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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 09:49

C'est une question qui ne peut pas être écartée d'un revers de main si l'on croit en la force d'un droit international basé sur les valeurs fondamentales d'égalité devant la loi et de lutte contre cette injustice que représente le crime. Aussi peut-on répondre oui de ce point de vue là des principes. Mais, s'agissant de l'étude du cas précis pour étudier s'il entre ou non dans l'horizon de cette nécessité, il faut avoir aussi en mémoire plusieurs autres paramètres : c'est une situation de guerre, l'évènement sur le terrain a été intense,

"Leon E. Panetta, the C. I. A. director, said the Seal commandos went into the mission with only a 60 percent to 80 percent certainty that Bin Ladenwas in the compound. Mr. Panetta said the commandos made the ‘‘ split-second decision’’ to shoot him — the unarmed Qaeda founder had a rifle within reach, a U. S. official said Wednesday — when they found him in his third-floor bedroom.
There was no debate among former Seal members that whoever had shot Bin Laden had done the right thing.
‘‘ It’s dark; there’s been a lot of bullets flying around, a lot of bodies dropping; your mission is to capture or kill Bin Laden; who knowswhat he’s got tucked in his shirt?’’ said Don Shipley, 49, a former Sealmemberwho runs Extreme Seal Experience, a private training school inChesapeake, Virginia
".

il semblerait donc que Ben Laden ait eu un fusil à portée de main ("had a rifle within reach") et d'autres sources disent qu'une femme s'était interposée et a été blessée à la jambe. Dans ce cas la mort de Ben Laden ne peut être seulement lue à la lumière du principe. Il y a bel et bien interférence de la situation qui ne peut être écartée d'un revers de main sous peine de recourir à une théorie du complot. On peut certes rétorquer que le commando d'élite -élite de l'élite- (dont l'entraînement est décrit dans le même article du Herald cité plus haut) a perdu son sang froid bien qu'il soit indiqué plus haut que cela tirait dans tous les sens et que le tireur aurait pu tirer aussi dans les jambes. Admettons le manque de sang froid pour quelqu'un d'ultra-entraîné. Sauf que nous ne sommes pas au bout de nos peines.

Car imaginons un instant que Ben Laden soit ramené sain et sauf. Déjà, il ne peut pas être enfermé dans une geôle de la CPI à La Haye puisque non seulement la Cour n'est pas compétente pour tout crime précédent sa création (1er juillet 2002), ensuite les USA n'ont pas ratifié qu'ils reconnaissent toute la compétence de cette Cour, (sauf s'il s'agit d'un tribunal spécial comme pour l'ex Yougoslavie : TPIY), mais aussi comme les crimes ont eu lieu tout d'abord aux USA, et comme ce sont les USA qui ont été en action, Ben Laden pouvait aussi être jugé là-bas avec cependant la possibilité d'être relaxé faute de preuves tangibles directes. Par ailleurs, sa présence vivante aurait déclenché une pression telle que nombre de prises d'otages et d'attentats n'auraient eu comme seul but que de le délivrer.

Ce dernier argument ne tient pas évidemment pas juridiquement rétorqueront les mêmes ; sauf qu'il n'est pas indiqué non plus juridiquement qu'en état de guerre le soldat en situation doit veiller d'abord à neutraliser l'ennemi sans chercher à le tuer ; c'est qu'il ne faut pas confondre situation criminelle avec tir de sommation et situation de guerre, hormis crime de guerre qui ne concernent que les civils, or Ben Laden n'était pas un "civil". Evidemment, il possible d'argumenter ici, sauf qu'il peut être légalement accusé de "terrorisme" ce qui tombe sous le coup d'une juridiction renforcée qui rend plus loisible une intervention de type militaire.

Idéalement donc, Ben Laden aurait dû être pris vivant et porté à la connaissance de la CPI, du moins en admettant une rétroactivité pour les crimes contre l'Humanité. Sauf qu'il n'existe pas de police internationale, donc le pays le plus concerné a tout le loisir de se plier ou pas à cet idéal, voilà en réalité le problème. Car s'il y avait une police internationale, Al Kaïda ne pourrait pas parler aujourd'hui de "représailles" (ce qui est un comble d'ailleurs)puisqu'elle aurait en face d'elle le monde entier. Or, il ne suffit pas de rétorquer que les USA et Israël ne veulent pas, puisque ni la Chine ni la Russie ne reconnaissent la Cour. C'est d'ailleurs plutôt là le problème puisque ce sont également la Chine et la Russie qui empêchent de condamner la Syrie, et font la fine bouche concernant la Libye. En tout cas, tant qu'il n'y aura pas un profond remaniement de l'ONU avec raffermissement des valeurs démocratiques pour critères d'entrée, la police internationale n'existera pas. Car c'est de cela qu'il s'agit et non pas de l'existence d'un hypothétique (et dangereux) gouvernement mondial.

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 09:04

 

Les choses, les camps, se décanteront en septembre lorsqu'il sera question de légaliser le futur Etat " palestinien", on verra bien qui diabolise qui, qui crie au loup à l'étranger tout en lui faisant toute la place en France et ailleurs...

 

En attendant, observons que l'on entend littéralement n'importe quoi concernant la Libye, la Côte d'Ivoire, l'Afghanistan... Ce sont d'ailleurs les mêmes qui hurlent encore au loup s'agissant de l'Irak actuel, parlant toujours de chaos pour ce dernier pays alors que les trois quarts du pays sont en paix, que les Kurdes au Nord et les shiites au Sud, les Sunnites non saddamisés (et alkaidaisés) au centre tentent de se structurer malgré le travail de sape des résidus du nationalisme arabe et des agents iraniens du khomeynisme. Les oiseaux de mauvais augure attendent bien sûr le départ des troupes US pour se déchaîner à la moindre bombe. Pareil pour l'Afghanistan alors que les trois quarts du pays là encore sont en voie de pacification tant et si bien que Petraeus s'ennuie et va accepter de devenir le patron de la CIA d'ici peu.

 

Quant à la Libye notons que, comme prévu, la Turquie freine des quatre fers au sein de l'OTAN, et ce certainement pas parce qu'il y aurait des combattants d'Al Keida infiltrés (il y en a aussi en France après tout...) mais parce que le parti islamique au pouvoir voit d'un mauvais oeil des pans antiers du monde dit "musulman" s'engager dans une voie qui va à l'encontre de son désir de restaurer l'empire ottoman d'antan ; aussi mieux vaut pour lui un Kadhafi qu'une révolution incertaine quant à ses propres intérêts.

 

Sauf qu'en Libye il est faux de dire qu'il s'agit encore une fois d'une lutte tribale (l'édito de Zemmour sur RTL jeudi 7 avril est consternant) alors que la Libye, comme le reste des pays du monde qui n'avaient pas encore été touchés, n'échappe pas au processus de fusion des tribus dans une structure sociologique nouvelle qui se nomme la modernité avec ses paramètres d'urbanité, d'évolution des autorités entre les sexes et entre les générations, et cela s'accentuerait encore s'il n'y avait pas la chape de plomb des dictatures du nationalisme arabe exprimant à leur façon l'islam réel. D'ailleurs ce nationalisme et son islam n'a pas pu maintenir le couvercle, même si ce dernier tient encore dans divers pays à coup de divisions, de saupoudrage, de mitraillages.

 

Idem en Côte d'Ivoire où il n'est pas vrai que la lutte soit principalement entre musulmans et chrétiens d'autant que le 1er ministre du nouveau président est chrétien et que l'un des principaux conseillers de l'ancien président est musulman.... Il est incroyable que les lunettes idéologiques du conservatisme frileux en viennent à créer la réalité désirée au détriment de la réalité réelle.

 

D'autant plus que les mêmes (je ne parle pas de Zemmour) qui s'horrifient de la présence d'islamistes dans ces diverses révolutions crient à l'islamophobie en France (le CRIF, Radio J, l'UEJF... par exemple) lorsque l'on montre (très modérément) du doigt les incohérences d'une politique franco-française qui s'auto-persuade que "les" musulmans qui prient dans les rues sont tous d'innocents croyants en manque de place, ce qui est hilarant ; mais ce n'est pas étonnant, sinon comme l'énième preuve de la condescendance classique des donneurs de leçons convertis au relativisme culturel à défaut de penser la complexité de l'universel démocratique ; c'est-à-dire en fait le retour à la perception de grand papa qui ne voyait qu'une religion (un peu poussiéreuse) dans l'islam alors qu'il s'agit toujours d'un système total en attente et qui veut, très humainement, se déployer le plus loin possible, tant qu'il ne rencontre pas d'obstacles ; or les mêmes qui s'affolent lorsqu'ils voient des manifestations de barbus en Tunisie, en Egypte, alors que le système démocratique permet normalement cela, s'offusquent lorsque en France certains émettent des réserves lorsqu'ils observent que les barbus ne se contentent pas de manifester mais font pression pour démultiplier les lieux de culte et les comportements rituels alors que nombre de Nord africains quittent l'islam sur la pointe des pieds en réalité ! tant ils se rendent compte que ce système total les empêchent de vivre pleinement la modernité, c'est-à-dire la liberté ; ne parlons pas des Berbères qui sont englués dans ce double bind (comment se détacher du système arabo-musulman alors que l'on adhère à sa croyance qui organise jusqu'à sa façon d'aller aux toilettes) tant et si bien qu'ils restent paralysés ; et c'est le même débat en Egypte autour de l'article 2, en Tunisie, en Libye, en Algérie, en Syrie, au Yémen, à Bahrein, et, bien sûr en Arabie Saoudite où les femmes sont en première ligne, ne parlons pas du Pakistan (où une femme Asia Bibi est accusée de blasphème et risque la mort). Aussi méfions-nous de ceux qui font la leçon à l'étranger et se courbent en France (jusqu'où vont-ils se courber ? Telle est la question...)

 


Pour en savoir plus sur la Libye :

Réunion publique à Paris à propos de la situation en Libye.

Vendredi 8 avril 2011 à 19h dans le 14e.

Un débat public et ouvert sur la situation en Libye aura lieu vendredi 8 avril à 19h dans le 14e arrondissement de Paris.

 

Local associatif
12, rue Moulin des Lapins

75014 Paris

Métro : Pernéty (Ligne 13)


Local associatif,
12, rue du Moulin des Lapins,
75014 Paris.
Métro : Pernéty (Ligne 13)




Renseignements
Tel : 09.51.90.76.91.
E-mail : tamazgha@wanadoo.fr


Ce débat est organisé à la veille du rassemblement de solidarité avec les Libyens en lutte qui aura lieu le samedi 9 avril au Trocadéro (Appel au rassemblement).
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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 10:47

icJ'ai vécu une expérience exprimant les tensions de l'ère du temps : nous recevions à dîner, outre leurs parents, des enfants, appartenant à la classe de notre fille (3 ans et demi) ; leur mère est berbère d'origine et de culture musulmane (elle n'est pas voilée) leur père lyonnais d'origine, athée, ex-communiste ; il se sent plus mondialiste que Français, adore le métissage et se prend volontiers comme exemple, boit du vin mange du saucisson chez lui, en présence de sa compagne donc ; mais leurs enfants n'ont pas le droit d'en manger, il l'a accepté, me disant que lorsqu'ils seraient grands ils choisiront ; mais pourquoi ne pas avoir fait le contraire ? Lorsqu'ils seront grands ils choisiront de ne plus en manger...

Est-ce que cela voudrait dire du moins pour la mère que s'ils en mangent maintenant leur organisme en serait "souillé" ? Je ne sais pas, je n'ai pas osé le demander à la mère, c'est la première fois que je la voyais, je le demanderais au père que je vois plus souvent le matin à l'école, mais quand même je me suis posé la question lorsque durant l'apéritif j'ai placé (entre autres, aux côtés de pistaches, petites tomates...) une assiette de délicieuses tranches de saucisson (de la rosette) sauf qu'un des enfants a voulu en prendre, mais sa mère l'en a effectivement empêchée, sa mère qui a fait un DEA de philosophie à Lyon 3, pas une femme qui vient d'arriver d'un pays de l'islam réel ; je me suis alors dit que s'il s'agissait d'une substance quelque peu difficile à prendre pour un jeune organisme comme l'alcool, je comprends, mais des tranches de saucisson... ?

Pourquoi leur interdire? Je parle des enfants, pas d'adultes ayant décidé de le faire, et que je ne pourrais pas critiquer, même si je le désapprouve. De toute façon cela revient au même pour le point en tout cas que je tiens à soulever et qui concerne aussi les juifs (religieux) d'ailleurs : le porc est-il une substance nuisible ? Non. Dangereuse au sens où la consommation devrait être limitée telle l'alcool?... Non. Pourquoi dans ce cas empêcher sa consommation ? Surtout s'il ne s'agit pas d'une préférence de consommation ?

Si la mère de ces enfants a préféré d'ores et déjà leur interdire n'est-ce pas en tout cas (c'est-à-dire au-delà de savoir si elle juge que l'on peut être souillé ou non dès la première bouchée)qu'elle a choisi un comportement irrationnel (mais logique puisque conforme à sa croyance) ? Irrationnel au sens où la consommation du porc n'est pas dangereuse et que donc sa consommation est non seulement également logique mais aussi rationnelle : en effet la Vie n'a pas créé un être nocif qui serait impropre à rentrer dans la chaîne alimentaire.

On voit alors poindre deux types d'universalisme : 1/l'universalisme formel façon Habermas qui incite par convention à respecter en soi toutes les croyances jusqu'à exiger une stricte égalité entre elles, alors qu'en réalité comme on le voit avec ces enfants, ils n'ont pas accès de façon égale à toute la nourriture à disposition ; 2 / l'universalisme morphologique rationnel, celui de la liberté, qui respecte, du fait de ce droit naturel, toutes les cultures, mais ce dans la mesure cependant où elles n'entrent pas en contradiction intangible avec les données jugées conformes pour le développement humain en général au delà des singularités : ainsi en est-il de l'égalité entre les humains, entre les sexes, et de l'interdiction de tout ce qui peut être nuisible à ce développement comme la mutilation, le musellement de la conscience dans ses droits de s'exprimer d'agir et d'entreprendre.

En ce sens l'universalisme de la liberté signifie qu'il n'est pas possible de rendre équivalentes les cultures par le seul fait qu'elles soient des cultures : ce qui est évident pour la culture de l'esclavage, du cannibalisme, doit être aussi évident pour les cultures qui interdisent l'égalité des sexes et la consommation en soi de telle ou telle nourriture. Voilà ce qui est en jeu concrètement. Au nom de cet enfant qui voulait prendre cette tranche de saucisson qui n'était ni un verre d'alcool ni l'outil d'une pratique impropre à son âge...

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 08:54

icDébat interdit, vote interdit, adhésion syndicale interdite, circulez ! Identité, immigration, euro, Europe, mondialisation, (non réchauffement...), liberté de choix de sa protection sociale, mots interdits! circulez ! Et  les censeurs recrutent ! signent pétition (Aubry Ramadan même combat) sur pétition (même les bouddhistes alors qu'ils sont niés détestés pourchassés dans les pays de l'islam réel) pas de chômage chez les redresseurs de torses, et surtout que des certitudes c'est-à-dire le déni de réalité...

 Et voici comment ce dernier se tricote de nos jours : des individus, hélas blancs mais pas tous français d'origine, décident de rouspéter à la mairie, au commissariat, parce que des gens, bandes, groupes, individus lambda font trop de bruit, cassent parfois, volent aussi, embêtent les femmes non voilées, etc, plainte sur plainte, rien, dépités ils s'abstiennent de voter ou, patatras ! font FN: immédiatement traités de "gros cons" évidemment, "racistes" sûr, y compris celles et ceux qui, voyant leur misère sur Internet (guère sur les gros médias), mais n'ayant pourtant pas à souffrir de cela, compatissent cependant : par sentiment d'injustice, parce qu'ils se sentent Français tout simplement (?) sauf que ce n'est pas bien, pas bien du tout :

s'ils votent mal alors que tout se passe bien chez eux c'est qu'ils ont été contaminés par le nuage raciste qui s'échappe de la centrale Elysée devenue imprévisible : CQFD.

Les sociologues de Prisunic (ou du CNRS) s'égosilleront à expliquer doctement que nous sommes en 1930 et que la logique du bouc émissaire vient occulter le manque global de solutions alors qu'au départ (vous vous en souvenez?) il s'agissait d'une exaspération devant des incivilités et tout un ensemble d'incohérence comme ne pas avoir accès à un HLM avec ses trois enfants malgré dix ans d'attente alors que la famille immigrée qui vient juste de boucler son regroupement familial passe devant parce qu'ils sont plus nombreux...

Ceux qui rouspéteront seront non seulement mal vus bien sûr (gros cons), mais s'ils votent mal c'est alors la folie, la curée, l'hallali, imaginez déjà que lorsque l'on écrit mal, l'accès à l'Université est fermée, sans parler des journaux, médias... alors lorsque l'on vote mal et lorsque l'on décide d'adhérer à un syndicat, sans être de gauche, pis en étant membre FN, c'est le diable en personne, le lynchage, des membres du KKK newlook viennent vous attendre aux portes pour vous faire la peau : penser autrement est interdit ! officieusement, (puisque la loi officielle ne dit rien encore dessus) vous ne comprenez pas ! Déjà organiser un apéro-saucisson ou simplement "républicain" était interdit, pourchassé par des hordes (Toulouse, Lyon c'était show aussi...). Voilà la société dans laquelle nous entrons, peu à peu, ou comment faire venir le régime que l'on prétend pourtant combattre, comment devenir fasciste en prétendant le condamner... 

Cela ne fait que commencer... bientôt s'habiller, (manger ça y est), habiter célibataire ? Vous fabriquez trop de CO2 : prenez un Tunisien, un Libyen chez vous, non ? Raciste ! camp de rééducation civique...


 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 09:35

arton2735-6325dA l'heure où la Chine en appelle à un cessez le feu immédiat en Libye et que Poutine y dénonce une "croisade" (en Tchétchénie?) la Turquie, l'Italie, la Norvège font pression pour que l'OTAN prenne le relais en Libye, ce qui serait une erreur : c'est au contraire le meilleur moyen de soutenir le tyran de Tripoli comme le désire ardemment le 1er ministre Turc qui attend que cela pour s'opposer à toute action militaire, mais aussi Berlusconi, ami intime du tyran, sans parler de la Ligue du Nord, plus frileuse que jamais (c'est le Président italien qui a donné le feu vert pour l'utilisation des bases de Sicile).

La Turquie devient décidément de plus en plus agaçante, elle dénonce le fait que la France se soit mise en avant, ce qui est la moindre des choses pour un membre permanent du Conseil de Sécurité (ce que la Turquie n'est pas). La Turquie (qui ne dit rien sur l'intervention anglaise) devrait d'abord quitter Chypre au lieu de donner des leçons au monde entier. De plus elle force les USA à ce que l'ONU vote au prochain Conseil, jeudi, le mandat en faveur de l'OTAN, ce que Obama serait capable d'accepter, mais cela va tout bloquer militairement, alors que l'opposition (berbère et urbaine pour l'essentiel) n'a pas encore le rapport de forces en sa faveur ; la France doit empêcher les prétentions de la Turquie à se considérer comme le gendarme exclusif du monde dit "musulman". La Chine et la Russie sont sous pression du tyran et agitent le veto. C'est une question de jours. Laissons l'OTAN tranquille, elle n'a pas de mandat formel de toute façon. La France devrait d'ailleurs menacer de quitter (aussi) l'OTAN si cela continue. L'ONU, l'OTAN, il y en assez de ce multilatéralisme de pacotille qui met sur le même pied d'égalité les démocraties et les dictatures. D'un autre côté il est évident qu'il ne suffit pas d'être démocrate pour voir clair sur ce qui se passe comme on le voit avec l'Allemagne, l'Italie... D'où la nécessité de toujours rester indépendant en politique étrangère visiblement. En France, hormis quelques ultra-gauchistes et ultra-identitaires, la position du FN est comme d'habitude ambiguë puisque autant Marine Le Pen a dit qu'elle avait été pour une exclusion aérienne depuis deux semaines, sans préciser s'il fallait empêcher les chars du tyran d'avancer, ce qui ne semble pas à l'écouter sur RTL le 22 mars ; quant à son père on connaît sa position pro-tyran, pro Saddam par exemple... 

 

Et, justement, FN ou PS ? FN ou UMP ? Il n'y a pas à choisir, le FN n'est pas moins ni plus "républicain" que le PS ou l'UMP... Même s'il serait tentant d'indiquer qu'il n'est en tout cas pas responsable de l'état actuel de la France qui ne peut qu'empirer, tout en espérant le contraire. Mais déchirer tous les bulletins et les mettre dans l'enveloppe voilà une solution puisque aucun de ces partis ne sont en mesure de faire face aux défis de l'heure sinon à se replier frileusement ou à s'ouvrir au bougisme élitiste.

L'Elysée Montmartre, ce fleuron, situé dans le 18ème arrondissement, est en feu, espérons que cela ne soit pas un incendie criminel fomenté par quelques groupes en vue de racketter, mais aussi de "s'emparer" du 18ème, ou de le "purifier"... L'établissement avait connu un incendie également il y a dix ans...

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 19:10

icPour preuves, les dernières déclarations de la Ligue arabe (l'Algérie avait voté contre l'intervention) et de la Russie, prenant à leur compte et à cent pour cent les "arguments" du tyran enserrant la Libye sur des "civils" qui auraient été tués par les bombardements (employant là les méthodes du Hamas et des Talibans : inventant des "civils" à profusion) alors que le tyran envoie ses forces sur Misurata, et que ce genre de tyran préfère les assassiner en son nom de préférence, et plutôt sans défense ou dans des chambres de torture : qu'en pensent les pays refusant une telle intervention ? L'ONU les rappelle-t-elle au fait qu'ils ont signé la Charte qui garantit les droits humains fondamentaux ? Non bien sûr. 

Pour preuves, ce qui se passe en Côte d'Ivoire où le socialiste Gbagbo continue de massacrer sans que l'ONU n'intervienne. Pour preuves le Yémen, à Bahreïn, où les wahhbistes font la loi, avec l'assentiment américain. Où est l'ONU ? Ce n'est pas parce que les Khomeynistes d'Iran soutiennent qu'il faut faire silence alors qu'il ne s'agit pas d'une lutte religieuse mais politique au sens séculaire du terme, ce que refusent en effet les musulmans non gouvernementaux, en attaquant les démocrates, en Egypte (agressant El Baradeï) et ailleurs. En Syrie aussi les partisans du changement sont attaqués et assassinés. Faut-il entendre encore le gloussement ignare d'un Chavez et les regrets hypocrites de Chinois dont le sang tibétain n'est pas encore sec sur leurs mains de bouchers ?

De qui se moque-t-on ? Il est temps de mettre le holà, d'indiquer d'ores et déjà que si tels critiques continuent la France se doit de penser à d'autres coalitions, plus démocratiques. Il est de toute façon de plus en plus impossible de siéger avec des tyrans.

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 07:03

arton2735-6325dOn dirait que par haine de Bush, qui avait tant rappelé la réalité (on ne se débarrasse des dictateurs qu'en les tuant, dixit Hitler, Saddam) les béni oui-oui qui avaient tant annoncé que les populations de ces contrées ne se sentiraient libérées qu'à la condition express de voir Israël mordre la poussière, toutes ces dames patronesses, tous ces "indignés" du dimanche, (Jean-Marie Le Pen compris, Berlusconi et ses bounga bounga qu'il organisait avec le clown) les "grands" ont décidé d'attendre le Big One, le massacre pur, pas autant que le Rwanda quand même demande Obama, pour envoyer quelques avions bombarder les bases du clown qui ne mérite même plus d'être nommé désormais. C'est non seulement navrant, honteux, c'est révélateur de l'état atteint par les conservatismes de droite et de gauche qui reviennent à la realpolitik quand cela les arrange.

Sarkozy et Cameron ce n'est pas rien, et pourtant si.

Tout ce beau monde attend que Benghazi devienne Sarajevo, BHL est déjà en place, donc tout va bien.

Le dictateur pourra être enfin rangé parmi les gens de l'islam "dévoyé" alors que pour l'instant il détient encore l'aura du chef anti-impérialiste, lui, ce concurrent d'Al Keida, et non leur opposant, mais qui en effet s'était calmé quelque peu, donc laissons faire, mais sermonnons-le tout de même en lui coupant les vivres comme un adolescent tout de même désobéissant (ce n'est pas de sa faute, peut-être une enfance mal vécue ?).

Obama intervenait chaque soir pour sommer Moubarak de partir. Tout fonctionnait bien, il y avait peu de sang, quelques femmes et démocrates violentés, traités de juifs, mais sans plus, là le sang gicle, c'est la guerre, c'est sale, pouah ! on écoute un peu géné, comme le bénédicité avant le repas, le BHL national, mais on n'appellera de toute façon guère à l'organisation de Brigades Internationales vous n'y pensez pas, pour qui d'ailleurs ? Des "tribus" ?  Ce sont des "tribus" paraît-il et s'il y a des berbères dedans ce n'est pas grave, toujours à se rebeller ceux-là...

On parle désormais de rebelles contre des loyalistes (les SS étaient loyalistes aussi) mais cela n'a rien à voir on vous dit ! how dare you ? c'est une guerre tribale voilà tout répètent très doctes ceux qui ont une peur bleue que les choses bougent dans ces contrées. Et la gentry qui fait de la politique comme l'on joue au golf (tout glisse tout est lisse sur les moquettes des studios qui les emploient comme "consultants") a horreur de faire des remarques qui feraient passer Georges W. Bush pour un précurseur, même si les Kurdes et les Shiites au sud de l'Irak ont pu sauver leur peau grâce à lui. 

Nous ne savons pas comment cela va tourner disent-ils doctement en s'en lavant les mains, peace and love.

Pendant ce temps, pendant qu'un boucher qui se prend pour le nouveau Mahomet avec son livre vert tue du musulman pourtant, et à coup de bombes, des gens très subtils en France vocifèrent en traitant de nazis ceux qui se demandent si tout de même l'on n'en fait pas trop en finançant l'installation de l'islam alors que dans certains endroits déjà construits les préposés légaux au discours en appellent dans leurs locaux tout neuf à se séparer des autres sous prétexte de vivre plus purement. Lisez Tarik Yildiz, le racisme anti-blanc, pour comprendre que tout être humain en position de pouvoir dominer eh bien domine en déployant son cadre de pensée parfois adulé puisqu'il aurait civilisé l'Europe, pourquoi en avoir peur ? D'ailleurs devant l'ambassade du tyran (aux mains des opposants il est vrai) peu de ces valeureux viennent manifester et déchirer leur carte UMP.

De même devant l'ambassade du Yémen, de l'Arabie Saoudite désormais, du Bahrein, de l'Algérie aussi : où sont nos caciques qui comparent les musulmans aux juifs des années 30, je ne savais pas que les nazis avaient financé la construction de synagogues et lutté contre la discrimination à l'embauche, mais ce n'est pas vrai, ah ? donc nous ne sommes pas dans une telle situation ? Ce n'est sûrement pas l'avis d'un Laurent Joffrin dont le mépris envers "dame Tasin"est incommensurable ; il fait partie de ceux qui ne veulent pas comprendre que l'on ne force pas quelqu'un à changer, surtout au profit de gens qui ne veulent rien changer en prônant des pratiques qui, avancées par des occidentaux, seraient taxées d'ultra réactionnaires.

Mais Laurent Joffrin, tout comme d'ailleurs ces étudiants juifs de France qui ont fait pression sur Radio J (après tout il y a bien eu des rabbins partis dénoncer Israël à Téhéran dernièrement), ne comprennent pas pourquoi des "dames Tasin" refusent d'être traitées de prostituées parce qu'elles ne sont pas voilées, il ne comprend pas pourquoi il faudrait se mettre en quatre pour défendre une idéologie qui interdit de la quitter sous peine de mort. Rien à faire de toute façon, la messe est dite. Pour eux toutes ces exactions c'est minoritaire. Mais le crime aussi est minoritaire. Et pourtant il y a bien des lois pour l'éviter. Autant supprimer les lois sur le viol la récidive il y en a si peu. Sauf que le problème n'est pas dans le fait qu'une pratique soit minoritaire mais qu'elle viole des valeurs fondatrices : on ne finance pas du privé avec de l'argent public, point final, Notre Dame a mis cent ans pour se construire, pourquoi participer à la construction d'identités rigides alors que l'on pourfend ceux qui parlent d'identité nationale ?...  

Que les Laurent Joffrin and Co (made in Sopo) nous fassent pas le coup de la montée de l'extrémisme alors que ce sont eux les extrémistes sommant la France de se vider de ce qu'elle est, harakiri, et d'ailleurs, pourquoi l'appeler "France" mais pas plutôt "pays", "terre", "parages", que tout un chacun viendrait occuper en exigeant tout et son contraire, agitant le mot racisme au cas où la bête bougerait encore : il faut de toute façon d'abord qu'elle se vide de son sang.

Pendant ce temps, chut ! on assassine de l'autre côté, mais ce n'est pas grave puisqu'ils ne sont pas palestiniens.

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 10:57

one.jpgTandis que les anciens amis de Martine Aubry et de la mouvance altermondialiste, tels les partisans de Ben Ali et Kadhafi qui se réclament toujours du socialisme -ce dernier est encore soutenu par certains membres de l'I.S), ont versé le sang (et continuent à le faire) de ceux qui veulent eux aussi goûter à la civilisation démocratique (et beaucoup avec de la laïcité comme ciment), Martine Aubry, elle, appelle à changer "de" civilisation ; non pas "la" civilisation au sens de la faire évoluer, mais "de" civilisation au sens d'aller vers un au-delà de la démocratie et de la laïcité: "Pour changer de civilisation" écrit-elle ; et 50 "chercheurs et citoyens" ont cautionné cette énormité ; semblable aux efforts du jacobinisme radical qui l'avait fait en changeant même de calendrier, du léninisme qui a voulu changer l'homme jusqu'à en faire un homme "nouveau" sans parler du nazisme qui voulait purifier l'homme pour en faire une machine parfaite made in Germany.

On peut certes "s'indigner" en avançant que Aubry vise seulement dans son propos la civilisation industrielle et sa consommation ; il n'empêche que même les imperfections de celles-ci incarnent aussi les fondements de ce qui la permet: car consommer ce que l'on désire (dans les limites de ce que n'interdit pas la loi), suspendre l'incarnation d'un idéal en prenant du plaisir à (se) faire plaisir, toutes ces petites joies, (ces pêchés) ces petites gorgées de bière en écoutant face au soleil couchant ou à venir un bon morceau de musique sur son MP3/IPAD/Smart quelque chose, tout ce confort que les peuples du monde désirent aussi, en tournant la page comme les Chinois, les Indiens et tous les peuples du proche Orient et de l'Afrique du Nord, d'Amérique du Sud, d'Asie, d'Afrique aussi, eh bien Martine Aubry et ses amis veulent combattre ce désir de confort, il faut (sollen) le détruire ; comment ? En changeant "de" civilisation, pour aller sans doute vers "la Voie" promise par Edgar Morin, et qui nous mettra au pas (synonyme de "sans" (cent, sang) pour d'autres : pas d'identité, sans identité, sans âme, pas de pays, sauf si vous êtes "du" Sud bien sûr...).

La "Voie" donc ; celle d'une "autre" civilisation ; n'entendez-vous donc pas ce relent un peu fou, tel cet homme qui poursuivait Tintin dans Le lotus bleu en lui demandant s'il voulait connaître "la" Vérité, sauf que le seul moyen d'y arriver était de se faire couper la tête, comme on le fit en 1792, en 1917, en 1933, le 11 septembre 2001, trois mille têtes non seulement coupées mais calcinées, parce qu'il faut suivre la "voie" changer "de" civilisation au nom cette fois de la Science de la Terre alors que ce fut fait autrefois au nom de la Science de l'Homme, avec les résultats que l'on sait.

 La lumpen intelligentsia -qui s'est déclarée savante en démocratie et en laïcité (alors qu'ils étaient tous anti-démocrates et pour la dictature d'une minorité salvatrice au temps du socialisme réel)- n'est donc pas morte.

Bien au contraire : issue du léninisme dégénéré et du programme ultra étatiste du Conseil National de la Résistance elle prétend toujours parler au nom du Peuple, de la Volonté générale, alors qu'elle parle au nom de l'idée qu'elle s'en fait, ce qui est toute autre chose ; et comme cette représentation vacille depuis la mort du socialisme réel et les premiers soubresauts mortifères de l'islam réel, son allié, il lui faut à tout prix renouer avec une vision millénariste de secte (le communisme idéal) qui vient se nourrir évidemment des effets pervers, des imperfections, et aussi des penchants impavides de la nature humaine, pour de nouveau refaire le coup des années 20-30. Comment ? En reconstruisant une idéologie totalitaire qui montre à nouveau du doigt l'impureté : néolibéralisme et Israël. Dans les années 30 c'était capitalisme et juiverie franc maçonnique... 

 

S'agit-il pour autant de se contenter de dénoncer ce nouveau totalitarisme qui tente de faire une synthèse entre étatisme égalitariste, islam idéalisé et écologie austère ? Non bien sûr. Et sans doute faut-il aller à la source : non seulement s'en prendre à l'étatisme égalitariste, mais aussi à l'étatisme affairiste, sans oublier d'attaquer, de front, le Programme du Conseil National de la Résistance dont se réclame Stéphane Hessel, et dont l'application centralisée force encore à partager des obligations qui appauvrissent et assombrissent la liberté.

Ainsi, pourquoi ne serait-il pas possible de considérer qu'il est temps de vivre cette liberté plutôt que d'en parler et de faire peur avec ? Pourquoi ne pas rendre la liberté au peuple pour se soigner, s'instruire, entreprendre ?

Bien sûr il faut faire attention à ceux qui n'ont pas "les" moyens, mais justement cette diabolisation de la liberté, du privé, n'est-il pas également à la source de l'appauvrissement populaire, et ce pour le plus grand plaisir des privilégiés qui parlent en son nom ? Est-on sûr que la possibilité de choisir sa sécurité santé comme l'on choisit son opérateur téléphonique serait congénitalement à la base d'une insécurité de surcroît prédatrice ? A ce compte il faudrait aussi interdire aux entreprises privées de produire de la nourriture parce que son industrie pourrait être aussi sujette à caution étant donné son caractère "privé" ; c'est d'ailleurs précisément ce qui est train de se passer (oubliant en passant les dégâts en la matière du socialisme réel): la suspicion s'aggrave sous divers prétextes qui dépassent les excès et divers dysfonctionnements routiniers ; pourtant l'on confond la manipulation/corruption des marchés, publics et privés, comme celui du médicament, avec une réelle liberté de consommer la technique, l'objet, de son choix à partir du moment où certaines normes et valeurs sont respectées.

La parodontologie est par exemple peu remboursée en France alors que de bonnes gencives permettent d'avoir moins affaire au dentiste et donc aux couronnes, de même pour les médecines douces, l'ostéopathie, le vétérinaire, les lunettes etc... La pratique d'une activité physique devient de plus en plus un bon moyen de lutter contre la maladie au fur et à mesure que l'on prend de l'âge, ce serait là un bonus pour une sécurité sociale individualisée.

Ce qui n'empêche pas de mutualiser les soins lourds.

Mais il faut aller plus loin encore et considérer que l'instruction par exemple devrait être aussi libéralisée afin que l'on puisse créer des universités et des écoles libres : nous voyons bien que le système d'instruction est en crise, mais pas seulement pour des problèmes financiers, également parce qu'une chape de plomb idéologique empêche un réel pluralisme. Sans parler du centralisme bureaucratique étatiste de gauche et de droite qui empêchent que les écoles et les universités choisissent leur personnel enseignant.

Or, à partir du moment où le programme national d'enseignement reste sous l'apanage d'une instance démocratiquement élue il n'y a aucune raison d'empêcher une telle liberté, même si les chèques éducation distribués pourraient aller à une école...musulmane... Sauf que, et voilà le paradoxe de notre situation : les mêmes qui exigent une "post-laïcité" ou une laïcité "rénovée" pour permettre de construire des lieux privés de culte, refusent que de façon massive la concurrence puisse permettre que s'affirme la réelle liberté de conscience. Faisons le pari que la plupart des enfants d'origine musulmane n'iront pas, arrivés à l'âge du lycée, en école musulmane, tout comme la majorité des enfants juifs et chrétiens d'ailleurs, parce qu'ils préféreront la neutralité de l'école de la République, publique ou privée, puissamment porteuse de liberté, ce qui ne veut pas dire le relativisme, mais la possibilité d'apprendre l'universel en tant que morale objective : ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l'on te fasse ; agis en tant qu'être rationnel et logique c'est-à-dire en être qui raisonne le sens de son action.

Une telle éthique permet de bien entreprendre, surtout si les coûts sont repensés de telle sorte qu'ils n'empêchent pas l'innovation mais la propulsent. En ce sens, si les cotisations sociales diminuent du fait d'une concurrence dite équitable, si résolument l'innovation se tourne vers les secteurs non encore investis par les pays émergents, si la liberté de soigner et d'instruire propulsent également de l'initiative dans ces secteurs, il n'y a alors aucune raison que la croissance ne démarre pas.

La France peine parce qu'elle est empêchée et non pas parce qu'elle est défaite ou en déclin. C'est bien parce que nous n'avons pas encore réglé les comptes de la défaite des années 30-40 que nous sommes encore fébriles. Aussi il ne s'agit pas changer de civilisation, mais d'approfondir celle qui s'est sédimentée peu à peu comme l'a fait la Terre.

Les principes qu'il nous faut sont simples en fin de compte, si nous sommes à même de briser les chaînes de l'étatisme issu dudit Conseil National de la Résistance et qui non seulement a fait son temps, mais nous a empêché de le moderniser.

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 08:13

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    Paul Rhoads

Des diplomates français, se réclamant plus ou moins de propos émis par Hubert Védrine et Alain Juppé en juillet 2010, viennent d'écrire sous le nom de plume "Marly" une tribune anonyme intitulée " On ne s'improvise pas diplomate" pour condamner en bloc la politique française étrangère, surtout son supposé "suivisme à l'égard des Etats-Unis" alors qu'au temps de la guerre froide  la France "pesait sur la position des deux camps"; or, et sans avoir même besoin de poursuivre la lecture de la missive (on le fera tout de même plus loin) on voit bien déjà là poindre deux illusions fortes (il est vrai que l'on ne s'improvise pas politique): 1/celle, ancienne, de croire que l'on pouvait renvoyer dos à dos communisme soviétique et démocratie américaine (à moins de lire Heidegger de façon forcenée, en particulier son texte de 1953, Introduction à la Métaphysique) 2/ celle, nouvelle, de penser que la France aurait le désir et donc les moyens politiques et financiers de refuser de participer, et de peser, au plus haut niveau de l'Alliance au sein même de l'Etat Major intégré, et ce comme la plupart de ses grands partenaires européens du Royaume Uni et de l'Allemagne.

Pourtant, n'est-il pas plus important de pouvoir démontrer à nos alliés américains nos capacités à édifier des stratégies politico-militaires, par exemple en matière de contre-insurrection surtout quand celle-ci est commanditée par une résolution onusienne ?

Après tout, c'est bien le travail d'un français, David Galula, qui est aujourd'hui enseigné à West Point (avec une préface du général Petraeus) alors qu'il avait été mis à pied par l'armée française. Aussi il est bien aisé de ne voir que le côté négatif des choses, même si ici et là cette missive dans sa diatribe dit quelques vérités (le communisme aussi en disait écrivait Raymond Aron). Mais même là il serait possible d'inverser la charge de la preuve car lorsqu'ils se gaussent du fait que Ben Ali et Moubarak avaient été choisis comme "piliers sud de la Méditerranée"n'est-ce pas plutôt parce que le travail de décantation des errances du Quai d'Orsay (avec sa si fameuse politique arabe de la France) n'a pas été poussé assez loin ?

Ce sont bien tout de même un Hubert Védrine et un Alain Juppé qui disaient sans cesse que tant qu'Israël n'accepterait pas les conditions arabes de paix la région ne pourrait pas se développer, son énergie étant paralysée par cette humiliation comme l'enseigne Dominique Moïsi à Science Po (et Pascal Boniface à l'IRIS) !

Nous savons désormais qu'il n'en est rien, que les peuples nord africains et proche orientaux se soulèvent non pas contre Israël et les USA mais contre leurs dirigeants cupides et cruels, et qu'au fond c'est la démocratie en tant que fondement morphologique d'une gouvernance mondiale et d'une sécurité globale qui est central et universel, aux formes plurielles bien entendu, et non pas celle d'une différence multipolaire sans valeurs communes qui ne peut amener qu'au relativisme et à la guerre.

A vrai dire la réforme de la diplomatie française n'a pas été assez loin (tout comme la Justice engluée dans des théories excusant les coupables) et qu'elle devrait se concentrer aussi sur la défense de la culture française, en renforçant la francophonie, en faisant en sorte que les Consulats jouent encore plus ce rôle (en sus de la dimension économique visant à soutenir nos entreprises), tandis que les Ambassades, en effet, pourraient être mise à la disposition de la politique diplomatique européenne encore à construire...

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 14:28

one.jpgCertes, il y a, aussi, des islamistes, et, oui, certains ont même prié dans les rues du Caire comme on a pu le voir sur Al jazeera (qui  joue depuis la Tunisie le rôle de CNN lors de la première guerre d'Irak), mais une journaliste de France Info a pondéré cela en disant qu'il s'agissait seulement de musulmans à l'heure de la prière : ce n'était pas ostentatoire -pas comme certaines rues à Paris :-)

Il est donc curieux d'observer cette crainte "islamiste", alors que les images, même à Suez, n'indiquent pas cela et qu'il vaudrait mieux soutenir cette jeune révolution en marche ; d'autant que cette "phobie" provient de celles et ceux qui n'ont cesse de promouvoir l'islam comme religion de paix en France (et d'ailleurs les Frères Musulmans incarnent eux aussi l'islam authentique...). Une Fadela Amera par exemple et divers journalistes qui n'ont eu de cesse de dénoncer l'islamophobie et qui ne font qu'agiter leur peur à ce propos en guise d'analyse sur la situation égyptienne ; alors qu'il est tout à fait normal que dans un processus révolutionnaire, ouvert au départ, des forces non démocratiques tentent de s'y insérer sans que pour autant il soit judicieux de les en empêcher; même si l'exemple iranien peut bien sûr faire réfléchir ; sauf qu'en Iran les forces démocratiques étaient dominées par la gauche et l'extrême gauche dogmatique qui ont préféré faire alliance avec les khomeynistes contre les authentiques démocrates qui, mal organisés,n'ont pas pu résister à cette alliance semblable à celle des communistes staliniens et des nazis dans les années 30 lorsqu'ils allaient à la chasse aux socio-démocrates. Rien à voir avec ce qui se passe actuellement.

Ce qui se passe en Egypte est bien ce qui était perceptible depuis des années : j'avais fait un séjour en janvier 2002, soit quelques mois après le 11 septembre, et j'avais senti, dans les rues du Caire et à Luxor, un désir furieux de liberté, un refus opiniâtre de l'alliance en creux entre la dictature et les islamistes (ou l'obligation d'aller voir en douce une danse du ventre dans un sous sol d'un hôtel à Luxor), alors que les mosquées aux haut parleurs criards étaient vides ; c'est ce que j'avais raconté à mon retour à quelques "spécialistes" qui m'avaient regardé avec beaucoup de commisération. J'avais persisté. Malgré les oiseaux de mauvais augure. En pure perte bien sûr. Et lorsqu'il y a juste quelques mois la clique au pouvoir avait bourré les urnes, il était clair que les choses ne pouvaient pas durer ainsi, surtout après les événements en Tunisie. Le Yémen bouge aussi d'ailleurs. Et le 12 février (au lieu du 9) approche en Algérie. L'onde de choc ne fait que commencer.

Espérons qu'elle touche aussi les Ben Ali et Moubarak du champ politico-médiatique français qui continuent de pérorer leurs inepties. Il était d'ailleurs drôle d'écouter un Védrine sur Europe 1 qui en bégayait presque, réussissant tout de même en fin d'entretien à glisser un mot sur Israël comme facteur de crise, mais il semblait se parler qu'à lui-même. Peu après des Egyptiens tombaient avec le mot "liberté" à la bouche.

Le compte à rebours ne fait que commencer.



 

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