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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 08:46
Michael Jackson n’était pas ce simulacre passif du monde techno-urbain, image de synthèse qui aurait crevé l’écran jusqu’à s’effondrer aujourd’hui en s’envolant dans sa bulle de mystères. Un peu à la façon des stars mythiques des années 20 esseulées et recluses dans une immense villa vide face à la mer (médiatique).  

On peut certes gloser sur ce Peter Pan perdu depuis l’âge de cinq ans dans le monde cruel des "bad boys", il n’en reste pas moins vrai comme le notent les spécialistes musicaux qu’il a été, avec trois autres artistes, (Stevie Wonder, James Brown, Marvin Gaye)  l’axe principal des rythmes rythmen blues, soul, funk, pop et rock, qui articulaient la vibration à l’unisson des villes et des sens enfin réconciliées avec l’âme dans le giron de la conscience. Alors que la musique dite classique résonne sur les premiers sentiments de l’âme, autre chose émerge à partir de la machine et de la ville industrielle, et, déjà, la synthèse qu’effectue le jazz dans ce monde, là, se met à répercuter sa grande machine acoustique vombrissante.

On peut peut-être dire que Jackson a personnifié après les Beatles et les Stones, cette unicité âme-corps que les trois grands philosophes du 20ème siècle (Bergson, Husserl, Heidegger) tentaient de retrouver autour de la notion d’existance : vivre en stance dans l’instance de l’instant, retenir l’intuition du temps dans le cristal d’un regard qui en garde le suc, tel en effet Michael dans son pas de danse allant jusqu’à réveiller les morts, insuffler un peu de magie et de rêve y compris à celles et ceux qui n’ont rien d’autre que leurs corps "in the street". Regarder les lumières de la ville dans sa tête en écoutant Jackson tel est sans doute le pas à dire, même si son côté obscur faisait son "grand bazar" du côté de l’enfance qu’il avait juste effleuré ; que celui qui n’a jamais pêché lui jette la première pierre…"On" retiendra ce qui le dépasse et non (uniquement) ce qui le rapetisse, tchao tchao Billy Jean.
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