actuelle des 15 ans devrait nécessairement tomber elle aussi.

Au niveau historique,l'idée répandue (essentiellement par la prose foucaldo-bourdieusienne) que la famille telle qu'on la connaît aujourd'hui daterait du 19ème siècle alors que dans les temps anciens, l'idée de famille aurait été bien plus large et composite  ne repose sur aucun fondement, ou alors sur une analyse partiale ou idéologique de la documentation ethnologique. Ainsi si l'on s'appuie sur les travaux d'Evans-Pritchard (qui ont été un des points d'appui de Lévi-strauss pour son étude sur les structures élémentaires de la parenté, note 5) consacrés aux Nuers (note 6) celui-ci ne fait en aucun cas état de structures indifférenciées : il existe bien une parenté composée d'un père et d'une mère, (p. 223), et s'il est coutumier qu'un homme "appelle couramment toute personne plus âgée que lui "père" et "mère", toute personne à peu près de son âge, "frère" et " soeur" " (p.202) il ne s'en suit pas que l'indifférenciation soit le critère de parentalité. De même s'il y avait indifférentiation cela s'étendrait également à la structure familiale elle-même en ce sens qu'il n'y aurait même pas de couple permanent et donc pas de notion d'adultère, ce que dément les analyses empiriques d'Evans-Pritchard (pp. 194, 195).

 

Au niveau morphologique enfin une telle indifférenciation s'appuie sur une conception idéologique et non pas constitutive de l'homosexualité en ce sens qu'il est indiqué dans la plupart des innombrables analyses sur le sujet que l'on ne naît pas mais que l'on devient homosexuel paraphrasant ainsi la formule de Simone de Beauvoir (on ne naît pas femme on le devient) elle-même dérivant d'une formule immémoriale, on ne naît pas homme on le devient, or, si l'on ne naît pas homosexuel, s'il s'agit d'un choix culturel, on ne voit pas pourquoi une telle intentionnalité volontaire devrait alors bénéficier de droits supérieurs à ceux de l'enfant, surtout lorsque celui-ci n'a aucun moyen de les faire prévaloir. Cette analyse prévaut aussi lorsque l'homosexualité n'est pas considérée comme acquise. Mais la revendication d'égalité peut mieux s'y comprendre, même si elle se heurte elle aussi à la barrière des droits de l'enfant. Par contre, il est possible de considérer comme il a été indiqué dès le début que lorsqu'il s'agit d'enfants plus âgés et à partir du moment où ceux-ci seraient en mesure de le préciser, on ne voit pas pourquoi des couples homosexuels ne pourraient pas être autorisés en la matière. Dans ces conditions le mariage devrait être redimensionné en ce sens mais seulement en celui-ci.


En définitive s'il s'agit d'un problème réel, il s'avère d'une part qu'il a d'ores et déjà été tranché en réalité dans les faits par divers recours et contournements, et ce sans tenir réellement compte de ces divers aspects relatifs au respect des droits de l'enfant, d'autre part, il convient de souligner que tout une campagne idéologique vient miner toute neutralité axiologique puisque d'aucuns utilisent ce problème soit en vue d'ajouter une contradiction plus à la "société occidentale" afin de la faire imploser/exploser, soit en vue d'effectuer des expérimentations idéalistes de type esthético-culturelle afin de prouver la supériorité de l'idée sur la matière, ou le dernier avatar de l'approche conceptualiste du nihilisme contemporain (note 7) élevant la manipulation du corps humain en oeuvre d'art,  stade ultime de l'eugénisme de si sinistre mémoire qui ne peut qu'alimenter tous les intégrismes contre la Modernité puisque les tenants de ces nouvelles techne s'en réclament, quand bien même prétendraient-ils la dépasser.
Aussi les défenseurs des droits de l'enfant sont-ils de plus en plus prise en quinconce par les partisans intégristes de la rigidité ontologique de la structure familiale, jusqu'à fonder divinement l'infériorité de la femme, d'un côté, et les partisans fondamentalistes d'une hyper-modernité prétendant réduire le rapport des normes aux valeurs à la seule dimension idéaliste du conventionnalisme consensualiste, posant l'altérité non plus comme une différence enrichissante, mais une copie narcissique du même identique au pareil. Il serait temps de penser à une dialectique morphologique du même et de l'autre qui fasse en sorte que l'identité se nourrisse de différence plutôt qu'elle ne se dilue dans l'indifférenciation posée comme plasticité ou ectoplasme manipulable à l'infini, ce qui serait son seul visage, et lui enlèverait alors toute liberté, surtout lorsqu'elle est incarné par le nouveau-né désormais enjeu et support miroir d’un égotisme généralisé.

 

Notes

Note 1 : Psychologie du développement: Les âges de la vie. Par Helen Bee, Denise Boyd, François Gosselin, De Boeck édition, 2e édition (10 janvier 2003, p.221 le passage était lisible au 11 novembre 2009 à l'URL suivante :http://books.google.com/books?id=Ff5GOfD_2cYC&pg=PA221&lpg=PA221&dq=les+enfants+élevés+dans+un+environnement+majoritairement+homosexuel&source=bl&ots=618ghNIyVn&sig=3iiy9yJzfezvIJg_rfG5nqTYvTI&hl=fr&ei=xGH6StX4IdPOjAfVqOGwBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CAgQ6AEwAA#v=onepage&q=les%20enfants%20élevés%20dans%20un%20environnement%20majoritairement%20homosexuel&f=false

Note 2 : http://www.vuesdenface.com/edition2005/fr/nous_enfants_d_homos.html

Note 3 : http://homoparentalite.free.fr/avis/dubreuil.htm

Note 4 : http://www.lucien-sa-oulahbib.info/article-viol—foucault-et-iacub-au-secours-de-frederic-mitterrand-37290254.html

Note 5 : Paris, éditions Mouton & CO and Maison des sciences de l’Homme, 1967, p. 552.

Note 6 : Les Nuer, (1938) Paris, Gallimard, 1968

Note 7 : La philosophie cannibale : http://www.amazon.fr/philosophie-cannibale-mutilation-lappropriation-totalitaire/dp/2710327392

 

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 00:21

Laurent Mucchielli, on le sait, est bien plus idéologue que "sociologue", on l'avait déjà remarqué lors de ses propos erronés sur les émeutes de 2005 n'y voyant qu'un vaste réactif à la violence policière anti-musulmane (une grenade ayant atterri sur le perron d'une mosquée aurait tout déclenché, vieille antienne (j'analyse sa prose dans un récent article, à la partie " LES ÉMEUTES DE NOVEMBRE 2005 ") ; aujourd'hui il se sert, adroitement il est vrai, du relativisme judiciaire ambiant classant par exemple x infractions en "incivilités" qui ne seront alors pas classées comme condamnations mais mises à l'épreuve, avertissements via des TUP ou des RUP (travaux ou réparations d'utilité publique), ce qui infirme d'autant évidemment la dérive nihiliste de certains mineurs et donc les récents propos du ministre de l'intérieur. Pendant ce temps, des policiers accompagnent certaines lignes de bus de banlieue parce que des bandes s'y battent dans ces véhicules à coup de hache… Voyons de plus près la prose de ce sieur que Le Monde s'est empressé d'amplifier :

La statistique judiciaire des condamnations est donc la seule à fournir des tranches d’âge permettant de tester l’hypothèse du rajeunissement de la délinquance. Comme toujours, cet indicateur n’est pas parfait (ce sont seulement les personnes condamnées), mais c’est le seul disponible. Depuis 1989, pour les mineurs, cette série statistique distingue les moins de 13 ans, les 13-16 ans et les 16-18 ans. Il suffit alors de faire quelques calculs pour réaliser la comparaison dans le temps de cette répartition par âge des personnes condamnées par la justice. Et le résultat invalide l’hypothèse du rajeunissement, il montre en effet une stabilité quasi parfaite de la répartition par âge. " ( inhttp://champpenal.revues.org/7053#tocto1n7 ).

 

Et il insiste : " L’ensemble des faits susceptibles d’être qualifiés de criminels (à savoir les homicides, les viols, les vols à main armée, les prises d’otages et séquestrations et enfin les trafics de drogue) ne représentent que 1,3 % du total des infractions reprochées aux mineurs. A contrario 98,7 % de cette délinquance n’est donc pas constituée par des actes graves du type de ceux cités par la ministre (ce sont des vols, des dégradations, des bagarres, des simples usages de drogue, etc.). Cette dernière a donc présenté pour des généralités des crimes qui sont en réalité des exceptions".

 

Sauf que des "dégradations, des bagarres"  qui s'effectuent en plein bus, dans la rue, suscitent peurs angoisses au mieux puisque au pis l'on risque soi-même d'en subir les conséquences par des coups, par exemple si l'on ose regarder en face etc… Il faut lire à ce propos les travaux bien plus objectifs de Xavier Raufer en la matière :http://www.publications-justice.fr/publications/entretiens-temoignages/entretien-avec-le-criminologue-xavier-raufer

Mais allons voir sur le site du Ministère de la Justice pour se rendre compte : http://www.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10042&ssrubrique=10271:

On y verra que plus de la moitié des mineurs qui auraient pu écoper de sanctions pénales s'en sortent par de l'éducatif et que le résultat est bien fragile puisque les chiffres de non récidive ne courent que sur une année (je commenterai encore à la suite de ce document du Ministère ) :

" Les chiffres clés de la justice des mineurs (2008)

 

• Près de 218 000 mineurs mis en cause par la Police et la Gendarmerie

Soit 17% des 1 254 000 personnes identifiées comme auteurs présumés d'infractions en 2008

Sur ces 218 000 mineurs, près de 161 000 font l’objet d’une décision du procureur de la République, près de 57 000 affaires sont non poursuivables ou classées sans suite.

© DPJJ/SCoRE © DPJJ/SCoRE

 

• Près de 161 000 mineurs font l’objet d’une décision du procureur de la République

Soit 74% des 218 000 mineurs mis en cause par la Police et la Gendarmerie.

 

Près de 78 000 mineurs font l'objet de procédures alternatives aux poursuites

Soit un peu plus de 48% des 161 000 mineurs présentés au procureur de la République. Ces mineurs font l'objet de rappel à la loi par le parquet ou son délégué, d'une médiation ou d'une réparation pénale dont 9 000 réparations pénales prises en charge par des services de la PJJ.

 

Près de 83 000 mineurs présentés devant une juridiction pour mineurs ou le juge d'instruction

Soit un peu moins de 52% des 161 000 mineurs présentés au procureur de la République. Ces mineurs sont poursuivis par le procureur de la République devant le tribunal pour enfants ou le tribunal de grande instance compétent.

 

• Près de 92 000 mineurs pris en charge par les services publics ou associatifs de la PJJ

- Ils font l'objet d'un suivi par un éducateur intervenant auprès des familles ou dans l’environnement habituel des mineurs.

- Près de 33 500 réparations prises en charge par les services de la PJJ incluant les 9 000 réparations ordonnées par le procureur de la République au tire de l’alternative aux poursuites.

- Près de 5 500 mineurs font l’objet d’une décision de placement hors de leur famille.

- Près de 2 000 mineurs font l’objet d’une décision de placement dans un établissement renforcé ou fermé.

- Près de 3 500 mineurs sont suivis en détention par des éducateurs de la PJJ, soit dans des maisons d’arrêt, soit dans les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM). 58% des mineurs sont incarcérés en tant que prévenus et 42% en tant que condamnés.

 

• Près de 291 000 mineurs sont pris en charge au titre de l’enfance en danger ou de la protection des jeunes majeurs

- Près de 73 000 mineurs font l’objet d’un suivi par un service public ou associatif de la PJJ.

- Près de 212 500 mineurs sont confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ou au secteur privé à la charge financière des départements, dont près de 105 000 sont suivis par un éducateur intervenant auprès des familles ou dans l’environnement habituel des mineurs et près de 107 500 sont pris en charge dans des structures d’hébergement.

- Près de 5 500 jeunes majeurs sont suivis par des services public ou associatif de PJJ dans le cadre de la protection jeunes majeurs.

Au total, cela représente près de 452 000 mineurs et jeunes majeurs qui sont présentés à la justice et, pour 386 000 d’entre eux, pris en charge au titre des mineurs délinquants, de l’enfance en danger et de la protection des jeunes majeurs.

 

• 383 000 mineurs pris en charge chaque année par la justice

© DPJJ/SCoRE

Répartition des 170 500 mineurs pris en charge par les service de la PJJ en 2008

© DPJJ/SCoRE

 

• Délais de prise en charge des mineurs délinquants
De la notification judiciaire à la prise en charge par les services de la protection judiciaire de la jeunesse

- 15 jours pour les enquêtes avec intervention dans les familles.

17 jours pour un suivi de longue durée en milieu ouvert, dans la famille.

3 jours pour les investigations sans intervention dans les familles.

Moins de 1 jour pour les mineurs accueillis dans les établissements éducatifs ou en famille d'accueil.

Moins de 1 jour pour les mineurs accueillis en centres éducatifs avec contrôles de jour et de nuit.

 

• Récidive et réitération un an après le suivi

66% des mineurs qui font l'objet d'une décision pénale ne commettent pas de nouvelle infraction dans l'année qui suit.

© DPJJ/SCoRE

 

 

Sources :

Ministère de l'Intérieur : Institut national des hautes études de sécurité (INHES) & Observatoire national de la délinquance (OND)

Ministère de la Justice : Secrétariat général / Sous-direction de la statistique et des études

ONED : Observatoire national de l'enfance en danger

Exploitation et consolidation : Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) / Sous-direction du pilotage et de l'optimisation des moyens (SDPOM) / Bureau des systèmes d'information (BSI)

Voir chiffres clés 2007

 

 

Voir aussi

 


Commentaire : en fait et comme je l'analyse dans un récent article avec des termes il est vrai moins vifs (  http://www.espritcritique.fr/Dossiers/article.asp?t03code=133&varticle=esp1202article04&vrep=1202             ) la faillite des modèles explicatifs et des remèdes pédagogiques ne découragent pas mais au contraire semble exciter les études irréalistes cherchant coûte que coûte à relativiser en y voyant la réitération des violences juvéniles classiques genre blousons noirs sauf que ceci ne s'en prenaient guère à des jeunes issus des milieux populaires comme eux, on ne se volait pas entre ouvriers, ou encore les attaques des bus des pompiers des médecins n'étaient pas dominantes, et ce sans avoir besoin d'expliquer qu'ils étaient tenus par la présence forte du PCF dont l'effondrement a déclenché la montée des incivilités, car d'autres facteurs doivent être pris en compte tels la dérive nihiliste de certains cadres de référence dont la récente affaire Polanski-Mitterrand en est le fumet, sans négliger l'impact des médias, la culture "people", le refus d'intégration, l'éclatement des familles, leur tiraillement entre plusieurs systèmes de valeurs mis en équivalence par le relativisme normatif ambiant se hérissant à la moindre notion de renforcement de l'identité, de la solidarité culturelle ou du sentiment d'appartenance.

Nous en sommes là : plus la réalité se fissure et dément des modèles explicatifs ayant des râtés depuis plusieurs dizaines d'années, plus ces modèles persistent et signent, tels les sophismes d'un Muchielli, qui s'appuie d'ailleurs sur un Vincent Geisser pour étayer certaines de ses analyses… on voit alors le sérieux "scientifique" dans lequel nous baignons de plus en plus, un sérieux solidifié par une "com" il est vrai très bien faite puisque le tout sera relayé de radios en quotidiens en passant par les émissions TV adéquates. Bref, plus le réel s'effondre, plus seront au contraire médiatisées des explications tout à fait obsolètes mais qui, tels ces personnages de bandes dessinées continuant à marcher dans le vide alors qu'ils ont quitté depuis longtemps le bord du précipice, remplissent la même fonction en attendant la prochaine flambée etc… Il est vrai que ses pyromanes seront ensuite invités à devenir les pompiers officiels qui s'afficheront sur les beaux calendriers des fêtes de Noël et du jour de l'An… Oh ! pardon ! je voulais dire des fêtes de fin d'année, ne "troublons" personne…

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 11:48

 

SOS racisme persiste et signe dans sa lutte anti-républicaine en présentant un rapport fallacieux remis au gouvernement qui en réalité mélange idéologiquement tous les problèmes : d'une part la réalité de la xénophobie qu'il s'agit en effet de combattre, d'autre part le fait de nier les effets de masse qui font que la mixité ethnique peut être mise en cause par une trop grande différence de valeurs et surtout de comportements ; ce qui implique déjà la construction de ghettos à terme comme on le voit dans la réalité réelle et non pas fantasmée puisque les individus votent avec leurs pieds en allant vivre ailleurs, et cela implique aussi  la domination au sein du ghetto en construction de bandes ethniques anti-républicaines doublées de minorités idéologico-religieuses s'alliant dans certains endroits avec une délinquance en dérive nihiliste pour occuper littéralement des quartiers, les fameux territoires perdus de la République.

Il ne faut donc pas se cacher derrière son petit doigt : dans les faits, les offices HLM, les régies immobilières voient les familles pas seulement françaises d'origine mais aussi immigrées intégrées depuis longtemps, partir quand ils le peuvent ; ce n'est donc pas un problème de racisme mais sociologique parce que la promiscuité est difficile sinon impossible avec des familles, des individus, ne partageant pas les mêmes valeurs de cohabitation, ne parlant pas français, n'étant pas informés  dès leur arrivée qu'il faille vivre dans le respect d'autrui, ou encore refusant purement et simplement d'accepter les valeurs de la République parce qu'ils ont choisi d'autres valeurs et qu'ils veulent vivre par elles.

Voilà le débat, réel, sur l'identité, sauf que SOS racisme fait tout au fond pour alimenter le fond de commerce de l'extrême droite, même si celle-ci partage certaines valeurs de ceux qu'elle combat en réalité par opportunisme, j'entends l'anti-israélisme qu'un Front National, un Bloc Identitaire partagent. En ce sens SOS racisme est nocif sur tous les tableaux : il alimente l'extrême droite, il ne répond pas aux problèmes réels de promiscuité, de mono-ethnicité, il caresse en réalité dans le sens du poil les individus et groupes qui refusent les valeurs républicaines.

 

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 22:46


La recrudescence des attentats en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, n’a pas pour conséquences de se demander pourquoi ce type de «terrorisme» mangeur de femmes et d’enfants musulmans sur les marchés musulmans se déchaîne plutôt en terre dominée par l’islam qu’en Amérique du Sud, en Afrique sub-saharienne, en Asie, cette recrudescence aboutit seulement à ce que nos «experts» critiquent les systèmes de contre-insurrection allant jusqu’à pratiquement considérer que s’ils n’existaient pas le «terrorisme» se résoudrait en autant de problèmes locaux suscités par des gouvernements fantoches soutenus par…l’Occident.
Et la boucle est bouclée, l’islam oublié, l’islamisme en étant seulement sa maladie alors qu’il en est la réalité intégrale, d’où l’idée d’intégrisme mais qui a été supplantée par celui d’islamisme qui au 19ème siècle signifiait doctrine musulmane…. Victoire de l’anthropocentrisme inversé et de la culpabilité : la méchanceté d’autrui est une émotion une réaction à la seule méchanceté réelle celle de l’Occident.

Le seul point de vérité dans toute cette diatribe charriant de la mauvaise sociologie et des paroles de comptoir est de souligner la responsabilité de certains régimes corrompus et en effet soutenus par les puissances occidentales.
Sauf que l’on oublie d’indiquer que tous ces régimes ont placé l’islam comme religion d’Etat et inspiration principale de leur code civil, et que tous combattent en réalité la Modernité c’est-à-dire l’égalité des sexes et la séparation des pouvoirs, y compris envers le religieux. L’islam connaît en réalité la même tournure que les nationalismes allemands, italiens, japonais, espagnols, lorsqu’ils refusèrent le tournant démocratique pour choisir l’absolutisme de l’Etat total qui s’impose jusque dans les têtes et les coeurs. C’est ce paramètre qu’il faudrait étudier. Il expliquerait pourquoi les sociétés dominées par l’arabo-islamique stagnent malgré quelques progrès économiques. Mais y réfléchir reviendrait à mettre en cause tant d’idées reçues et de contre-vérités, tant de situations acquises, qu’il vaut mieux continuer à croire qu’Obambi arrivera à transformer un loup en agneau… Nous nageons dans l’irréalité la plus totale, prélude aux heures les plus sombres…
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